Quatre, c'est exactement le nombre de jours depuis l'épisode de la tente. Mais cela signe également depuis quand j'évite Lauren. Le lendemain de la première journée je me suis montrée assez distante avec elle. Juste un bisou de temps en temps, un câlin avant qu'elle ne rentre chez elle et un message pour lui souhaiter une bonne nuit. Après ceci je n'ai eu aucun contact avec elle. Je suis sûre qu'elle doit se poser plusieurs questions sur mon comportement qui a changé si soudainement. Mais je n'ai pas envie de lui donner des explications, elle trouverait cela trop bête et je suis déjà assez gênée au près d'elle pour en rajouter. En effet depuis le moment assez chaud samedi soir, je n'arrive pratiquement pas à la regarder droit dans les yeux. Je me sens honteuse et j'ai peur en regardant ces belles pupilles y trouver comme un éclat moqueur envers ma personne. Je me sens mal de l'avoir laissé me toucher de la sorte, d'avoir pu être en contact avec une des parties les plus intimes de ma personne et d'avoir fuit quelques secondes après. Je suis la plus vielle et pourtant je suis celle qui n'arrive toujours pas à aller plus loin avec elle. Je sais très bien que ce n'est pas totalement de ma faute mais j'ai honte de ne pas réussir à surmonter ceci pour celle que j'aime. Lauren me comprend, elle me le rappelle assez souvent mais cela n'enlève pas le fait qu'une part d'elle est déçue lorsque je coupe court à nos moments intimes. J'ai comme cette impression qu'elle ne devrait pas être avec moi, qu'elle perd juste son temps et qu'elle pourrait vivre une relation meilleure avec une fille de son âge. Je me suis déjà questionnée sur ceci, je me souviens même mots pour mots ce qu'elle m'a dit pour me rassurer. Mais malgré ses belles phrases pour arrêter de me faire penser à ce genre de choses, une partie de moi n'arrive pas à l'effacer de ma tête.
Le bruit de la porte qui se claque me sort de mes pensées. Je lève la tête des copies que j'étais entrain de corriger et je regarde la personne qui est entrée dans la salle. C'est à la fois étonnée et surtout confuse que mes yeux marron chocolat tombent dans ceux émeraudes de leur propriétaire. Ceux-ci sont remplis de confusion avec une part de colère et je ne mets pas longtemps à comprendre pourquoi. Alors, n'osant pas affronter son regard accusateur, je retourne à mes copies et ne lui porte pas d'intérêt. Mais lorsque deux mains, portant chacune quelques bagues -C'est dingue à quel point Lauren a toujours des bagues.- se posent assez brusquement de chaque côté de la feuille que je tiens je sursaute sur place. Je ne suis pas bête, je comprends bien vite que le moment des explications est arrivée et que je ne pourrais pas l'éviter comme je le fais à chaque fois. J'enlève donc mes lunettes de repos que j'ai mise plus tôt et je m'installe confortablement au fond de mon siège alors que la jeune femme en face de moi ne bouge pas d'un poil. Son regard analyse chaque parcelle de mon corps qui lui est livré, c'est comme si elle cherchait, rien qu'avec son regard, de lire en moi pour savoir ce qui se passe.
"Pourquoi tu es comme ça? Je ne comprends pas, expliques moi, j'ai fais quelques choses de mal? Quelqu'un a découvert pour nous deux? Tu ne veux plus êtres avec moi? Tu ne m'aimes pas? Tu aimes encore Scott?" Elle demande en ne s'arrêtant pas une seule seconde de faire les cents pas devant moi en croisant plusieurs fois mon regard pour voir si je réagis à une de ses propositions.
"Non ce n'est pas ça..." Je souffle en baissant la tête.
"Alors expliques moi!" Elle réplique sur un ton autoritaire. "Il y a même pas quatre jours on s'est dit je t'aime et maintenant tu m'évites. C'est donc ça." Elle dit en marquant un temps de pause avant de reprendre. "C'était trop tôt pour se le dire?"
"Calmes toi..." Je réponds calmement voulant éloigner le plus possible le moment des explications.
"Je ne peux pas d'accord? Celle que j'aime m'ignores et m'évites et je ne sais même pas pourquoi. Comment tu veux que je sois calme?" À ses mots une étrange sensation se fait sentir dans mon ventre. Entre le bonheur de l'entendre dire indirectement qu'elle m'aime et la culpabilité de la voir dans cet état.
"Ce n'est rien de grave." Je continue avec une voix faible. J'ai vraiment peur qu'elle me prenne pour une idiote après ce que je vais lui dire. Je fais une grande histoire pour un rien...
Elle ne me répond pas mais se tourne pour prendre une chaise. Elle la place en suite en face de mon bureau. Une fois assise correctement dessus, elle plonge son regard dans le mien et ne le détourne à aucun moments. Je comprends très bien ce qu'elle fait, elle tente de me soumettre à la pression de son regard pour que je lâche ce que je garde en moi. Mais je n'ai pas envie de lui en faire part, déjà que je suis gênée par ce qui s'est passée mais aussi pour comment elle va me voir après que je lui aurais dit. Quand elle saura pourquoi je suis distante elle va se moquer de moi, c'est vrai, il n'y a qu'une ados pour être honteuses comme je le suis avec cette histoire.
"J'attends." Elle dit après un petit moment silencieux.
"Je..." Je commence avant de chercher mes mots. "Tu vas me prendre une gamine et te moquer de moi si je te le dis." J'avoue en baissant la tête.
"Mais ne dis pas n'importe quoi. Cela te tracasses, je le vois bien, si cela fait cet effet sur toi je ne peux pas me moquer de toi. Je ne peux qu'être là pour toi."
"Ce n'est rien de grave, j'en fais juste une grande histoire..."
"Raison de plus de me le dire si ce n'est rien."
"J'ai honte de ce qui s'est passé dans la tente." Je lâche d'un coup en n'osant pas affronter son regard.
"Comment ça?" Me demande Lauren avec un air confus.
"Je n'ai pas honte d'avoir été proche de toi avant que tu ne te poses des questions." Je la rassure alors qu'elle souffle légèrement de soulagement. "J'ai juste honte de ma réaction et je suis encore assez gênée par le fait que tu as pu toucher une partie aussi intime de mon corps."
"Mais il ne faut pas être honteuse de ça mon coeur." Elle répond avant de se lever et de se placer devant moi en prenant appuie contre le bureau. "Écoutes moi bien." Elle rajoute en prenant mes mains dans les siennes. "Jamais tu ne dois avoir honte de ça, c'est compris?" Elle demande alors que j'hoche la tête timidement. "Tu as vécus quelque chose qui t'a traumatisé. Ta réaction a tout ce qu'il y a de plus normale et tu ne dois pas être honteuse de ne pas avoir pu aller plus loin. Déjà tu as fais un grand effort en laissant mes mains découvrir cette partie de ton corps. Puis tu n'as pas être gênée par le fait que j'ai pu les toucher, car je dois l'avouer, ils sont peut-être pas très très gros mais très agréable à prendre en main." Elle lâche en déviant son regard sur ma poitrine me faisant rire par la même occasion. "Tu as juste besoins de temps. Ne te prends pas la tête sur ça, je t'assure ce n'est rien."
"Si tu le dis..." Je réponds pas très convaincu.
"Commences pas à faire ta têtu et crois ce que je te dis. Saches que pour moi ce qui s'est passé ne change rien. Je t'aime toujours autant et puis faut voir le bon côté des choses. Cela augmente notre excitation ce genre de moment." Elle avoue avant d'approcher son corps du mien, de coller nos deux poitrine contre et placer ses mains de chaque côté de la chaise me bloquant contre elle. Puis elle place sa bouche à quelques centimètres de mon oreille droit et chuchote assez sensuellement. "Ce qui va donner encore plus de plaisir quand nous passerons à l'étape suivante."
