Marquée T1 [Terminé]

By Maloann

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Alyssia Piétrowiak se retrouve dans une école où tous les élèves s'avèrent être des mages. Elle ne pensait pa... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 29
Chapitre 30
Tome 2

Chapitre 28

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By Maloann

"Tu as beaucoup d'ennemis ne l'oublie pas."

_________________________

Mia partit prendre un grimoire qu'elle avait déposé à côté du tapis. Elle s'assit en tailleur et ouvrit le vieux livre devant elle. Je m'assis en face d'elle.

Elle utilisa sa magie pour fabriquer un animal avec des caractéristiques vivantes. En résumé, l'animal n'avait pas d'âme ni de conscience, mais il avait quand même un cœur qui battait et du sang qui circulait dans son corps.

Mia utilisa sa magie une nouvelle fois pour créer une blessure sur l'animal.

- Soigne le avec ta magie.

Elle tourna le grimoire dans mon sens et elle posa son doigt au-dessus d'un sortilège qui guérissait les légères blessures. Je posai mes mains sur la bête et je lus le sortilège :

- Vocavi divinae virtutis, quae in me, prorsus et plene curare hoc animal.

J'enlevai mes mains d'au-dessus de la blessure et je vis qu'elle était toujours présente. Je n'avais pas amélioré tant que ça.

Même avant un sortilège sous les yeux, je n'arrivais pas à guérir une pauvre blessure. Comment pouvais-je sauver l'école de Nicolas dans ces conditions ? Je sentis les mains de Mia se poser sur les miennes. Je relevai la tête. Elle me souriait d'un sourire réconfortant.

- On va le faire ensemble d'accord ?

Je hochai la tête. Elle prit une inspiration et ferma les yeux. Je l'imitai.

- Vocavi divinae virtutis, quae in me, prorsus et plene curare hoc animal, on dit ensemble.

Je ré-ouvrai les yeux et je pus constater que la blessure avait complètement disparu. Était-ce dû à mon pouvoir ou à celui de Mia ?

On passa la soirée à tester différents sortilèges sur la bête créée par Mia. Je sentais que je commençais à savoir utiliser ma magie pour de petits sorts de guérison. C'était la première fois que j'utilisais la magie de moi-même, sans l'aide d'Apollon et j'en étais heureuse.

Après le cours du soir, je montai dans ma chambre. Un papier était déposé sur mon bureau. Je le lus "Tu es une menace pour le lycée, une bombe à retardement. Pars. Et le plus loin sera le mieux."

Quelqu'un ne me portait pas dans son cœur mais qui ? J'étais bien décidée à rester dans cette école et à la protéger quoi qu'il en coûte et je ne tolérais pas que des personnes me parlent de la sorte.

J'appelais ça du harcèlement, et le harcèlement était puni par la loi. Cette personne en était-elle au courant ? Je la retrouverai et je lui ferais part de mon jugement à son égard.

Je partis me coucher et cette fois j'espérai voir ma mère. Même si son apparence me terrifiait, je voulais savoir pourquoi elle m'avait dit qu'elle m'avait caché sa véritable identité.

Je me réveillai, comme à mon habitude, dans cette cellule sombre et froide. J'attendis quelques minutes puis une personne entra dans la pièce. C'était Zara.

Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. J'aurais bien pris de ses nouvelles, si mon corps me répondait et que j'avais l'usage de la parole.

- Quelque chose d'énorme se prépare et il faut que tu sois prête. Tu as beaucoup d'ennemis ne l'oublie pas.

Je me réveillai dans ma chambre cette fois. Ce rêve avait été court. Donc quelque chose se prépare. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Pourquoi les fantômes me hantaient pour me donner que des phrases à suspense ?

En parlant d'avoir beaucoup d'ennemis, elle devait parler de mon père ainsi que des Azyas mais je n'avais pas l'impression qu'elle pensait à eux en premier. Considérait-elle l'auteur des mots comme un ennemi ?

♪♪♪♪♪

- Vous avez déjà réparé toutes les failles du mur ? Vous avez été rapides ! dis-je à Andrew alors que j'étais dans son bureau.

- Il le faut bien. Personne d'autre ne doit entrer dans l'enceinte de l'école. Plus aucun élève ne doit être en danger.

- Il y a une chose dont j'aimerai te parler.

- Je t'écoute Alyssia.

- J'ai rêvé de Zara cette nuit. Je sais que ça peut paraître fou mais elle me prédit l'avenir. Elle est au courant de tout avant tout le monde. Elle a prédit la guerre qu'enclencherait Nicolas, elle a prédit la mort de ma mère.

... Cette nuit, elle a prédit qu'une chose énorme allait se produire et qu'on devra être prêts. On doit l'écouter. Je n'avais pas pris en compte les informations qu'elle m'avait donné jusqu'à présent mais il faut lui faire confiance et faire ce qu'elle nous dit.

Je voyais Andrew réfléchir aux propos que je venais de lui dire. Il cherchait quelle pourrait être cette chose et ce qu'il pourrait faire pour l'anticiper.

- Je te remercie de m'avoir prévenu. Je pense qu'il est temps que les cours du soir mettent en pratique la magie. Les combats à mains nues ne nous seront pas utiles sur le champ de bataille. Les cours du soir vont se durcir.

♪♪♪♪♪

- Comme vous devez le savoir, la découverte de l'Amérique s'est déroulée en 1492 et a été menée par Christophe Colomb. Les populations précolombiennes, aztèques comme mayas, avaient une religion polythéiste, c'est-à-dire qu'ils croyaient en plusieurs dieux, nous enseignait M. Flemming, professeur d'histoire.

