Chapitre 43 : Querelle amoureuse

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Peut-être restons nous deux longues minutes à se regarde en chien de faïence, ma tante et moi, et encore deux longues minutes où j'observe Mr Potter, embarrassé au possible alors qu'à ma droite je sens Henry bouillir de colère. Il rayonne tellement de rage que j'ai l'impression de cuire littéralement du côté droit. Tout le monde sait ce que l'autre a entendu, mais personne n'ose dire un moment. Moi la première... je suis tellement choquée par ce que je viens d'entendre que je n'arrive pas à défaire cette boule imperméable dans ma gorge. Pourtant, au bout d'un moment j'entends ma vois résonner dans le hall sombre de l'entrée, sans même me rappeler d'avoir bouger les lèvres.

- C'est pour ça que vous n'avez jamais accepté ma relation avec Henry ? questionné-je, les larmes aux yeux.

- Charlotte...

- Pour ça que vous avez passé toute cette année à me jeter dans les bras de Aro alors qu'il a été absolument infecte avec moi ? Pour ça que vous avez fait croire à Henry que je ne voulais plus jamais le revoir en lui écrivant cette maudite lettre ? Une plume recopieuse... je... je n'arrive pas à croire tout le mal que vous m'avez fait.

- Je... je l'ai fais pour votre bien, tente-t-elle de se justifier, les yeux voilés.

- Vous m'avez vu pleurer pendant des jours entiers... des nuits entières... vous m'avez fait croire devant toutes vos amies qu'Henry avait bon nombre de maîtresses et...

- QUOI ?! s'égosille Henry. Qu'est ce vous lui avez dit ?!

- La vérité ! répond ma tante en le toisant de son regard sombre.

- La vérité ?! Comme toutes ces fois où je suis venu moi-même ici pour avoir des explications et que vous me répondiez que votre nièce était absente alors qu'elle avait toujours été présente dans cette prison dorée ?

Ma bouche s'agrandit et les larmes roulent sur mes joues. Co-Comment ?

- Henry, commence Mr Potter en essayant de calmer le jeu, mais c'était sans compter sur le regard noir de son fils qui le fit taire en un instant.

- Vous ne comprenez absolument rien à la situation, Mr Potter, lance ma tante à Henry en tendant la main vers mon bras. Charlotte venez ici, cette discussion ne devrait avoir lieu qu'entre vous et moi !

Je n'ai même pas le temps d'esquisser le moindre mouvement que la main d'Henry s'accroche à ma taille pour me tirer à lui, mon dos tapant contre son torse. Ses doigts compriment le tissu de ma robe, et les yeux de ma tante s'enflamment brusquement.

- J'ai failli la perdre une fois à cause de vos mensonges, je ne vous laisserai pas me l'enlever une seconde fois, murmure-t-il d'une voix grave.

- Ne soyez pas stupide, Mr Potter, vous êtes chez moi, alors... rendez-moi ma nièce !

- Je ne vous appartiens pas, lâché-je en affrontant ma tante du regard, alors que mes doigts glissent dans ceux d'Henry, essayant de puiser sa force d'homme pour que je puisse faire face à ma tante et à son regard de vautour.

Ses yeux s'accrochent à nos doigts entrelacés, avant de glisser sur ma tenue, pour remonter sur mes épaules et mes cheveux lâches. Son fin sourcil s'arque dangereusement, et je me retranche dans les bras de Henry, là où son aura me protégera des foudres de ma tante.

- Qu'est ce que c'est que cette tenue ? me demande-t-elle, dégoutée avant de se retourner vers Henry. Dans quel lieu de débauche l'avez-vous emmené, vous ?

- Ca suffit Tante Arletha ! m'exclamé-je. Nous avons juste été marcher sur la colline, en grignotant quelques friandises. Il n'y aucun mal à ça.

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