❝𝕷'𝖆𝖓𝖙𝖎-𝖍é𝖗𝖔ï𝖓𝖊 𝖖𝖚𝖎 𝖛𝖎𝖙 𝖊𝖓𝖋𝖎𝖓 𝖘𝖔𝖓 𝖍𝖎𝖘𝖙𝖔𝖎𝖗𝖊.❞
Ashley, plus connue comme Barbie est l'anti-héroïne type - égoïste, superficielle et mauvaise - et elle n'aurait pas dû avoir sa propre histoire. La fuite est son option fa...
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J'ouvre les yeux et je découvre mon environnement. Je prie presque pour ne pas avoir coucher avec un inconnu. Je bouge un peu et je suis surprise de découvrir une chambre d'hôtel, mes habits sur moi et aucun dégâts matériels autour de moi.
Je me relève, je ne me suis même pas déchaussée. Comment suis-je arrivé ici, déjà ? Allez, Ash, souviens-toi, merde ! Evelyne, j'étais à la maison, puis j'ai parlé avec Victor, puis... Je me jette sous les couvertures regrettant presque mon comportement.
– Je me fous tout le temps la honte, mon Dieu. J'ai envie de...Je ravale la suite.
Non, j'ai testée hier, je n'ai pas envie de mourir. Dire que je suis vraiment monter sur cette rambarde. Étais-ce par esprit dramatique ou l'effet de la nuit sur mes démons ? Ne voulais-je pas juste en finir avec cette vie ?
Je me lave rapidement le visage, remarquant mon teint pâle, mes cernes et un début de bouton sur le menton. J'entrouvre la bouche, outrée qu'un bouton apparaisse maintenant, alors que je n'ai pas de maquillage sous la main. Je suis horrible, je me décide à me doucher, même si je dois remettre les mêmes vêtements ensuite. Tant que mon apparence s'améliore.
Je renfile la robe, brosse mes cheveux et les attache en chignon bas. Je remarque que le manteau d'Ethan est encore là et le mets par dessus. Lorsque je me regarde quelques instants plus tard, j'ai un moment de flottement. Je ne ressemble pas du tout à Ashley. Je suis une version plus ancienne, avant de rencontrer Nino, avant de perdre Ashton. Le manteau très long, efface totalement mon look impudique habituel et le chignon dégage mes pommettes et me donne l'air plus sérieuse, moins immature Je me surprends à aimer ma nouvelle apparence et me sourit doucement dans le miroir.
Je sors en prenant soin de ne rien oublier, ainsi que la carte magnétique. Je tambourine à la porte d'à côté et attends. Je tape encore plus fort pendant quelques minutes. A-t-il des problèmes d'ouï pour ne pas se réveiller avec le raffut que je fais ? Je soupire.
– Excusez-moi, mademoiselle ?
Je me retourne vers la personne qui a parlé, c'est un homme qui tire un chariot de nettoyage devant lui.
– Oui ?
– La chambre est vide, je suis chargé de la nettoyer.
– Vous êtes sûre ? Il y avait un homme, il est parti ?
– Je vous montre, dit-il en passant son passe-partout et en ouvrant la porte de ladite chambre.
Je rentre après lui, effectivement, elle est vide, il n'y a même pas de signe qu'Ethan a bien dormi ici. Le lit est nickel et je me mord fortement les lèvres. M'a-t-il abandonné après la scène d'hier ? Il fuit, devant le bordel que je suis, alors. Il a enfin compris que je suis un cas désespérée, une tarée aux tendances suicidaires qui ne mérite pas qu'on soit bon avec elle.
Je serre le poing, assez fort pour que mes ongles entrent dans ma peau, me faisant saigner. Ça a toujours été ainsi, la douleur me garde en vie, saine d'esprit.
