Berto

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Malheureusement, Ran l'aperçu rouvrir les yeux et lui assena un gros coup à la tête avec un vase qui se trouvait près de la porte, le brisant également

« 10 000... » murmurais-je.

« Hein ? » questionna Ran en voyant l'horreur sur mon visage.

« Il coûtait 10 000euros... »

Encore une fois, Louis releva la tête et avec faiblesse il recommença,

« Boss, saches juste, que tu seras supprimée de notre famille. Je ferai passer le message moi-même, tu pourras aller où tu veux, on te retrouvera et on se débarrassera de toi. Je prendrai ta place définitivement. »

« Qu'est-ce que tu cherches à accomplir ? » lui demandais-je.

« Je veux, moi aussi, ressentir ce que cela fait d'être tout puissant et régner ici. » avoua Louis qui avait commencé à goûter au pouvoir.

Ran s'accroupi devant lui, les coudes reposant sur ses genoux.

« Avant toi, il y a d'abords nous. Ne l'oublie pas. J'ai cru comprendre que vous aviez perdu une de vos cartes maîtresses non ? »

« A cause de vous. » cracha Louis. « On vous rendra la pareille, quittes à demander de l'aide ou s'allié avec d'autres. »

« Bonne chance pour que les autres vous acceptent. » dit Ran.

Effectivement, Louis et les autres n'étaient pas au courant de ce qu'il se conspirait derrière le dos de tout le monde, alors e visage ensanglanté il s'adressa à moi.

« On sait tous que tu t'entends bien avec eux, on leur parlera en ton nom. J'ai accès à la moitié de ton répertoire des affaires. Ce ne sera pas compliqué, je te prendrai tout, absolument tout. Même ce qui ne concerne pas notre famille, ils m'ont tous jurés fidélité à moi, le reste n'est déjà plus de ce monde. Et toi sale chien je te ferai la peau, ne dors jamais les deux yeux fermés, et ne t'avises même pas de la toucher. Elle à moi je la pourrirais jusqu'au bout ! Tu sais chef, tout ce que tu as fait subir aux gamines, je te le ferais... »

Je le fis taire moi-même, lui envoyant un coup de la droite, lui cassant sûrement le nez.


« Oh. Bravo. Tu m'étonneras toujours dans ce genre de moment. » sourit Ran qui se releva, les mains dans les poches alors que deux mecs se ramenaient ici.

« Foutez-le dans une bagnole et emmené le à.... » commença Ran avant que je le coupe.


« L'HOPITAL. » dis-je. « Emmené le à l'hôpital. Il parlait seulement, il ne pensait pas ce qu'il disait. »

« Tu sais qu'il ne mentait pas. Tu as juste pitié de lui... » annonça Ran.

Effectivement, au fond de moi je n'avais pas supprimé réellement mon attachement pour Louis. Bon, maintenant il fallait préparer mes affaires. J'en pris assez pour vider la moitié de mon dressing.

« J'ai dit on va chez moi, pas emménage chez moi. » rappela Ran en me regardant faire mes valises.

Au lieu de me regarder coller au mur viens m'aider.

« Ran il fait encore chaud dans ta région ? Je prends quoi ? »

« Prends des bas sexy !! » s'exclama le chef des Taiwanais qui me regardait d'un œil amusé alors que je le regardais, la mort dans les yeux.

« Je rigole » dit-il. « Prends quand même des vêtements chauds car les nuits sont fraîches. Emmène de quoi te sentir bien, ne te préoccupes pas du reste. Aux faites, ça te dérange si Rindou viens ici quelques fois ? Personne ne se doutera qu'il est là, surtout que ton organisation de taré a accès aux caméras de la ville. »

« Il peut. » dis-je « Juste, qu'il ne doit pas toucher à certains trucs, mais sinon pas de problèmes. Il reste encore combien de temps dans la région lui ? »

« Le temps que le problème avec les Italiens soit fini, et assez pour être sûre que le gamin du vieux aille bien. » annonça Ran.

« Je vais aller seule chez toi ? »

Il acquiesça d'un signe de tête.

« Hm, tu ne veux pas ? » s'étonna Ran. « Tu préfères une ambiance colonie de vacances où on serait plusieurs ? »

« HAHAHAH. TRES. DROLE. Non mais je n'étais juste pas sûre. Qui me dit que tu me laisseras dormir sans me mettre une balle dans la tête, m'empoisonner ou quelque chose comme ça ? » dis-je, restant méfiante.

« Je te l'ai dit, on fait une pause au niveau du chat et la souris. Mets-toi en tête qu'on est un jeune couple qui part en vacances... » assura Ran.

« Ton chez toi, c'est le même style que l'intérieur de l'hôtel ? »

« Complétement différent, tu seras étonnée. Ce n'est pas du tout la même ambiance, c'est beaucoup plus... reposant on va dire. J'ai une chambre moderne mais j'ai une ouverture directe sur un jardin avec des pins et érables, un bassin de carpes plus loin, une rivière sèche de gravier, des petites lanternes typiques et la piscine que toi tu avais, j'ai la même. »

«Un style japonais. Cela doit être beau. Mais honnêtement, tu as déjà ramené combien de filles là-bas ? » questionnais-je car cette question me trottait dans la tête.

