Réminiscence

Partenaire de jeux !

J'ouvrais les yeux dans ces draps blancs luxueux ,
qui m'avaient vu implorer une bonne partie de la nuit.

Je ne sais pas quelle heure il pouvait être, sans doute relativement tard vu le soleil déjà haut dans le ciel.
Ses rayons brillaient au travers de l'énorme baie vitrée de ce chic appartement.

J'entendais une voix.

S: Bouge toi, va prendre une douche et habille-toi, on a du travail !

On ? Avais-je bien entendu ?

Je ne discernais pas tout,
et quand bien même j'avais envie de lui poser la question, ma bouche elle, restait muette...
L'instinct de survie je suppose...

Je me levais tant bien que mal,pour ensuite me diriger vers la salle de bain.

Celle-ci était tout aussi luxueuse que le reste,
mais à vrai dire je n'y prêtait guère. attention...

Chaque partie sensible de mon corps me faisait atrocement souffrir,
mes poignées portaient les stigmates de ses doigts qui m'avaient enserré des heures durant,
sans parler des autres traces.

Cet homme, il ne faisait donc rien dans la douceur...

L'eau brûlante de la douche me faisait le plus grand bien,
mon esprit embué n'entendait plus rien d'autre que le son de l'eau glissant sur mon visage,
si j'avais pu y rester des heures, je l'aurais fait...

Malheureusement, lui ne l'entendait pas de cette oreille !

S: t'es sourde ? Je t'ai demandé de te bouger le cul putain !

Frisson...

Je me dépêchais de sortir.

Un tailleur classieux
couleur bleu sobre m'attendait sur le rebord du lit !
Je l'enfilais à la hâte sous son regard condescendant,
Une cigarette toujours au bec .

Celui-ci avait la taille parfaite, il faut dire que mon physique étant plutôt commun,
il n'y avait pas besoin de chercher longtemps pour trouver chaussures à mon pied !

S: On s'arrache !

J'acquiesçai de la tête et le suivais, silencieuse !

De dos il paraissait plutôt grand,
alors que pourtant,
nous faisions presque la même taille.
Ses cheveux tombaient légèrement sur ses épaules,
des épaules pas très larges,
pas très masculines.

Le timbre de sa voix non plus d'ailleurs ne l'était pas,
mais il n'avait pas besoin de ça,
tout le monde ici le craignait,
après tout il était le numéro 2...

Ses appartements se trouvaient au 17eme étages, et nous prenions un ascenseur pour y accéder.

17 étages pour monter où descendre, c'est long, très long,
particulièrement en compagnie d'un criminel ...

Le Qg du Bonten se trouvait dans l'un de ces grands bâtiments huppé en plein cœur de la capitale,
évidemment sous couverture,
mais les nombreux pots-de-vin offerts à différents dirigeants et politicards permettaient aisément la tranquillité à l'organisation...