"Arrêtes de toujours me chauffer pour arrêter de me faire bouder ou autre." Je réponds en l'éloignant de moi un sourire au bout des lèvres.
"Et pourquoi?" Elle demande avec un air amusée.
"Car je craque toujours et je n'aime pas ça. Je suis la plus vieille donc je suis censée être celle qui a le plus d'effet sur l'autre."
Un sourire joueur prend place sur les lèvres de Lauren et elle s'avance vers moi une nouvelle fois. Elle s'assoit délicatement sur mes cuisses ancrant son regard dans le mien sans le quitter une seule seconde. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais je me sens presque comme paralysée face à ses gestes. Il m'est impossible de bouger ou de dire quelque chose. J'observe juste la jeune femme en face de moi qui sait très bien à quel point elle a de l'effet sur moi et qui s'en amuse.
"Et tu n'aimes pas quand je te fais craquer?" Elle chuchote à quelques centimètres de mes lèvres.
"Si-si." Je peine à dire en plantant mon regard sur ses belles lèvres qui remplie en moi un désir tellement fort qu'il en devient douloureux.
"Moi aussi j'aime bien ça tu sais." Elle continue me torturant complètement en ne réduisant pas l'espace entre nos lèvres.
"Embrasses-moi." Je dis dans un ton presque inaudible.
"Je n'ai pas entendu." Elle réplique avec un sourire en coin.
"Embrasses-moi." Je répète un peu plus fort.
"Toujours pas."
"Lauren Jauregui embrasses moi j'en peux plus là."
"Il manque quelque chose."
"Je t'aime." Je dis en espérant que c'est de ceci qu'elle parle.
"C'est beaucoup mieux."
Je sens enfin ses lèvres contre les miennes ce qui laisse échapper en moi toute la tension qui en était retenue. Je n'aime pas quand elle joue de la sorte avec l'emprise qu'elle a sur moi. Mais je dois avouer que chacun de nos baiser après sont encore plus fort émotionnellement que ce que nous partageons en général. De plus cela fait quatre jours que nous ne nous sommes pas donné ce genre geste et je dois admettre que cela me manquait beaucoup. Mais même si j'aime énormément ce baiser quelques questions me viennent. Déjà pourquoi elle est dans ma salle et pas en cours mais aussi qu'elle est sa réaction face à ce que je lui ai dis. Elle ne m'a pas vraiment dit si elle le prenait mal l'éloignement que j'ai crée entre nous. Je sais que vu la façon dont elle m'embrasse elle ne l'a pas mal pris mais j'aimerai savoir ses ressentis.
"Attends Lauren." Je dis en coupant notre baiser.
"Cela peut attendre." Elle répond en essayant de m'embrasser mais je lui fais comprendre que non, cela ne peut pas attendre.
"Pourquoi tu n'as pas cours?"
"Le professeur est absent. Et comme tu étais bizarre avec moi j'ai voulu venir en parler avec toi car je n'aimais pas ça. Cela me prenait la tête de ne pas savoir pourquoi tu étais aussi étrange."
"Je suis désolée..." Je m'excuse me sentant coupable d'avoir eu cette effet sur la jeune brune.
"Ne t'excuses pas mon coeur... Je comprends pourquoi tu l'étais. Tu sais nous sommes tous gênées par un événement avec quelqu'un. Par exemple moi avec Dinah." Elle m'explique alors que je l'écoute attentivement ayant hâte d'en savoir un peu plus sur ma petite amie. "Je prenais ma douche chez elle et une de ses sœurs est rentrée dans la salle de bain. Elle voulait que je vienne jouer avec elle mais je n'avais qu'une serviette pour cacher mon corps. Mais elle voulait que j'y aille maintenant. J'ai gentiment refusée et pour se venger elle a tiré sur ma serviette et je me suis retrouvée toute nue et à ce moment là Dinah est rentrée dans la salle de bain. Je n'avais rien pour me cacher et cette idiote au lieu de détourner le regard elle m'a regardé de haut en bas en disant. 'Mais c'est qu'elle est plutôt bonne la Jauregui.' et elle est repartie. Depuis je n'ose plus aller me doucher chez elle ou même me changer devant elle." Elle fini alors que je ris légèrement devant cette histoire.
"Elle est vraiment hilarante cette fille."
"Et ce n'est rien ça. Si tu savais le nombre de chose qu'elle a fait ne serait-ce qu'avec des profs."
"Racontes moi." Je demande alors je pose mes mains sur ses cuisses pour être encore plus en contact avec elle.
"Une fois une professeur portait un legging blanc et avait eu la merveilleuse idée de porter un string noir. Dinah dans toute sa splendeur a dit 'Madame on voit vos ficelles.', donc toutes la classes a rigolé et la prof ne savait plus où se mettre et pour l'enfoncer encore plus elle a rajouté. 'Vous arrivez vraiment à passer toute une journée avec ça? Vous n'avez pas mal au cul à la fin de la journée?'. Je ne te raconte pas le fou rire que nous avons eu mais bon quand la prof l'a envoyé chez le proviseur nous avons bien vite retrouvez notre sérieux."
Je suis à la fois étonnée de ce qu'elle a pu dire mais d'un autre côté pas si surprise que cela vienne de Dinah. J'ai pu remarquer lors de notre journée avec elle, qu'elle avait aucun filtre quand elle parle, tout ce qu'elle pense elle ne se gêne pas pour le dire. En tout cas avec ces deux histoires et celles que Lauren continue de me raconter je ne cesse de rire. Ce genre de moment avec la blonde ne semble pas si rare, presque que tous les jours il se passe quelque chose. Par chance avec moi elle est plutôt calme, ce qui m'arrange car je sens qu'elle serait capable de me faire une réflexion sur mon couple devant tous les élèves.
"Camila?" Se fait entendre une voix après un léger frappement contre la porte.
"Lauren sors toi vite." Je chuchote en m'affolant alors que ma petite amie m'obéis et s'éloigne juste à temps."Monsieur Smith, que me veux votre visite dans ma classe?"
"Oh je vois que tu n'es pas seule." Il dit tout en regardant Lauren bizarrement, cherchant sûrement des explications à sa présence.
"Oui, elle est venu me voir pour que nous parlions de ces projets d'avenir." J'explique en croisant les doigts pour qu'il me croit.
"Il y a une conseillère pour ça." Il réplique avec un ton assez froid.
"Je sais très bien mais elle voulait se renseigner sur le métier de professeur de littérature et je pense que je suis la mieux placer pour parler de ceci." Je me défends voyant bien qu'il doute de mes réponses.
"Pas faux. Lauren tu voudrais bien me laisser seule avec mademoiselle Cabello?" Il demande avec un ton un peu plus sympas que toute à l'heure.
"C'est que nous n'avons pas fini de parler." Je réponds rapidement ne voulant pas que ma petite amie ne parte déjà. "Nous pouvons parler dans le couloir?"
