Fonction: Tireur d'élite !

617 45 116
                                    

Je ne le repoussais pas, nous jouions là notre rôle à la perfection, et un geste de recul aurait pu complètement griller notre couverture.
Nous étions grassement payés pour notre travail, alors hors de question de tout faire foirer,
mes états d'âme attendrons...

Nous suivions ainsi leur conversation sans éveiller un quelconque soupçon sur nous, un simple couple un peu éméché dans un bar qui se bécote parmi tant d'autres ...

Notre homme lui, annonçait alors discrètement son départ de la ville sous peu...
Nous ne possédions donc plus beaucoup de temps pour passer à l'action...

°°°

F: Putain Kaku, t'étais vraiment obligé de mettre la langue ???

K: Je suis désolé, il fallait que ça fasse naturel...Sincèrement désolé pour ca!

F: ...

K: Et sinon... J'embrasse bien ?

F: Putain, mais ferme ta gueule, ça, c'est vraiment pas drôle, tu signe mon arrêt de mort là enculé... Imagine une seconde...

K: Ne t'inquiète pas, il saura rien!

F: Je parierais pas trop la dessus...

K: J'ai confirmé auprès de Kokonoi et Takeomi, il n'a pas été mis au parfum, même s'il te laisse à penser le contraire, il te manipule ...

F: Merci bien monsieur, je suis déjà au courant de ça, mais c'est toujours sympa de se le reprendre en pleine gueule !!!

F: Et puis même merde, ca se fait pas... Vous n'avez vraiment aucun remords à faire ces choses si facilement vous les mecs...

K: Désolé... et sinon...

F: Ne dit plus rien où j'te balance ton super bouquin du mari parfait à la gueule !!!

K: ... Je peux aller prendre une douche ?

Je lui lançais mon regard noir le plus intense...
C'était toujours la même chose avec lui, mais au fond, son attitude parfois désinvolte et légère me faisait sourire... Je ne pouvais pas rester fâché bien longtemps...

F: Putain... T'es vraiment con ...

°°°

Le moment était venu et nous préparions minutieusement le dernier chapitre de notre homme.

Je ne pouvais malgré tout m'empêcher d'avoir un pincement au cœur.

Il n'était pas ma première victime, mais en l'observant ainsi presque une semaine durant, mon esprit avait créé un petit lien, faible certainement, mais largement suffisant pour faire planer une hésitation...

Il n'était plus un parfait inconnu après tout ...

Je devais vider ma tête de tout sentiment compromettant la mission, comme "lui" me l'avait appris...

RéminiscenceWhere stories live. Discover now