5_Te haïr, puis t'aimer quand tu berces mon corps, tard le soir.

150 17 76
                                    

Évι∂εммεηт qυε çα ғιηιт мαℓ sιηση çα ηε ғιηιяαιт נαмαιs.

Nous sommes lundi et je me prépare à éblouir ses pauvres étudiants

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Nous sommes lundi et je me prépare à éblouir ses pauvres étudiants. Je veux faire sensation, faire polémique, faire scandale, faire fureur tout simplement. Je veux gagner leur cœurs avec ma beauté et qu'ils perdent la raison pour moi. C'est d'une facilité étonnante. 

Tout d'abord, la tenue, puis l'entrée spectaculaire, ensuite le repérage et l'infiltration. Pour finir, je siégerai sur mon trône de diamant sur les épaules de ces pauvres petits poussins. Je fouille dans ma valise que je n'ai pas encore déballé, pas sûre que je crèche longtemps ici. Je n'aime pas le quartier. Trop calme. Même lorsqu'un enfant se mets à chouiner, ses parents le calment illico en lui disant qu'il ne faut pas déranger les voisins. Horreur. 

Je sors ma plus belle robe de marque, l'assemble à des escarpins et me maquille tellement que Kylie Jenner serait jalouse. Je ne tarde pas à appeler un taxi et prends la direction de Emory College. 

***

Je me demande jusqu'à quand je dois endurer l'absence de Psycho, ma Camaro, rose bonbon, que j'aime plus que je ne m'aime. Et croyez-moi, elle a du prouver sa valeur pour ça, mon amour pour moi-même n'a pas de limite. Je n'ai jamais douté de moi, ni de mon corps, ni de mes gestes et encore moins de propos. À chaque fois que je fais une action, je ne reviens jamais en arrière... juste il y a deux jours car nous sommes samedi et que je me légèrement suis emportée. 

Les éblouir, c'est facile. Mais rester dans leur esprit s'avère un tantinet plus complexe. Les étudiants ne pensent qu'à certaines choses précises. Les meufs, l'argent et les voitures. Je suis une bombe, ça devrait les attirer assez pour qu'ils braquent leur regard sur moi, mais je vais devoir amener Psycho pour qu'ils mesurent l'étendue de ma richesse. C'est pas donner à tout le monde cinquante mille dollars d'achat, plus les trente mille du bonus environnement et à chaque dois que je dépasse les 250 kilomètres, je dois refaire le plein et ça coûte cher, bordel. 

Je relève le menton, prête à marcher telle une diva, mais c'est trop beau pour être vrai, ces quelques jours de paix. Mon téléphone sonne. Je réponds en sachant que c'est lui. Il n'y a que lui qui ai mon numéro. 

– Allô ?

– Tu sais, ma jolie, ça fait quelques jours que je pense à quelque chose, souffle sa voix dans mon oreille.

Je sens le frisson habituel descendre le long de mon échine. Ce n'est pas du désir mais je n'avouerai jamais ce que c'est vraiment. Je m'éclaircis la gorge plusieurs fois, en sentant le sang se retirer de mon visage. 

– Ah oui, quoi ?

– Tu n'as pas besoin de changer d'état pour me fuir, je te retrouverai toujours. Tu le sais, n'est-ce pas ?

𝕮𝖆𝖑𝖑 𝖒𝖊 𝕭𝖆𝖗𝖇𝖎𝖊 |1|Where stories live. Discover now