Survie

22 Rendez-vous Amoureux (2/2)

Samedi après-midi.

La sonnette retentit dans la maison. Ce fut Marianne qui alla ouvrir la porte, et elle tomba sur un ravissant blond qui lui adressa un énorme sourire.

— Bonjour Madame ! Je suis Cédric, l'ami d'Angelo.

Elle hocha la tête, lui rendant son sourire.

— Oui, en effet ! Il nous a prévenu qu'un ami passerait à la maison — ça nous fait plaisir ! Entre, tu es le bienvenu ! s'exclama-t-elle, enjouée.

Le jeune homme ne se fit pas prier deux fois : il pénétra dans l'entrée, et Marianne referma la porte derrière lui. Puis, esquissant quelques pas en direction des escaliers, elle leva la tête et appela d'une voix forte :

— Angelo ! Ton ami est ici !

Ce dernier apparut rapidement en haut des marches et il les descendit d'un pas ferme, sous le regard bienveillant de Marianne.

La veille au soir, il n'avait eu aucun mal à les convaincre, Francis et elle, d'accepter la venue de Cédric. Ils étaient beaucoup trop heureux de voir qu'enfin, plusieurs mois après son arrivée chez eux, il avait forgé une amitié — au moins une !

Angelo esquissa un sourire distrait à l'attention de Cédric, pendant que Marianne prenait la parole.

— Francis et moi allons nous absenter — on va faire les achats de Noël —, ça ne vous dérange pas, j'imagine, qu'on vous laisse seuls ?

Elle était joyeuse ; l'ensemble de cette famille prenait cette période de fêtes très à cœur, et l'arrivée du mois de décembre les réjouissait anormalement — même Sarah, qui d'ordinaire était plutôt contre tout et tout le monde.

Angelo secoua la tête, peu sûr de lui, tandis que Cédric souriait d'autant plus ; de quoi faire regretter au plus jeune de ne pas avoir pu imposer une sortie dans un parc, encore une fois, malgré le temps de chien. Et Sarah n'était même pas là pour jouer les garde-fous : il allait devoir gérer le blondinet tout seul.

— Super ! Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous voulez certainement passer du temps ensemble. Amusez-vous bien ! Angelo, pour le goûter il reste encore du gâteau ! dit-elle avant de s'éclipser.

— Mmh... du gâteau ! marmonna Cédric, tout en s'approchant de son petit ami dès que Marianne ne fut plus dans leur champ de vision.

Ce dernier lui tourna le dos, évitant de justesse un geste gênant, et lui fit signe de le suivre à l'étage, dans sa chambre. À peine Angelo eut-il refermé la porte derrière eux et se retournait pour dire à Cédric de s'installer, que ce dernier était déjà tout contre lui, posant ses lèvres sur les siennes. L'adolescent recula instinctivement la tête et son crâne se prit le mur. Le charmant blond recula d'un pas.

— Ça va, tu t'es pas fait mal ? questionna-t-il.

Angelo fit non de la tête, avant de répondre.

— Faut pas me prendre par surprise... comme ça...

Au rez-de-chaussée, la porte de l'entrée claqua, indiquant qu'ils n'étaient désormais plus que tous les deux. Le cœur d'Angelo loupa quelques battements. Il craignait des questions incommodantes et des situations embarrassantes.

— Ça marche, pas de surprises. Mais tu m'as vraiment manqué, j'ai pas pu me retenir de t'embrasser. Je peux recommencer ?

Cédric avait cet air charmeur qui se voulait irrésistible, mais qui paradoxalement, coupait toute envie chez son petit ami.

— Je te montre ma chambre, fit Angelo en lui passant devant et en balayant la pièce du bras. C'est mon antre, mon seul vrai repère depuis que je suis arrivé ici, dit-il, espérant que ces quelques paroles initieraient une conversation.