... Ils en existaient un grand nombre mais peu ont traversé les siècles. Ces populations, pour remercier les dieux ou bien pour leur demander une faveur, comme la tombée de la pluie par exemple, faisaient des offrandes. Comme la population grecque me direz-vous, sauf que les populations précolombiennes sacrifiaient des humains.

Un bruit de terreur et de dégoût s'éleva dans la salle. Le professeur décida de ne pas faire attention et il continua son cours.

- La plupart des personnes sacrifiées étaient des prisonniers de guerre mais certains se portaient volontaires. Dans leur religion, on pouvait aller dans un monde meilleur que si on avait eu une mort héroïque.

... Ce n'est pas comme dans les autres religions où l'Homme est jugé sur tous les actes qu'il a fait durant sa vie, s'il a été un Homme bon ou un Homme mauvais durant son existence.

... Chez eux, c'était la mort qui était jugée et il n'y avait que deux morts qui pouvaient les amener dans ce monde meilleur : la mort au combat ou la mort par sacrifice. Savez-vous comment ils tuaient les sacrifiés ?

Tous les élèves firent non de la tête.

- Il y avait énormément de choix, tout dépendait pour quel dieu avait lieu le sacrifice. La victime pouvait être jetée du haut d'une falaise, brûlée jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des cendres, pendue, ou bien on pouvait lui arracher le cœur.

... Tout ceci se faisait, bien entendu, lorsque la personne était encore vivante. Une fois le sacrifice fini, les prêtres et certains particuliers mangeaient le corps du sacrifié.

... Le prête mangeait en général le cœur alors que les personnalités importantes mangeaient les cuisses de l'homme. Les populations précolombiennes faisaient acte de cannibalisme.

La sonnerie retentit et la classe se vida. Je ne pus m'empêcher de penser à la tribu Azyas. Dire que leurs ancêtres faisaient ces choses horribles. Qui arracherait le coeur de quelqu'un de vivant ? J'eus un frisson de dégoût. Ce n'était clairement pas humain de faire ça.

♪♪♪♪♪

Après les cours je décidai de remonter dans ma chambre pour réviser les sortilèges que j'avais appris avec Mia la veille. J'entrai dans la chambre et je me dirigeai vers mon bureau, là où était posé mon grimoire.

J'aperçus un morceau de papier, encore. "Tu n'as pas encore compris qu'à cause de toi on va tous mourir ! Tu es celle que Nicolas veut ! Arrête d'être égoïste et quitte cette école !"

Ce simple mot m'avait mise en colère. Qui était cette personne pour me dire quoi faire et pour me définir ?

J'étais loin d'être égoïste, j'essayai d'apprendre la magie le plus rapidement que je pouvais, j'essayai de comprendre comment j'arrivais à communiquer avec mon Dieu, j'essayai de les aider et de les sauver ! Pourquoi est-ce qu'ils ne comprenaient pas ça ? Ce n'était pas moi l'ennemi.

Ça faisait vingt minutes que je lisais le grimoire en tentant de retenir les sortilèges mais je n'y arrivais pas. Je savais que j'aurai dû prendre latin au collège, ça m'aurait bien servi à ce moment-là. D'ailleurs je me demandais pourquoi les sortilèges étaient en latin et non pas en grec, langue parlée par les premiers à avoir eu les pouvoirs des Dieux.

♪♪♪♪♪

- Bonsoir à tous. Je voudrais vous annoncer que les cours du soir vont quelque peu changer, nous informa M. Herrigan. Les combats à mains nues seront remplacés par des combats magiques. Vous allez devoir utiliser vos pouvoirs. Bien entendu, vous veillerez à la sûreté d'autrui, personne ne doit être blessé, contrôlez-vous. Maintenant, au travail !

Les élèves se dissipèrent dans la salle et des lumières de toutes les couleurs jaillirent de tous les côtés de la salle. Ça me faisait penser à un feu d'artifice.

- Bien, me dit Mia, comme tu n'as pas une magie de combat, on va aller faire du tir à l'arc. C'est comme ça que se défendent les magies non combattantes comme les nôtres.

On rejoignit la salle où j'étais venue avec Armande et Tegan pour apprendre à tirer. Mia alla chercher un arc et un carquois et me les tendit. Je les pris et je tirais sans hésiter sur la cible. La flèche s'y planta pile au centre.

- Bon... Je crois que tu n'as pas besoin de t'améliorer... Sur les cibles immobiles.

Mia appuya sur un bouton et le mur tourna sur lui-même pour laisser place à des cibles qui bougent à la chaîne. Ça me rappelait les jeux avec les canards à la fête foraine et où il fallait tirer sur les oiseaux pour gagner les peluches.

Je pris mon arc et je me concentrai sur une cible. Je suivais l'animal avec le bout de ma flèche puis je tirai. Je ratai ma cible. Moi qui commençait à croire que j'étais bonne à quelque chose.

- Il faut que tu anticipes, m'expliqua Mia. Tu dois prévoir où sera la cible quand la flèche arrivera là-bas. Quand tu as lâché la corde, tu visais juste mais pendant que ta flèche parcourait la distance qu'il y a entre ton arc et la cible, elle avait changé de place et tu l'as loupé. Compris ?

Je hochai la tête. Je n'avais pas réfléchis. Ce qu'elle me disait était logique mais je n'y avais pas pensé. Je remis une flèche sur mon arc et je mis en pratique ce que Mia venait de me dire. Une fois que j'avais calculé la distance, le trajet, etc..., je lâchai la corde. Raté.

C'était comme la première fois, j'avais du boulot sur la planche. Je ne savais pas combien de temps j'avais avant que "la chose énorme" se déroule mais je savais une chose : je devrais être prête. Et être prête signifiait déjà savoir tirer à l'arc.

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