35 : Good old days

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J'arrive devant le poste et descend de ma voiture. A l'entrée une femme me détail dans ma robe bleu et a un sourire compatissant en coin.

-Riley Evans ? Me demande-t-elle.

Je hoche la tête honteuse, elle se muni d'un trousseau de clé et me demande de la suivre.

-On le connaît bien Riley, il est déjà venu ici un tas de fois quand il était gosse mais la ... on était surpris. M'explique-t-elle.

-Comment savez-vous que je viens pour lui ?

Elle me lance un regard désolé que je n'apprécie pas pour autant.

-Nous sommes le trente et un décembre et il est presque minuit ma belle. Aujourd'hui les cages ne se sont pas beaucoup remplis.

Je secoue la tête bêtement, c'est évident.

Nous arrivons devant une cellule et a l'intérieur il y a Riley, l'air maussade et désolé. Je ne lui adresse pas un regard lorsque la femme le laisse sortir. Je remplie un certain nombre de papier, paye la caution et fini par sortir sans lui adresser un mot. Nous montons dans la voiture dans un silence étranglé.

-Je suis désolé Aria... Souffle-t-il.

Je ne répond rien parce que ma tête tourne déjà a cent a l'heure. Je repense a tout, a tout ce que nous avons traversé ensemble. A toute nos épreuves, a mes sentiments. Je l'aime, plus que tout au monde et je lui pardonnerais tout mais ... est-ce une vie ? D'attendre de voir ce que sera la prochaine épreuve ? La prochaine faute qu'il fera. Est-ce que c'est ce que je veux ?

-Aria répond moi quelque chose s'il te plaît.

Sa voix tremble encore plus. Il pose sa main sur la mienne qui tient le volant, je ne bouge pas. Je prend une grande inspiration. Je suis loin d'avoir envie de m'énerver, il ne le mérite pas.

-Qu'es ce que tu veux que je te dise ? Je crois qu'au niveau insulte mon stock est épuisé et ... je ne suis pas en colère je suis déçu.

-C'est pire.

Je retire sa main de la mienne et ne détourne pas mon regard de la route enneigé.

-Aria, je suis désolé.

Il laisse tomber sa tête sur l'appuie tête, oui, il est désolé, ça se voit.

-Moi aussi.

D'un coup il se redresse pour me regarder les sourcils froncés. Il a peur.

-Je rentre a Ann Arbor Riley. Ce soir.

-Quoi ? Non c'est mort !

Je me gare et hausse les épaules je suis bizarrement très calme parce que j'ai compris que de toute façon... Rien ne changerais jamais. Il est ainsi, Riley attire le danger, il aime ça, il a besoin de ne jamais se sentir en sécurité constante alors que moi c'est tout ce dont j'ai besoin.

-Tu n'est pas en condition de me dire quoi que ce soit. Riley je t'aime mais ...

-Non non ! Il n'y a pas de « mais ». J'men tape ok ? Tu m'aimes tout court et moi je t'aime alors tu restes la ! Je suis désolé je te l'ai dis putain de merde !

Sa colère ne m'impressionne plus comme avant, je reste de marbre, de toute façon ma décision est prise.

-Je vais aller prendre mes affaires et rentrer et toi tu vas profiter de ta mère, de ton beau père, de ton frère et de tous les autres.

Je descend de la voiture et l'entend me suivre jusque dans sa chambre en hurlant mon prénom. Ils ont tous déjà dû entendre notre retour.

-Tu restes putain de merde ! Hurle-t-il encore.

Éprise Where stories live. Discover now