Chapitre 71 : Demoiselle en détresse

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Le lendemain matin, alors que je m'étire lentement de mon lit, je me repasse en tête toutes les choses que je compte bien faire en ce dimanche d'octobre.


Terminer mon devoir de Métamorphose : Commencer ma traduction d'études des runes – même si je sais pertinemment que Greengrasse me mettra un Passable, voire Désolant ; Ecrire une lettre à Maitres Pyhus afin de faire le point sur les travaux de Godric's Hollow ; Ecrire une lettre à ma mère aussi – je n'ai pas eu le temps de m'en préoccuper avant et selon ma tante, elle a fait une rechute et se trouve être de nouveau admise à St Mangouste ; Et accessoirement savoir ce que j'allais porter pour la sortie à Pré-au-lard, le week end prochain, pour Halloween – La petite tradition des Gryffondors, pour ce jour de sortie, était de s'habiller en orange pour les filles et en noir pour les garçons.



Je baille doucement et sors du lit, surprise de constater que Victorine et Una sont déjà levées, et absentes du dortoir. En revanche, Belinda et Minerva dorment toujours à point fermer.



Silencieusement, je range ma boite à échange au fond de mon tiroir, récupère une tenue dans ma grosse malle et pars dans la salle de bain pour une bonne douche chaude.


En seulement vingt minutes je suis prête et je descends le grand escalier en colimaçon pour arriver dans la salle commune.


Tout en terminant de tresser mes longs cheveux châtains, je cherche du regard mes camarades de septième année. Seul Garrett Prewett y est présent. Installé à la table d'échiquier face à un quatrième année, il semble très concentrant.



Je m'assoie délicatement sur le rebord de son fauteuil en velours, puis croise ma jambe droite sur la gauche, l'épais tissu de ma jupe longue frôle mes genoux et j'observe la table d'échec, là où les pions noirs – ceux de Garrett – ne semblent faire qu'une bouchée des petits pions blancs du quatrième année.



- Place ton Cavalier en B3, dis-je à ce dernier en un sourire amusé alors que ses yeux verts se mettent à pétiller.


- Charlotte..., soupire Garrett. Tu es pénible, j'allais gagner ! Pour la sixième fois consécutive.


- Justement, laisse les plus jeunes gagner un peu, lui dis-je avec un petit clin d'œil.



Il soupire de nouveau et croise les bras sur sa poitrine, grognon, alors que la quatrième année jubile d'avoir réussi à bloquer la Reine et la Tour de son adversaire.



- Que veux-tu ? me dit-il en voyant que je ne bouge toujours pas du fauteuil.



Son regard délaisse enfin ses pions et se pose sur moi. Un doux sourire flotte alors sur sa fine bouche.



- Tu es radieuse, aujourd'hui, me dit-il. Tu as un rendez-vous galant ?

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