Le proviseur ne répond pas et me regarde avant de faire de même à Lauren. Celui-ci est assez dure et surtout insistant. Quelque chose le dérange et le rend particulièrement confus mais je n'arrive pas à trouver quoi. C'est sans un mots qui sort de la classe et que j'en déduis qu'il a accepté ma demande. La brune présente dans la classe me lance un regard interrogateur et je lui réponds que par une grimace. Je suis tout comme elle, je n'ai aucune idée de ce qui se passe et ce dont il doit me parler. Mais, en voyant la manière dont il m'a adressé la parole quand il a vu que Lauren était là et les regards qu'il nous a lancé je ne la sens pas très bien cette conversation. Je me mets même à stresser, serait-ce possible qu'il est découvert pour mon couple? Si oui, comment? Nous avons toujours fais en sorte d'être discrète et je ne l'ai jamais croisé quand j'étais seule avec Lauren dans la ville ou dans d'autre villes. Donc cela ne peut être que par quelqu'un, une personne a dût lui avouer mais qui? Je me prends la tête avec comment il a pu l'apprendre mais je ne pense même pas à mon travail que je vais sûrement perdre. Mais, lorsque qu'une douce chaleur se propage dans mon corps, j'oublie toutes mes pensées sur ceci et me tourne vers celle qui me caresse doucement le haut de la main. Lauren me rassure en me disant que ce n'est rien de grave, puis, en regardant bien que personne ne nous voit, elle m'embrasse le front. C'est donc avec un léger sourire que je rejoins le couloir où le vieux homme m'attends à quelques mètres de ma salle. Je vais vers lui et attend patiemment qui parle.
"Lauren Jauregui était vraiment dans ta salle pour en apprendre plus sur ton métier?" Il demande en me regardant droit dans les yeux.
"Oui, pour quelle raison serait-elle venu sinon?"
"Peut-être car vous entretenez une relation." Il dit alors que cela sonne plus comme une affirmation qu'une question.
"Quoi?" Je demande en retour en manquant de peu de m'étouffer.
"Excuses moi, c'est insensé l'accusation que je viens de te porter. C'est juste que ce qu'Austin Mahone m'a dit en partant met trotte encore dans la tête."
"Je-fin, je ne sais pas quoi dire." Je bafouille ne comprenant pas ce qui se passe.
"Oubliant ceci et encore désolée. Puis tu es une bonne professeur je sais très bien que jamais tu ferrais ce genre de chose. Tu aimes trop ton travail pour prendre le risque de le perdre avec une relation amoureuse de ce genre."
"Bien sûre. Ce travail est très important pour moi et je ne suis pas assez bête pour sortir avec une de mes élèves." Je réponds en mentant incroyablement bien, ce qui me surprends assez.
"Cessons de parler de ceci, je n'aurai même pas dût engager la conversation dessus. Mais bon, nous avons fais les listes des classes qui partent à Paris dans un mois. Les terminales dont tu es la professeur principale y vont donc, si tu es d'accord, je te propose d'être celle qui les accompagne?" Il me demande alors que ma bouche s'ouvre en grand.
"C'est une blague?" Je réplique en regardant tout autour de moi. "Je suis filmée ou quoi?"
"Tu as l'air aussi heureuse que les élèves." Il dit en riant légèrement. "Mais je suppose que c'est un oui."
"Bien sûre que c'est un oui. Vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point je rêve d'aller à Paris depuis petite."
"Ton rêve va se réaliser mais n'oublie pas que tu y vas pour travailler."
"Promis."
"Une réunion sera bientôt faite pour en parler avec les familles. Je pense d'ici la semaine prochaine. Je te ferrais passer tous les renseignements dont tu as besoins." Il m'explique avant de regarder sa montre. "Je suis désolée mais je dois y aller. Passe une bonne fin de journée et à la prochaine." Il fini avant de partir.
Je reste plantée en plein milieu du couloir. Je ne réalise pas, je vais aller à Paris, j'ai toujours voulu y aller et en plus de cette magnifique nouvelle je prends conscience que Lauren sera là. Je vais aller à la 'city of lights' avec ma petite amie que demander de mieux? Je dois immédiatement aller lui dire. C'est donc presque en courant que je rejoins mon salle et entre comme une furie à l'intérieur. Celle aux yeux verts sursaute de peur lorsque je ferme la porte et qu'en quelque secondes elle se retrouve mon corps contre le sien. Je lui donne un 'koala hug' et ne la lâche plus. Je le sens assez surprise et sûrement gênée car ses mains mettent assez de temps pour se placer sous mes cuisses afin de me maintenir. Puis elle me serre contre elle et place sa tête au niveau de mon cou.
"Que me veux ce geste?" Elle demande en éloignant un peu sa tête de moi pour me regarder droit dans les yeux tout en me tenant contre elle.
"Je vais à Paris." Je dis toute excitée avec un sourire des plus radieux.
"Avec qui? Quand ? Et pourquoi?" Elle réplique alors que sa mâchoire se contracte un peu.
"Avec une brune qui entrain de commencer à me faire une crise de jalousie. Dans à peu près un mois et car j'ai été choisis pour m'occuper d'une classe là bas qui se trouve être la tienne." Je réponds en faisant un air sérieux.
"Tu blagues?"
"Et non, toi et moi dans la ville de l'amour t'imagines." Je rajoute en m'imaginant déjà mains dans la main avec Lauren au bord de la seine.
"Et avec tous les autres élèves." Elle souffle en baissant la tête.
"Oui mais tu oublies une chose. Si tu es accompagnée par un professeur tu peux sortir après le couvre feu." Je lui fais remarquer en remontant sa tête à l'aide de mon pousse. "Et je connais une prof qui aimerait beaucoup t'amener dans les coins les plus beaux de la ville."
"Tu ferrais ça?" Elle demande alors que ses yeux se mettent à briller d'excitation comme moi un peu plus tôt.
"Bien sûre!" Je réponds alors qu'elle vient immédiatement m'embrasser.
"J'ai tellement hâte d'y être." Elle avoue contre mes lèvres me faisant sourire.
"Si tu savais à quel point j'ai hâte moi aussi." Je confis avant d'entourer sa nuque de mes bras et de l'étreindre.
"J'aime bien t'avoir dans mes bras mais tu commences à faire ton poids tu sais. Puis si nous voulons partir toutes les deux nous devrions le faire maintenant tant que les autres sont en cours et ne peuvent pas nous voir."
"Nous?" Je demande surprise.
"J'ai rien à faire et je compte bien passer mon temps libre avec ma petite amie."
"Alors qu'est-ce que nous faisons encore là?" Je demande en souriant de plus belle.
Je quitte immédiatement les bras de Lauren et rassemble toutes mes affaires. En temps normal je n'aime pas lorsque quelqu'un s'invite chez moi de la sorte mais quand c'est ma petite amie je ne peux être qu'heureuse . Une soirée de plus en sa compagnie, une soirée de plus à l'embrasser et à l'avoir dans mes bras et vise versa et surtout une soirée qui va être merveilleuse. Je dis soirée mais il n'est que 15h et nous avons encore un bon petit bout d'après midi ensemble ce qui est très plaisant.
Prête, je me précipite pour sortir de l'établissement. Je suis tellement heureuse par la nouvelle que je viens d'apprendre que j'ai envie de sauter un peu partout. C'est comme si une immense joie m'habitait et ne demandait qu'à sortir. J'ai l'impression d'être une pile électrique et cela fait rire Lauren qui me suit de près. Mais une fois dans la voiture je me calme bien vite et reprend mon sérieux. Je ne veux pas nous causer un accident quand même, pas après ce que nous venons d'apprendre. C'est donc assez prudemment que je nous conduis jusqu'à l'appartement. Pendant le trajet, ma petite amie pose sa main sur ma cuisse me faisant sourire. Puis, de temps en temps à des feux rouges je pose mon regard sur elle aimant me perdre dans la beauté qu'elle rejette. J'ai l'impression que je touche de plus en plus à ce bonheur juste inexplicable et qu'une fois atteint cela restera comme cela le plus longtemps possible.
Une fois garée devant l'immeuble je me presse à sortir pour ouvrir la portière à ma belle brune. Un sourire amusé prend place sur ses lèvres me faisant plaisir. Depuis quelques temps elle prend beaucoup soins de moi, les rôles se sont de nouveau inversé. Je pense que nous n'arrêterons jamais de nous soutenir l'une et l'autre. Un coup je suis là pour elle, l'autre coup c'est elle et ainsi de suite. C'est rassurant de savoir que quoi qui se passe, je sais très bien qu'elle serra là pour moi comme personne ne l'est à part Selena bien-sûre. J'espère que la cubaine en a conscience,je lui dis souvent de belle chose mais jamais à quel point je suis reconnaissante pour tout ce qu'elle fait pour moi. Mine de rien elle m'aide chaque jours un peu plus à avancer et sans elle je ne sais pas ce que j'aurai fais, déjà avec Shawn, c'est claire que sans son aide je serais encore plus traumatisée par cet événement.
"Camila." Crie soudainement une voix lorsque j'entre dans la maison, suivie par Lauren, qui me pétrifie littéralement tout le corps.
"Surprise ma puce." Continue une autre voix me faisant ouvrir les yeux en gros.
"Kaki tu m'as manqué." Se fait entendre avant qu'un corps ne se colle contre moi alors que je n'arrive pas à faire un geste.
"Et alors, c'est une manière d'accueillir ses parents et sa petite soeur?" Ris légèrement ma mère avant de diriger son regard vers Lauren. "Mais aussi de ne pas nous présenter ton amie."
Mon regard ne cesse de jongler entre mes parents, Sofia et le visage encore plus blanc que d'habitude de ma petite amie. Je crois que le mien doit avoir exactement la même couleur. Voir mes parents dans le salon alors que je suis en compagnie de ma brune c'est somme si je recevais une claque d'un joueur de rugby faisant trois fois ma taille. Je suis presque tétanisée. Je ne sais pas quoi dire, j'ouvre la bouche de temps en temps mais lorsque je vois Lauren jouer nerveusement avec ses doigts j'arrête de parler. Je suis perdue, qu'est-ce que je dois leur dire? Qu'elle est mon élève? Mais comment leur expliquer que je ramène une de mes étudiantes chez moi. Qu'elle est une amie?" Mais pourquoi j'aurai une amie de cette âge. Qu'elle est ma petite amie? Mais l'accepteront-ils ?
"Comme Camila semble avoir perdu ses mots je vous présente Lauren la cousine de Demi." Réplique Selena alors que je tente de cacher le souffle de soulagement qui s'échappe d'entre mes lèvres.
"Oui De-Demi est ma-ma cousine." Bafouille Lauren en tendant sa main toute tremblante à ma mère. Elle doit être en stresse tout autant que moi.
"Ne sois pas aussi timide nous n'allons pas te manger." S'exclame mon père en riant. "Je suis enchantée de faire ta connaissance. Je suis Alejandro le père de Camila, je te présente ma femme Sinuhe puis ma charmante petite fille Sofia."
"Lauren." Elle lâche avec une petite voix serrée.
"Nous le savons Selena nous l'a dit juste avant." Rajoute ma mère en riant doucement.
"Oui, je suis désolée. Je crois que je vais-fin." Lance Lauren en tournant son regard vers le couloir et en faisant des gestes dure à comprendre. "Aller au toilette." Elle fini avant de se précipiter vers le couloir sous le regard confus de mes parents.
"Elle est assez timide ne vous en fait pas." Déclare Selena.
"Oui, je vais aller déposer mes affaires dans ma chambre."
"Et même pas tu nous embrasses?"
Je m'excuse au près des mes parents et m'approche d'eux pour leur faire la bise. Puis je me baisse pour être à la hauteur de ma petite soeur qui va vers ses 10 ans. Je lui attrape doucement le bout d'une des ses joues et tirent doucement dessus. Elle rit puis tente d'enlever sa main. Je souris face à son geste me faisant presque oublier une part de stresse qui m'habite depuis que j'ai passé la porte de l'appartement. Je suis heureuse de les revoir, vraiment, ils m'ont manqué depuis le temps et je dois avouer que de ne plus voir ma petite soeur grandir est ce qu'il y a de plus dure. Depuis la dernière fois que je l'ai vu elle a prit quelques centimètres de plus. Elle perd petit à petit ses grosses joues que j'aime temps et elle semble même avoir perdu quelques kilos. Mais cela doit sûrement être dût au fait qu'elle grandit. Je suis sûre qu'elle va finir par me dépasser dans quelques années. Mais nous n'y sommes pas encore et je dois aller rejoindre ma petite amie qui doit être totalement paniquée.vEt j'ai bien raison car je la retrouve dans ma chambre à faire les cents pas et à tenir sa tête entre ses mains.
"T'aurais pu me dire que tes parents serraient là!" Elle dit avec un ton sonnant vraiment comme une accusation à croire que je leur ai demandé de venir me faire une surprise.
"Je crois que tu as mal entendu quand nous sommes entrée. Leurs venues étaient une surprise. je ne leur ai pas demandé de venir alors ne t'en prends pas à moi. Car je suis toute aussi paniquée que toi."
"Désolée mon coeur..." Elle s'excuse avant de venir se plonger dans mes bras. "C'est juste que je suis tellement stressée. J'ai cru que j'allais m'étouffer quand j'ai entendu que c'était tes parents. Puis je ne savais pas quoi dire, j'étais entrain de me demander qu'est-ce qu'on aurait pu leur dire. Qu'on est amie, élève et professeur ou petite amie."
"Tu sais que je me disais exactement la même chose." Je réponds en souriant légèrement.
"Tu vois nous sommes faite pour être ensemble." Elle rajoute en me lançant un regard dragueur.
"Qu'est-ce que nous faisons maintenant?" Je demande ne sachant pas quoi faire.
"Je ne sais pas, c'est tes parents je ne peux pas le dire."
"Tu es la cousine de Demi et nous essayons de ne pas faire de gaffe?" Je propose en levant ma tête pour qu'elle soit face à la mienne.
"Bonne idée." Réponds Lauren avant de m'embrasser assez intensément. Elle doit sûrement réaliser que cela sera le seul que nous nous donnerons tant que mes parents seront-là.
"Cami-" Se fait entendre juste après le bruit de la porte qui s'ouvre me faisant m'éloigner rapidement de la brune."Une amie? Sérieusement Karla? Je crois que tu as des explications à nous donner et nous mens pas. Je pensais que tu avais passer le temps de mentir pour ce genre de chose."
"Mam-" Je commence avant qu'elle ne me coupe.
"Non, tu viens dans le salon et tu nous expliques pourquoi toi, Selena et Lauren ont essayé de nous faire croire à ce mensonge." Elle réplique avant de quitter la chambre alors que je m'assois sur mon lit en tenant ma tête entre mes mains.
"Lauren nous sommes dans la merde je sens."
"Mais non ne t'en fais pas. Je suis sûre qu'elle va accepter notre relation." Réplique ma petite amie alors que j'entends très bien dans sa voix qu'elle n'en est pas du tout persuadée.
La jeune brune se place à mes côtés et me prends dans ses bras. Je me blottis contre elle et ferme les yeux quelques secondes pour essayer de me détendre. Les caresses qu'elle me donne sur le bras me calme un peu mais je n'arrête pas de penser à ce qui vient de se passer. Le ton qu'a utilisé ma mère montrait clairement sont énervement. Elle a toujours détesté quand je mentais, petite je le faisais souvent lorsque je faisais n'importe quoi avec ma meilleure amie. Elle retrouvait de temps en temps des objets cassés cachés un peu partout dans la maison et à chaque fois la punition n'était pas des plus légères. Je n'étais pas aussi calme que maintenant avant. Quoi que, elle doit penser le contraire après le mensonge que nous avons essayé de lui faire croire. Maintenant je suis obligée de tout lui dire sur Lauren et moi et j'ai vraiment un mauvais pré-sentiment sur ce qui va se passer. Par chance ils ont toujours accepté que je sois bisexuel mais une relation avec une de mes élèves je ne pense pas que cela serra le cas.
Je prends la main de ma petite amie et l'apporte à ma bouche pour embrasser le dessus de celle-ci. Je fais ceci pour ne pas qu'elle soit stressée alors que je mettrais ma main à couper que je suis celle qui a le plus peur dans l'histoire. Je lève en suite ma tête vers la sienne et dépose chastement un baiser contre ses lèvres. Puis, après quelques minutes de silence je prends sa main et l'entraîne avec moi en dehors de la chambre. Ce n'est pas en restant cachée le plus longtemps possible que ma panique va diminuer. Puis je suis majeure, je ne devrais pas avoir aussi peur de l'avis de mes parents. Me trompe-je? Je ne sais pas trop car je sais très bien qu'un mot déplacé de ma mère pourrait beaucoup m'affectée. J'ai toujours été proche d'elle, je me suis beaucoup confiée à elle quand j'étais avec mon ex petite amie. Elle était en quelque sorte une deuxième meilleure amie à mes yeux. Et j'espère qu'elle va accepter mon couple et me soutenir comme elle a toujours fait.
"Vous voilà enfin." Souffle mécontentement ma mère alors que ma petite amie et moi-même nous asseyons sur deux chaises placer devant le canapé où se trouve toute ma petite famille.
"Ta mère m'a dit que tu avais quelque chose d'important à nous dire." Nous informe mon père alors que la visage de ma génitrice ne quitte à aucun moment celle que j'aime.
"Qu'est-ce qui se passe?" Demande Selena qui n'a pas l'air de comprendre ce qui se passe en entrant dans le salon avec des boissons à la main.
Son regard se pose sur moi puis sur la jeune femme à mes côtés. Je n'ai même pas besoins de lui dire ce qui se passe qu'elle le comprend bien vite à mon regard. Elle me lance un petit sourire désolé, s'en voulant sûrement d'avoir laissé ma mère me rejoindre dans ma chambre. Mais après tout c'est peut-être une bonne chose. Tôt ou tard il aurait fallut que je leur parle de ma relation amoureuse, peut-être pas dans ces conditions mais cela allait se faire. En plus je n'imagine même pas à quel point dans la tête de Lauren cela doit être le désordre total. Elle rencontre ses beaux-parents sans être préparée, elle a réussi à leur adresser que quelques mots correctement et en plus de tout ceci il va falloir qu'elle avoue qu'elle a pris le coeur de la fille chérie à ses parents. C'est d'ailleurs à cette penser que je me tourne vers elle et que je la vois tout aussi pale que toute à l'heure. Elle évite le regard de tout le monde dans le pièce et joue avec une de ses bagues. Tout naturellement je pose ma main sur la sienne pour essayer de la calmer. Cela marche et elle se tourne vers moi en me souriant légèrement avant de lier nos doigts ensemble. Je suis tellement dans mon monde ou plutôt dans ma bulle avec ma petite amie que j'en oublie même la présence de mes parents dans la même pièce. Mais, mon père qui se racle la gorge me ramène bien vite sur terre et je me tourne vers eux prête, ou presque, à leur avouer toute l'histoire en croisant les doigts pour que tout se passe bien.
"Papa, maman..." Je commence ne sachant pas par où commencer ou plutôt quoi dire. "Je-fin, Lauren n'est pas la cousine de Demi, nous vous avons mentis et j'en suis désolée. Elle est-" Je continue avant de m'arrêter pour regarder la brune dont je n'ai toujours pas lâché la main. "Ma petite amie et cela depuis un bon mois."
"Mais c'est super ça!" S'exclame mon père le sourire aux lèvres. "Je suis heureuse pour vous deux. Je ne comprends pas pourquoi tu as essayé de nous le cacher, tu sais très bien que nous acceptons que tu sortes avec des personnes du même sexe."
"Je sais papa et je vous remercie encore de m'accepter tel que je suis." Je réponds avant de reprendre. "Si je vous l'ai caché c'est pour une bonne raison. Qui est... Lauren n'est pas seulement ma petite amie..."
"Je ne vois pas où tu veux en venir." Demande ma mère confuse.
"Lauren est mon élève et je suis sa professeur." Je lâche d'un souffle alors que je sens toute la pression que je gardais en moi s'enfuir et me laisser enfin respirer sans avoir une grosse boule de douleur au niveau du ventre.
La seule chose qui se fait entendre par la suite et la tasse de café de mon père qui se fracasse par terre. Une dizaine de bout de verre se baladent alors dans le salon et pourtant un horrible silence traîne dans la pièce. Plus personne ne parle, seulement des regards se lancent et pas le genre de regard que nous aimons recevoir. Ma gorge se noue en comprenant bien vite que la réaction de mes parents n'est pas du tout positive. La main de Lauren se fait insistante et elle sert tellement la mienne que j'ai l'impression que mes os vont se casser. Mais la douleur que je ressens au niveau de ma gorge et de mon ventre me l'a fait presque oublier. Le silence persiste et cela me pèse de plus en plus. Je n'arrive pas à dire un mot ayant peur de ce qui pourrait se passer si ce cadre si silencieux se brise.
"J'espère Karla que c'est une blague." Mon père dit sur un ton tellement froid que ma respiration en est presque coupée.
"Je-non, papa, lau-lauren et moi, sommes, tu sais, en couple." Je dis n'arrivant plus à trouver mes mots.
"Tu es pédophile maintenant c'est ça?"
"Alejandro!" Réplique ma mère qui doit être choquée tout autant que moi par ce que nous venons d'entendre.
"Quoi? Ta fille sort avec une de ses élèves j'appelle ça de la pédophilie." Il réplique en se levant du canapé.
"Elle a 19 ans." Je réplique alors que je n'aurai pas dût vu le regard noir qu'il me lance par la suite.
"Et tu en as 26 Camila." Il répond avant de crier. "26 ans tu entends bien?"
"Oui..." Je dis dans un souffle presque inaudible.
"Oui elle a 26 ans ce qui veut dire qu'elle est en âge de faire ses propres choix." Me défend ma mère alors que mes parents se lancent par la suite dans un long contact visuel.
"Tu oses la défendre?" Demande mon paternel en serrant les poings.
"Oui." Rajoute ma mère avec audace.
"Comment tu peux tolérer ce genre de chose?"
"Je ne le tolère pas ne m'invented pas des paroles! Je dis juste que Camila est assez grande pour faire des choix elle même. Tu es peut-être son père mais tu n'as rien à dire sur ça, tu peux serte ne pas aimer son choix mais pas de lui parler de la sorte."
"Ma fille sort avec une fille beaucoup plus jeune qu'elle, elle est son professeur, deux choses interdites et je ne dois rien dire?" Il hurle presque alors que je sens des larmes couler le long de mes joues et mon coeur me faire de plus en plus mal.
"Oui car tu lui as toujours promis que la chose que tu voulais c'est son bonheur et rien d'autre." Continue ma mère.
"Ce n'est pas du bonheur ça, c'est des conneries, de la pédophilie, c'est interdit, c'est juste horrible je ne peux pas me taire sur ça."
"Par respect pour Camila, je ne te permets de dire ça." Réplique alors ma meilleure amie en se levant pour faire face à mon père. "Tu mélanges tout, la pédophilie ce n'est pas du tout ça alors arrête de l'accuser de ceci. Cela concerne tous les jeunes de mois de 15/16 ans et Lauren en a 19. Elle est en droit d'être en relation avec des personnes plus âgés qu'elle. Combien as-tu de différence avec Sinuhe?"
"Ce n'est pas la question." Il réplique en se tournant et en hésitant quelques secondes à frapper quelque chose.
"Si, il me semble que vous avez pratiquement dans les 5 ans d'écart? Donc tu as le droit d'avoir autant d'années de différence avec ta femme. Mais Camila, ta fille, n'a pas le droit d'en avoir une relation avec seulement deux années de plus d'écart? Je ne te pensais pas comme ça Alejandro."
"De quel droit une merdeuse dans ton genre ose me parler de la sorte." Il réplique avant de donner un violent coup dans le mur.
Un crie de peur s'échappe de mes lèvres après ceci et je me blottis dans les bras de ma petite amie avant de m'effondrer en pleure. Je n'ai plus la force de regarder et d'écouter ce qui est entrain de se passer. Je n'ai jamais vu mon père aussi énervé, jetant un regard de colère à la limite de la haine à la femme qu'il a épousé il y a des années. Et je me sens horriblement mal de me dire que tout cela est de ma faute, ce qui se passe et de ma faute, je suis la fautive et j'ose me plaindre de ce qui se passe. Ma mère et Selena se mettent à dos contre mon père pour me défendre alors que je ne le mérite pas. Je le savais que ma relation avec Lauren n'est pas quelque chose de simple, que c'est interdit et que je n'aurais pas dût la lancer. Mais je préférais choisir l'amour que la raison. Et je crois qu'aujourd'hui, face à cette scène de chaos sous mes yeux, je commence à le regretter. De plus j'inflige cette horrible moment à celle que j'aime.
"Elle est en pleure par ta faute, c'est bon tu es heureux?" Crie ma mère me faisant me serrer encore plus contre la brune.
"Elle a tout ce qu'elle mérite."
"Comment tu peux oser dire ça?" Rajoute ma mère qui semble totalement dépassée par ce qui se passe.
"Comment tu peux oser la défendre?"
"Parce que c'est ma fille et que je l'aime." Crie ma mère avec la voix serrée montrant qu'elle est sur le point de pleurer.
"Oh tu insinues que je ne l'aime pas?"
"Je n'ai jamais dis ça."
"Pourtant tu le fais sous-entendre. Je n'ai plus ma place ici. Oh et ne m'attends pas ce soir et dans les prochains jours, je ne rentre pas." Fini mon père avant de quitter la maison en claquant la porte si fort que les murs en tremblent.
Un nouveau silence s'installe dans le salon mais cette fois il n'est pas pesant. Non, il ne l'est pas, il est juste horriblement douloureux. Je crois que je ne me suis jamais sentis aussi coupable et mal à cause des mots d'une personne. J'ai l'impression qu'un mur tout entier m'est tombée dessus et que je ne peux presque plus respirer. Je me sens comme étouffée par tout ce qui vient de se passer, comme si la moindre petites choses de plus pouvait complètement m'amener à ma perte. Jamais je n'aurai pu imaginer que mon père serait capable de me parler de la sorte, de me regarder comme si je n'étais rien à ses yeux, juste une inconnue qu'il vient tout juste de croiser. Le vide dans son regard me reste dans la tête et me donne à chaque fois que je me l'imagine inconsciemment de nouveau, un autre coup douleur au niveau coeur. Même d'être dans les bras de la brune, de la sentir me caresser le dos n'arrive pas à me calmer. Tout allait pour le mieux il y a à peine une heure et maintenant je me retrouve dans une situation des plus dures. C'est dingue à quel point le bonheur et la douleur sont si proche.
"Je suis désolée les filles pour tout ce qu'il a dit." Dit ma mère avec beaucoup de peine alors que je sors des bras de Lauren pour me remettre seule sur ma chaise. "Je suis sûre qu'il ne le pensait pas, c'était juste sur le choque de la nouvelle. Tu sais que nous avons toujours accepté tes choix tant qu'ils font ton bonheur ma fille." Réplique ma mère sur une voix douce, mais elle a beau dire ce qu'elle veut, des belles phrases, me dire que je pars vivre dans une maison de rêve à Paris ou autre, seul les mots de mon père raisonnent en moi.
"Maman?" Demande la voix innocente de Sofia. La pauvre elle a dût assister cette dispute, c'est horrible, surtout à son âge, je suis vraiment une mauvaise soeur pour lui faire vivre ceci.
"Ma puce." Souffle ma mère avant de la prendre dans ses bras et d'enlever d'un doux mouvement de pouce les larmes présentent sur la joue de ma petite soeur.
"Papa il va jamais revenir? Comme le papa d'Ethan? Je ne veux pas qu'il parte et qu'il nous laisse tous." Elle avoue alors que je reçois un énième coup dans le coeur.
"Il reviendra ma chérie, je te le promets, papa était juste vraiment fâché." Lui explique ma mère alors que moi même j'ai bien peur qu'il soit partie pour un bon moment. Jamais il s'est autant énervé.
"Mais pourquoi il est pas content que kaki est une copine? En plus je te trouve vraiment belle Lauren." La complimente ma soeur alors que ma copine ne répond pas. "Pourquoi tu pleures? J'ai dis quelque chose de pas bien?" Elle demande alors que je tourne la tête vers la jeune femme à mes côtés. Je n'avais même pas penser à voir comment Lauren allait. Encore une grosse erreur de ma part.
"Ton papa est énervée car mon amoureuse, ta soeur." Elle commence avant de s'arrêter alors que la voix qu'elle utilise me renforce encore plus le nœud que j'ai à la gorge. "Est ma maîtresse et nous n'avons pas le droit d'être ensemble."
"Alors pourquoi vous l'êtes?"
"Tout simplement car nous nous aimons plus que tout et que des fois l'amour va au dessus de tout."
"Au dessus-tout mais cause la perte d'un père." Je lâche amèrement avant de me lever et de quitter le salon.
Je n'entends plus rien et ne voit que du flou. Je me demande même comment je fais pour atteindre ma chambre sans frapper quelque chose. Un mélange de sentiments se créer en moi et j'ai l'impression d'en devenir folle. C'est comme si nous fabriquons une bombe, une très fragile et qu'au moindre petit coup elle explose, tout comme moi, encore une petite chose de plus et j'explose. Je suis partagée entre la douleur de la réaction de mon père, la peur qui m'habite encore, la culpabilité de me dire que tout ceci est de ma faute, la tristesse de savoir que j'ai infligée ceci à ma meilleure amie, ma mère, ma soeur et ma petite amie mais aussi la colère d'être restée impuissante en face de tout ceci, de ne pas avoir pris l'initiative de leur en parler plus tôt. Je suis perdu dans tous les sens du terme, je ne sais plus à quoi penser, je ne sais plus quoi ressentir, je ne sais plus ce qu'y est mal dans toutes cette histoire, c'est un désordre complet me rendant de plus en plus incontrôlable. Je place mes mains de chaque côté de ma tête et appuie dessus, voulant faire sortir d'en moi tout ce que je garde qui me fait encore plus mal. Mais cela ne marche pas, cela me donne envie de crier, de douleur, de colère de trop de chose à la fois. C'est donc dans un long crie que je laisse échapper toutes ces émotions avant de m'écrouler en pleure sur mon lit et de frapper dans mon coussin. Jamais je n'aurai imaginé que l'avis et les mots de mon père aurait pu autant me blesser. Jamais je n'aurai imaginé que je pouvais être aussi vulnérable à ce point mais aussi jamais je n'aurai imaginé que je puisse regretter ma relation.
"Camila?" Se fait entendre doucement la voix de ma meilleure amie.
"Laisses-moi." Je dis en enfouissant ma tête dans le coussin.
"Non." Elle répond avant d'entrer dans la chambre et de fermer la porte. "Nous allons parler comme nous l'avons toujours fait. Nous avons tous entendu ton crie et compte sur moi pour rester à tes côtés, je ne te lâche pas après ça."
Je ne rajoute rien connaissant assez Selena pour savoir qu'une fois qu'elle dit quelque chose, elle le fait qu'importe les avis des autres. Mais, je ne bouge pas de ma place et reste allonger dans mon lit, tenant fermement contre moi un coussin en étant sur mon flan gauche. Un corps vient doucement se glisser à côté de moi et je sens très vite une poitrine se coller contre mon dos et un bras passer au dessus de ma taille. Très vite j'attrape la main de ma meilleure amie et lie mes doigts avec. Ce geste me rassure, je ferme les yeux pour me calmer et un faible sourire prend place sur mes lèvres lorsque je me souviens de toutes les fois où nous avons été comme ceci.
"Tu vois les choses ne changent pas tant que ça." Je déclare en serrant un peu plus sa main.
"Oui mais j'aurai préféré dans d'autre situation." Elle rajoute me ramenant rapidement à la réalité.
Je ne dis rien, je reste silencieuse et je regarde un point fixe face à moi, c'est à dire une photo sur le mur. Je n'arrive pas très bien à voir de quoi il s'agit mais lorsque je vois une couleur claire comme de l'orange très claire, je réalise bien vite que c'est une photo de Ed Sheeran. J'ai peut-être 26 ans mais je garde encore mon âme de fan. Et heureusement car j'attrape mon téléphone dans ma poche et lance ma playlist de mon chanteur préféré. Bien vite je me laisse emporter par la musique et murmure tout doucement les paroles. Selena se serre un peu plus contre moi et se met à chanter ma chanson préféré du roux 'Friends'. Sa voix plus celle de l'artiste m'apaisent à une vitesse que j'en suis sans mots. Je le dis souvent qu'elle chante bien mais j'ai l'impression que sa voix est encore plus belle que les autres fois. Je ne manque pas de lui en faire part et elle me remercie en venant tendrement embrasser ma joue avant de me reprendre dans ses bras. Mais cette fois je me tourne et elle aussi. Elle se place sur le dos tandis que je pose ma tête au niveau de son cou et qu'un de mes bras passe sur son ventre. Je ferme de nouveau les yeux et cette fois, les battements de coeur de la brune se joint à la belle mélodie de la chanson. Je me souviens qu'il y a plusieurs années, quand je faisais encore quelques crises de paniques à cause du stresse de la fac et autre, Selena avait l'habitude de me faire écouter son coeur pour que je porte toute mon attention dessus et oublie tout ce qui se passe autour. Et je dois avouer que cela me fait toujours cette effet. Mais aussi que je suis surprise de voir qu'elle se souvient encore de ceci.
"Je sais que ce que tu viens de vivre est dure Camila. Un père qui parle et regarde son enfant de la sorte c'est juste une visions horrible. Mais tu ne peux pas en vouloir à Lauren pour ça. Elle n'y est pour rien, elle n'a pas demandé à être là quand ça s'est passé. Et crois moi, en voyant son regard elle a tout aussi été blessé que toi." M'explique ma meilleure amie alors que la culpabilité reviens rapidement en moi, tel un claquement de doigts.
"Je ne lui en veux pas Selena... Je m'en veux à moi, je m'en veux d'avoir fait cette relation qui de toute façon ne va attirer que des problèmes. Là c'est mon père, demain qui sait peut-être quelqu'un va découvrir que nous sommes ensembles et le dire au proviseur. Je serais renvoyée, je n'aurai plus de quoi payer l'appartement, tu serras obligé de me mettre dehors. Les parents de Lauren seront au courant et avec un bon avocat pouront sûrement me faire aller jusqu'à quelques mois de prison pour avoir 'abusé' d'une élève comme ils le disent si souvent quand il est question d'avoir de l'argent à la sortie." Je dis d'une traite prenant à peine le temps de respirer tout le long. Je me stresse moi même, je m'en rends compte mais je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ceci.
"Tu dis vraiment n'importe quoi Camila." Souffle la brune en bougeant un peu sa tête de gauche à droite. "Tu n'as pas à t'en vouloir pour cette relation tu devrais même en être reconnaissante. Depuis que tu es avec elle je ne t'ai jamais vu aussi heureuse. Et tu sais très bien que je ne dis pas ceci pour te faire plaisir car je te le dis souvent. Lauren c'est pareil, je me souviens de comment tu me la décrivais avant. Nous pouvions presque croire qu'elle était dépressive et regarde là aujourd'hui? Je ne la vois presque jamais sans un sourire quand tu es à ses côtés. Ses yeux pétillent de joie et d'amour rien qu'avec ta présence dans une pièce ou quand quelqu'un évoque ton nom. Cela fait un mois que tu es avec elle et pourtant personne ne l'a remarqué. Vous savez parfaitement doser votre vie de couple avec votre vie au lycée. Le problème ce n'est pas ta relation avec Lauren c'est toi Mila."
"Merci c'est très gentil de me sortir ça quand je ne vais pas bien." Je réplique en essayant de me sortir de ses bras alors qu'elle resserre son emprise.
"Tu sais où je veux en venir. C'est de ta faute dans le sens ou quand quelques choses ne va pas chez toi, tu cherches toujours un truc sur quoi le rejeter pour ne pas affronter directement la douleur que cela te cause. Et c'est tout à fait humain de faire ceci. Mais arrête de te dire que ta relation avec Lauren en est la cause alors que c'est la chose qui fait ton bonheur plus que tout. Serte c'est car tu es avec elle que ton père s'est énervé. Mais ne crois-tu pas que c'est en grande partie à cause de lui? C'est toi qui lui a demandé de réagir comme ça? De parler aussi mal? De frapper le mur? De dire qu'il n'allait pas revenir. Réponds moi est-ce que c'est toi?"
"Non." Je réponds d'un ton faible.
'Exactement. Tu n'étais pas prête à leur dire tout comme ils étaient pas prêt à le savoir. Il faut toujours un temps d'adaptation quand quelque chose du genre se passe. Malheureusement ton père est devenu impulsif mais ce n'est pas de ta faute, c'est la sienne, il aurait dût se contrôler surtout devant nous. Alors arrête de regretter ta relation avec Lauren s'il te plait... C'est absurde, c'est comme si je te disais que je regrettais ma relation avec Demi car à un moment j'ai souffert. Crois-tu vraiment que je la regrette? Que je ne suis pas la plus heureuse maintenant?"
"Non..."
"Dans chaque couple il y a des phases dure, tout commence juste à rencontrer les premières et ce n'est pas les dernières crois-moi. Mais ce n'est pas que dans les couples c'est aussi dans les familles. Et ce problème fait partie de la famille et non du couple. Maintenant relève la tête, ne te laisse pas abattre par ça et va retrouver ta petite amie qui est vraiment mal dans le salon. Puis, parle avec ta mère je crois qu'elle a tout aussi besoins que toi d'en parler. Quand tout cela serra fait, voit pour avoir une discussion avec ton père. Tu sais très bien que nous nous réglons pas nos problèmes en les fuyant mais à les affrontant. Donnes une raison à ton père d'accepter ton couple. Montres lui à quel point vous vous aimez. Fais lui comprendre Ô combien c'est important pour toi. Balances lui à la figure comment il a été idiot sur le coup. Mais surtout Mila, écoutes bien, ne baisses pas les bras et affrontes ce problème comme tu l'as toujours fais."
