Hello mes bébés! Ça-va? 🌹
Merci encore aux filles qui sont toujours là, à chaque chapitre, vos commentaires me font toujours autant plaisir ❤️!
Et bienvenue aux nouvelles! 💋
Gros bisous 💋!
Xoxo - @Iamkunafa
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Je ne sais pas pourquoi, mais ma première réaction, c'est de laisser un rire m'échapper. Puis je me rappelle très vite, que Sebastian est certes un grand blagueur, mais il n'en reste pas moins le fidèle sicario de Preto. Alors mon sourire disparaît tout aussi rapidement de mon visage, pour laisser une mine déconfite m'assiéger.
À l'aide de mon t-shirt, je cache l'arme que Skander m'a donné. J'ai l'impression d'être un programme informatique. Je laisse mon corps, et ses intuitions agir pour moi, et me guider.
La fenêtre? Un escalier de secours. La seconde qui suit je suis entrain d'enjamber ces escaliers rapidement. Mon cœur tambourine toujours plus fort en moi, et mes mains tremblent de panique.
Retourner chez Preto? Hors de question! Cette fois-ci, la mort m'attendra bel et bien là-bas! Il me l'as promis lui-même; ma balle dans la tête je l'aurais vraiment.
Je me retrouve à l'arrière de ce motel. Je sais pas quoi faire. Ni où aller. Réfléchit!?
Je n'ai pas d'autres solutions que de marcher. Je pars. Je ne sais même pas où je vais. Et Skander? J'arrive près d'une cabine téléphonique. Je suppose que c'était celle-là? Mais pas de Macédonien En vu? Il est partit? J'en sais rien! En tout cas, pour le moment ce n'est pas mon problème! Je marche vite dans la nuit. Et ce quartier m'angoisse. C'est tellement sombre et glauque.
Je commence à courir, parce-qu'honnêtement je veux partir d'ici au plus vite.
Un canon! Je m'arrête instantanément. Et surtout je ferme ma bouche
-Pas si vite, mi niña. Me demande très poliment Sebastian, un sourire, déformé par sa sucette, en coin.
Je ressens les mêmes frissons froid et horripilant que lorsque nous nous étions planqués avec Skander. C'était donc lui qui avait toqué à la porte la dernière fois. J'aurais du le savoir, ce n'est pas la première fois qu'il toque impunément pour s'annoncer.
Je ne sais pas pourquoi, mais dans les yeux de Sebastian je vois, et surtout je sais qu'il est capable d'aller loin... Trop loin dans son rôle de sicario. Et c'est cette raison qui me pousse à d'abord savoir dans quel état d'esprit il se trouve avant de jouer la grande rebelle. Et surtout que son arme est fermement braquée sur moi. On se fixe. La psychose qui le caractérise j'ai l'impression de la voir, même si d'un autre côté, c'est bien le seul dans le clan de Preto qui me met un temps soit peu à l'aise.
-Bon, commence-t-il, en enlevant la sucette qu'il avait dans la bouche, ça-va, t'es plutôt facile à trouver. Mais putain ton blondinet court comme une petite gazelle en détresse.
Je suppose qu'il parle de Skander. Je ne sais pas si je dois en dire plus à son sujet ou pas alors je préfère ne rien répondre.
-Laisse-moi! S'il-te-plait. Tentais-je en sachant pertinemment que c'est vainement inutile.
-T'es trop mignonne mi niña. Mais si tu pars, comment on paye nos factures nous? S'amuse-t-il en rangeant son arme.
J'en profite pour reculer. Sebastian remet la sucette dans sa bouche, et d'un pas, il m'attrape fermement le bras. J'aurais du le savoir, il est très grand, assez pour me rattraper d'un pas.
-Oh la! Ça serait bête que tu te perde maintenant que toi et moi on se retrouve comme au bon vieux temps, mi quérida, qu'est-ce tu en penses?
