Corps perdu

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Louis me regarda toujours avec le même air, celui de quelqu'un qui compatit. « Ne parle pas trop ! Tu vas te fatiguer, il faut t'emmener chez les Yi te faire soigner. C'est grave ? »

A vrai dire, ce n'était pas la chose la plus grave cela aurait pu être pire mais il fallait peut-être ne pas laisser ça trainer. Je lui annonçai donc « Une balle. Normalement pas grand-chose, elle n'a pas touché d'endroit vital. Peut-être que juste la retirer et aseptiser suffira. Je vais laisser mon bras immobile le plus possible. Fais-les venir chez moi. Contact les Russes, dis-leur ce que je te dis. Ils ne poseront pas de questions. Les autres familles n'ont pas besoin de savoir pour l'instant. »

« Ok je m'en charge. » affirma Louis qui avait une voix tremblante et un regard inquiet pensant sûrement que j'allais mourir dans sa voiture, ou juste lui tâcher son siège en cuir blanc.

Le bras fût vite soigné par le couple Yi. J'avais été lavée, la balle retirée, le tout aseptisé avec quelques points de sutures, même si la douleur était vivement présente, il n'y avait plus de risques de gêne grave ou de nerfs, ligament ou autres réellement abîmés.

« Sois-tu as eu de la chance, soit la personne à fait exprès de viser le bras et pas un point vital » s'exclama Louis quelques temps après. « Sinon j'ai des nouvelles, par rapport aux gamines qui étaient en attente à l'hôpital, ils ont bien été revendu en Amérique. Ils sont arrivés hier et son déjà sur le marché, à chaque gain nous toucherons en plus une partie de la somme, la moitié pour les filles, sachant que c'est elles qui tourneront le plus et ramènerons le plus de sous. On aura aucun problème, les Yi se sont occupés de leur retirer leur utérus. Avec ça aucun problème, elles pourront tourner plus longtemps et éviter tout risque de grossesse et nous gagner encore plus d'argent. Tu avais vraiment raison, les femmes et les enfants ramènes pas mal ! » signala t'il.

« On leur doit vraiment beaucoup aux Yi. » dis-je. « Donnons-leur des jours de congés, on s'occupera des affaires nous-mêmes. C'est pour ça que je ne mets pas d'hommes comme marchandise de prostitution, même les reventes d'organes, en général les gens préfères la fraîcheur de gamins. Et sinon tu penses que nos places en enfer sont réservées ? »

Si déjà on est assez on peut se permettre de filer des congés à tout va.

« Elles le sont. C'est sûr » finit-il en rigolant

Une fois arrivés chez moi, la soirée se finit de cette façon, et la nuit commença avec toujours des doutes, mais l'impression d'avoir énormément avancé dans mes recherches.

Soudain mon téléphone grouilla de messages. La plupart n'étais pas important, mais Ran m'avais écrit. Je lui avais donné mon adresse, et pour la première fois il pouvait venir directement chez moi. Sachant que la porte était restée ouverte depuis le temps, il rentra calmement, fasciné par les murs en miroirs, manquant de se blesser en fonçant dans l'un d'eux. Une fois face à moi il fixa mon bras avec insistance.

Vite, il me faut un mensonge.

« Je suis tombée dans les escaliers ne fait pas attention » annonçais-je.

« Pourquoi tu ne le couvre pas ? » demande Ran « Ton bras, pourquoi tu ne l'immobilise pas avec une attelle ? »

Ah oui, c'est sûr que ça serait plus confortable que d'être en nuisette avec de la dentelle noire, j'imagine.

Lui était toujours beau comme un dieu, avec les cheveux relâchés cette fois qui lui arrivait au niveau des clavicules. J'avais de la chance d'avoir quelqu'un comme lui. Vraiment... j'avais l'argent, le pouvoir, et un homme magnifique en face de moi. Que pouvait-il arriver d'autre ?

« Tu restes ? » questionnais-je.

« Si tu veux, je dors ici ce soir. Mais je te préviens, même si tu tentes quelque chose je te jure de ne pas répondre. Je ne fais pas ça avec quelqu'un qui est blessée. »

Merry-go-round /  Ran x Reader🌌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant