Merry-go-round / Ran x Reader🌌

Les cerveaux qui chauffent

Il n'avait rien dit, Louis n'avait sûrement rien entendu et je ne l'avais pas repoussé, ça ne me dérangeait pas vraiment car ce baiser-là, pour moi, n'avait pas de signification à mes yeux.
On allait donc tous directement chez Louis, Hanma et Joshua s'y trouvaient déjà. Ils avaient bizarrement eu une idée très étrange.

« Mi printemps il y a souvent des sortes de réceptions et fêtes qui reprennent, que ce soit chez nous ou bien chez les Haitani. » commença Hanma, fière de son idée, laissant Joshua continuer :

« J'ai entendu ce que tu as raconté à Louis via le téléphone, s'il compte nous tuer tous de cette façon avec une drogue alors pourquoi ne pas se laisser prendre au piège et retourner la situation à notre avantage au dernier moment. Il sait que tu as pris peur et tu es enfuie comme une lâche car tu sais pour la drogue ? Ou bien tu n'es même pas sûre de ça ? »

Pour ce coup, Joshua avait également raison.

« Il ne sait pas, mais il n'est pas bête. Je pense qu'il l'a remarqué sinon je n'aurai pas eu de raisons de partir. »

« Il t'a dit quelque chose d'autre ? » demanda Louis en ramenant à manger et à boire pour tout le monde

« Rien...enfin, il a insisté pour que je reste avec lui. Il a vraiment insisté...ce n'était pas naturel. »

Je venais de m'en rendre compte, il avait voulu que je reste ici pour en profiter et en finir une bonne fois pour toute.

« Oui, donc pour reprendre par rapport aux soirées et autre...on sera invité c'est sûr et certain. Enfin, nos familles en tout cas donc en tant que chefs on ira tous. Ne boire aucune boisson et ne pas manger de petits-fours risque d'être suspect et il se doutera de quelque chose. Il y a donc peut-être un moyen de contourner le problème et de réussir à se retrouver seul dans une pièce avec lui pour lui demander des comptes, non ? » demanda Hanma

« Un de nous devra au moins boire. » suggérai-je, sans vouloir me dévouer

« Je dirais à Mitsuya de le faire ! » dit Joshua, assis jambes croisées, le regard malicieux, une coupe de Dom Pérignon à la main

« Non ! Pourquoi l'envoyer à une mort certaine ? Tu... » demandai-je, outrée, repensant à la fille de la maison close.

Mitsuya était beaucoup apprécié, il ne devait pas mourir juste pour servir un imbécile.

« Qui es-tu pour donner ton avis ? Tu ne fais pas partie de mon organisation. Donc tu n'as rien à dire. » coupa Joshua

Takeomi tapa du poing sur la table en marbre du salon :

« Mitsuya est de chez moi, il n'ira pas. On a cas faire comme ça : vous comptez le tuer doucement ou bien d'un coup et on en parle plus ? Comment ? »

« Doucement. Je ne veux pas le voir baigner dans son sang. » dis-je timidement

« Pareil, et discrètement, sans attirer les regards sur nous. » ajouta Louis

« Bah voilà, donc on l'empoisonnera avec son propre truc et basta. » finit Takeomi.

C'était trop simple dit comme ça, vraiment trop simple.
Qui allait s'y coller ?

« Je ne veux pas lui donner un verre moi. Qui me dit qu'il ne risque pas de me dire de boire en premier ?? Il risquera de se méfier... » dis-je.

« Il y aura que des gens friqués là-bas. Il les tuera tous au pire rien que pour les sous. » ajouta Louis comme s'il avait ignoré ma phrase

« J'aimerai pouvoir lui casser la gueule. » dit Takeomi alors que je me tournai d'un coup vers lui. Je n'étais pas d'accord.

Assis en rond, on continuait à chercher une solution :

Être discret, ne pas se faire remarquer, partir de l'endroit avant que quelqu'un découvre le corps.
C'était l'ordre à respecter.

« Il va se servir de Suzanne. » dis-je

« Comment ? » demanda Louis

« Pour nous surveiller. Elle est malade et quasiment folle, mais elle réussira à nous reconnaitre et le problème, c'est qu'avec sa voix actuelle elle agirait comme une...une sorte...d'alarme. Comme un perroquet ? »

« Comme le faucon de Shan-Yu dans Mulan ?? » demanda Hanma

« Ouais...exactement et puis même, les gens fous comme elle je n'aime pas trop ça. » répondit-je.

Joshua rigola discrètement :

« Pourquoi tu ne vas pas coucher avec lui et tu ne le tues pas à ce moment-là... »