Sans me demander mon reste, Sebastian se dirige vers ce que je reconnais être sa voiture. Il m'installe à l'avant. Et contourne le véhicule. Mon cerveau tourne comme un moteur. J'hésite. Es-ce que je dois sortir mon arme? Oui? Non? Réfléchit! Il approche! La portière est bien évidemment bloquée! Tant pis, je dégaine le glock de Skander en même temps que Sebastian ne pose ses fesses sur son siège.
Je le tiens fermement dans mon viseur. Je tremble hystériquement, j'ai des sueurs glaciales atroces, et un cœur qui bat comme si il sortait de ma poitrine, mais cette fois-ci, la sécurité est désactivée, et l'arme est bien chargée, alors si je tire, c'est son corps et sa mort que j'aurais sur la conscience!
Sebastian me regarde d'un œil tant amusé que totalement surpris. Il se tourne correctement vers moi, et tourne sa sucette dans sa bouche. Son comportement me perturbe totalement.
-Laisse-moi, Sebastian, c'e... c'est ça, n... non? S'il-te-plait! Il va... il va... ton jefe me tuer! Le suppliais-je. Tu n'auras qu'à dire que tu ne m'as pas trouvée, je t'en prie!
Cette fois-ci, Sebastian, aborde un large sourire machiavélique. Il se met même à rire. Et je ne sais pas pourquoi mais son rire me fait mal au cœur. C'est le genre de rire moqueur qui donnent tout de suite envie de faire taire la personne.
-Mi quérida niña... Tu es formidable ma belle! M'annonce-t-il totalement hilare et en me désignant grâce à sa sucette. Là, tu vois, on est dans ma Land Rover Defender 110, à la capacité tout terrain, enfin, c'est celle de Preto, mais enfin bref! Cette voiture est une merveille de technologie, et ça me ferais vraiment chier de devoir te peter le nez pour que tu m'arrête t'es conneries! Parce-que t'es vraiment trop mignonne pour ça et en plus je salirais mon petit bijou. Alors on se la joue fair-play? Aller quoi, c'est pas comme si j'étais la pire compagnie du monde?
Son discours m'as totalement cloué le bec. Est-ce que ce type fait réellement parti d'un Cartel de la drogue? Parce-que c'est affolant le décalage entre; son âge, son caractère et son activité de sicario. Les trois ensembles ne collent carrément pas, putain!
Ma main tremble toujours, sous l'arme qui semble être de plus en plus lourde a mesure que je la tiens. Sebastian, me déstabilise, d'un rapide coup de poing dans mon poignet, il me fait lâcher mon arme. Je cris de douleur, et masse instantanément mon poignet meurtri, en retenant fermement mes larmes qui menacent de tomber.
-Vraiment désolé mi niña, m'explique-t-il d'un ton qui me paraît carrément sincère, mais on va pas y rester la nuit. Je demanderai à Bianca de te refaire du chili corn Carne pour me faire pardonner, Preto m'as dis tu avais mangé le plat de su gemela comme un gros ogre!
(Sa jumelle)
J'ai tellement envie de l'asséner de coups. Et son rire me fout en rogne. Mais j'ai peur pour moi. Pour ma vie. Et je pense avoir été suffisamment rebelle avec Sebastian pour en faire plus. Il a la main droite sur le volant et la gauche avec mon arme qui est maintenant braquée sur moi. À la première folie, je prend une balle dans l'estomac.
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Le trajet s'est passé dans le plus grand des calmes. J'ai essuyé à plusieurs reprises des larmes silencieuses qui caressaient mes joues. Je suis bloquée, si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais sauté du véhicule en marche comme la première fois. Sauf que Sebastian à appris de ses erreurs et que la portière est fermée et je suis sous la menace de mon arme.