« Honnêtement ? Aucune chez moi, dans ma propre chambre. Maintenant que j'y pense tu seras la première ! Tu pourras m'exposer ton point de vue sur le style ! »

Je m'enfichais du style, j'étais juste contente d'être la première à aller là-bas. Je pensais sûrement à ce moment-là que sa allais être similaire à des vacances.

« Ton lit ne te manqueras pas trop héhéhé. Je peux te le garantir. » ria t'il.

Une chose m'effrayait cependant, le fait de ne pas avoir revu Maria. Elle devenait quoi et pourquoi n'avait-elle pas réessayer de me joindre. Certes, il y avait eu un accrochage mais je ne pensais pas qu'elle allait réagir elle de cette façon, elle qui est tellement dépendant des gens d'habitude.

« Pour le chef des Italiens vous comptez faire comment ? »

« Pour le rencontrer tu veux dire ? » me répondit Ran.

« Hm. Vous l'avez au moins déjà vu ? » demandais-je.

« On sait à quoi il ressemble, de notre côté, mais jamais rencontrés. En revanche toi oui, donc tu vas toi aller le revoir. » m'indiqua Ran.

Ah voilà, c'est à ce moment que je rentrais dans l'histoire. Effectivement je le connaissais, on lui avait revendu plusieurs fois des gamines, il était plutôt bon client, même si sans se mentir, il était plus proche du pédophile que d'un chef digne d'une branche de ce grand clan qui se comporte noblement. Sa passion pour les gamines était effectivement très poussée, il portait pour nom Alberto, mais était connu en tant que Berto, au moins dix ans de moins que Vlad et un marché de la drogue maitrisé à la perfection. La moitié du pays lui appartenait, ainsi que l'import-export hors pays. Physiquement il avait les yeux noir, cheveux noir et moustache noir, bref typé Méditerranéen. Il était implanté ici depuis des années mais ne s'entendait pas plus que ça avec les autres familles, les Chinois étaient une fois sur deux en bonne entente avec ce groupe.

Etant dans la voiture je me rappelais toutes les fois où je l'avais vu, toujours en extérieur, entouré d'hommes de mains, toujours accompagné d'une fillette qui changeait à chaque fois.
Sa famille était très soudée, réellement plus que toute les autres. Il ne faisait pas de coup bas comme les Russes ni les Taiwanais, il n'y avait pas d'alliance. C'était un groupe comparable à une pieuvre, présent un peu partout sur le globe. Si on voulait lui parler il y avait deux moyens pour y parvenir, soit créer des problèmes dans son marché, soit être une femme et lui ramener une jolie fillette. Je choisi l'option numéro deux.

« Oy, Ran. »

« Hm ? »

« Le chef des Italien, le Berto, il y a deux façons de lui parler. » annonçais-je avant de prendre une décision. « Je n'irai pas seule cependant, trouve-moi une gamine n'importe où, une qui n'a pas d'importance pour ta famille, et des hommes avec moi. Deux à côté et une dizaine un peu partout autour. Toi il connait ton visage donc ne cherche même pas à être dans les alentours, Berto ne se défend pas au pistolet. »

« A la pizza ? » s'étonna Ran. « Genre il jette des pizzas sur les gens ? »

« Arrête, écoute-moi !! »

« Tu as peur ? » demanda Ran qui comprenait surement qu'un pédophile qui le montrait ouvertement me mette très mal à l'aise malgré mon âge.

« Ce n'est pas quelqu'un que j'aime rencontrer en face a face. C'est un mec flippant, et il a des addictions flippantes également... »

« Du genre ? »

« Genre gros, gros également niveau poids, pédophile intouchable. On lui a déjà vendu au moins 500 gamines depuis que l'ont à développer ce commerce, la plupart ont réellement disparu ensuite. Il bave toujours quand il en rencontre une nouvelle. Ce mec devrait être en taule depuis toujours. »

« Heureusement tu n'es pas une enfant alors ! » fit remarquer Ran, ce qui eut le don de m'énerver car c'était de mauvais gout. Je le regardai, outrée car ce n'était pas une raison pour me laisser seule avec Berto.

« On reparlera de ça demain. Mais ok je t'en passerai. Tu as toujours aussi peu de compassion pour les enfants ? » finit Ran alors que je ne lui donnais pas de réponse.

On arriva finalement à nouveau dans l'autre région devant cet hôtel luxueux, qui ne m'avait vraiment pas manqué.


« Personne ne sait que tu es ici, à part Rindou et le chef des Russes. Mieux vaut rester là un moment, si on voit que ça ne bouge pas on pourra mettre un plan en place... »

« Oui. Bon c'est où chez toi ? » dis-je plutôt impatiente.

« Viens suis-moi » me dit Ran en prenant ma main, également impatient et surtout, fière. 

Merry-go-round /  Ran x Reader🌌Kde žijí příběhy. Začni objevovat