Le véhicule s'arrête. Je reconnais cette maison. Je ne contrôle plus mes palpitations. Je suis carrément effrayée. Inutile de supplier Sebastian, inutile de fuir. Il sort du véhicule. Et m'ouvre la porte. Je le regarde dans un dernier espoir, mais ses yeux chocolats ne flanchent pas.
Plusieurs gars son postés devant la propriété. Tous armés de lourdes armes. Je baisse les yeux. J'entends un gars prévenir Preto que je suis là. J'ai le souffle court, c'est insupportable, j'ai la sensation d'être une bête de foire que l'on va bientôt abattre.
Sebastian m'entraîne dans cette grande maison.
Et la première chose que j'entends quand je passe le pas de cette porte. C'est le bruit de la sécurité d'une arme qui se désactive et je sens un métal froid qui se colle à ma tempe.
Doucement, mon visage se tourne, puis mes yeux rencontrent les siens. Et quand je pensais que Sebastian m'effrayais, je réalise que ce n'est rien, face au désarroi qui s'empare de moi. Ses yeux. Ils me tétanisent, ils me bouleversent et me font perdre tout espoir. Et l'homme qui se tient devant moi, aborde un visage tout autre. J'ai l'impression que tout son être est rembrunit de haine, et que sa colère se transmet dans l'air de cette pièce. Je tremble, et c'est impossible de cacher cette peur qui se manifeste autant physiquement que mentalement.
-¡Suéltala! Scinde sa voix grave.
(Lâche-la!)
Ce mots suffisent à mon corps pour tressaillir. Sa voix me donne des frissons glaciales. Et les bouffées que je prends pour ne pas suffoquer sur place deviennent de moins en moins efficace. Sebastian me libère de son emprise et je baisse de nouveau les yeux. Alors que lui ne m'as pas lâché du regard, une seule seconde.
-Tu ne la bute pas?
Je reconnais Bianca. Putain! Cette garce ne peux pas se la fermer?! Cette fois-ci je plonge mes yeux dans les siens. Elle semble tout aussi énervée que son frère. Et c'est à ce moment-là que je remarque que cette pièce est blindé des membres du cartel de Preto, qui m'assassinent tous du regard. Et également, je vois Ruben, ses cheveux cuivrés et son air ahuri, je ne saurais dire si il est en colère contre moi également car son faciès aborde toujours un air extrêmement contrarié et énervé. Il y a également l'assassin de monsieur Suarez; le frère de Sebastian, toujours silencieux et calme, il porte des lunettes, que je me ferais un plaisir d'enfoncer dans ses yeux froids pour ce qu'il a fait!
-Mi hermano? Insiste-t-elle, me coupant donc dans mes contemplations. Tu ne la bute pas?
-Tu veux peut-être que-. Commençais-je. Cette fille me fait perdre toute patience, je suis incapable de me contrôler en sa présence et je crois que c'est bien la seule personne qui arrive à autant m'énerver en si peu de mots.
-Ferme-moi bien vite ta grande gueule toi! Me décrète hargneusement Preto en enfonçant de nouveau l'arme sur ma tempe, ce qui eut pour effet de pousser ma tête. J'arque instantanément un sourcil car j'ai horreur que l'on pousse ma tête comme il vient de le faire, puis il continue: Bianca, remonte.
-J'espère que tu te fous- Commence sa folle de sœur.
-Bianca? L'appelle t-il doucement, mais la tension de sa voix nous signale qu'il est extrêmement énervé. Date prisa para subir. Et vous, retourner bosser. Je vous paie pas pour pour que vous vous adonniez au spectacle cabróns!
(Dépêche toi de remonter.)
Bianca ne bronche pas. Le regard noir qu'elle lance à son frère me fait lever les sourcils. Les autres gars se remettent tous rapidement au travail. Et moi, je sens la poigne rude de Preto sur mon bras. Elle m'écrase et me domine totalement. Je me la ferme. Et me laisse guider. Il marche rapidement, vers ce que je reconnais être le chemin des cellules de cette villa.