"Je t'aime tellement." Je dis dans une sincérité extrême. Je n'ai pas les mots face à ce qu'elle dit. Seule ces petits-mots sont sortie et je sais que Selena comprend ce qu'ils veulent dire.
"Je t'aime tout autant et je t'interdis de faire couler d'autre larmes sur tes joues. Tu veux vraiment que ta petite amie te vois aussi moche?" Elle réplique pour me taquiner alors qu'un petit rire sort d'entre mes lèvres.
"Elle a vu bien pire je pense."
"Bien pire? C'est quoi ce sous-entendu mademoiselle Cabello. Me cacherais-tu quelque chose?"
"Je parle pas dans ce sens!" Je la coupe sachant très bien à quoi elle pense. "Puis ce n'est pas le moment pour en parler."
"Il s'est passé quelque chose oh mon dieu." Elle lâche avec un air tout excitée.
Je ne réponds pas ne voulant pas m'attardait sur la question. Peut-être que Lauren ne s'est pas moqué de moi ce matin, mais je connais assez ma meilleure amie pour savoir qu'elle, elle va le faire sans problème. Je me lève de sur le lit et me place devant le miroir. J'ai les yeux tout rouge et la brune avait raison en disant que je ne voulais pas que ma petite amie me voit dans cette état. Mais, la connaissant, je ne peux pas la laisser se poser trente milles questions dans le salon. J'inspire donc un bon coup et des donnes des petits coups avec mes mains vers le bas pour sortir d'en moi le stresse que j'ai encore en moi. Une fois que je me sens prête je fais signe à Selena que c'est bon et nous rejoignons les autres. Lorsque j'entre dans le salon ma mère se précipite dans mes bras et me serre fort contre elle. Je ne comprends pas trop pourquoi elle le fait maintenant et pas toute à l'heure.
"Je suis tellement désolée ma puce, j'aurai dût encore plus te défendre. T'entendre crier de la sorte c'était horrible et je vais tout faire pour ne pas que cela se reproduise et je vais parler à ton père."
"Merci maman. Je suis désolée pour tout ceci." Je m'excuse en la serrant contre moi. Cela fait si longtemps que je ne l'ai pas prise dans mes bras.
"Ce n'est pas de ta faute ma puce, je te le promets, c'est celle de ton père. Il n'avait pas à te parler de la sorte surtout devant Lauren et Sofia."
En parlant d'elle je regarde dans le salon mais je ne vois que Sofia assise sur le canapé qui joue avec le téléphone de ma mère. C'est fou comment un cellulaire peut déconnecter les enfants ou même les adultes du monde réel. Mais bon, tant qu'elle pense à autre chose que ce qui s'est passé c'est mieux. Moi, ce qui me préoccupe vraiment, c'est où est passé ma petite amie. Je regarde tout autour de moi, encore et encore commençant à m'affoler. Je ne veux pas qu'elle soit seule dans la rue après ce qui vient de se passer, surtout sans lui avoir parlé. Ma mère ne comprends pas vraiment pourquoi je tourne dans tous les sens mais lorsque je demande où est la brune elle me rassure en me disant qu'elle est juste partie sur le balcon. Je souffle de soulagement et me dirige vers celui-ci où effectivement je la retrouve assise à regarde le couché de soleil. C'est dingue à quel point les déjà vu se répètent aujourd'hui, Selena dans le lit et maintenant Lauren sur le balcon. Mais je n'ai pas le temps avec ce genre de choses, je dois parler avec elle.
"Lauren." Je dis pour signaler ma présence avant de fermer la baie-vitrée. "Je suis désolée d'être partie, j'aurai pas dût et je m'en veux. Surtout de la dernière chose que j'ai dis. Je ne t'accuse pas ou n'accuse pas notre relation, je ne sais pas trop comment tu le vois, comme responsable de ce qui vient de se passer. Je m'excuse si ça a pu te blesser mais ce n'était pas mon intention. Je-" Je n'ai pas le temps de finir qu'une paire de lèvre prend possession des miennes. Je reste surprise le coup et ne répond pas.
"Ne pars plus jamais t'isoler quand quelque chose de mal t'arrive. J'ai cru sentir mon coeur se déchirer en entier quand je t'ai entendu crier." Elle m'avoue en posant ses mains sur mes joues. "Je sais très bien que tu ne penses pas ta dernière phrase, je ne suis pas bête. J'ai juste mal pris la réaction de ton père et là comme tu étais pas là j'avais besoins de sortir..."
"Nous sommes deux." J'annonce alors que je sais très bien que c'est stupide de le faire, elle le sait déjà.
"Je m'en veux de n'avoir rien dit pour te protéger. J'aurai dût lui tenir tête moi aussi... Je ne suis pas celle qu'il te faut Camila."
"Ne dis pas n'importe quoi." Je souffle en m'avançant vers le bord du balcon, m'appuyant contre la rambarde alors qu'elle fait de même.
"Je ne dis pas n'importe quoi, juste la vérité. Je n'ai que 19 ans, je ne sais pas encore ce que je veux faire plus tard donc je n'ai aucun avenir. Je peux pas t'offrir une belle vie avec une belle maison, beaucoup d'argent tout simplement une vie remplie de luxe." Déclare Lauren avec une voix attristée.
"Écoutes moi bien Lauren. Je n'ai pas besoins d'une belle maison, de beaucoup d'argent et tout ce que nous pouvons trouver de luxueux pour vivre. J'ai juste besoins de toi pour avoir une belle vie." Je lui réponds avant de me tourner vers elle et de l'embrasser avec le plus d'amour possible.
"Oui mais avec ce qui s'est passé avec ton père?" Elle demande rompant notre baiser.
"Qu'il accepte ou pas notre couple, qu'il m'est blessée avec ses paroles ou au contraire rien fait. Jamais il nous nous séparera Lauren. J'ai besoins de toi, je t'aime et je ne veux pas te lâcher pour ceci."
"Je t'aime tout autant." Elle répond en me prenant dans ses bras. "Mais je suis quand même désolée de n'avoir rien dit pour te défendre."
"Ne t'excuses pas." Je dis avant d'embrasser sa tempe. "Je crois qu'à ta place j'aurai réagis de la même façon. Et encore j'aurai pas pu te retenir quand tu serais venu dans mes bras tellement j'aurai été tétanisée."
"Tu sais qu'un jour faudra en parler à mes parents?" Elle me rappelle me donnant un froid dans le dos.
"Je pense que le dire à mes parents est déjà assez pour un bon moment. Pour tes parents je préfère attendre la fin de l'année, quand tu ne serras plus mon élève. C'est trop risqué avec eux..."
"De toute façon ils s'en foutent de moi pour l'instant. Ils me connaissent quand ils ont besoin de quelque chose" Elle réplique avant de s'asseoir.
Je fais pareil qu'elle mais je me place à ses côtés. Je sens que dans le ton qu'elle a utilisé elle me cache quelque chose. Il s'est passé quelque chose d'autre avec ses parents dont elle a envie de parler mais qu'elle ne sait pas comment. Je pense qu'après ce que j'ai entendu de mon père, je ne pourrais pas entendre pire. En pensant à lui c'est dingue à quel point être en présence de Lauren m'a sortie de tout ceci de la tête. C'est vrai, je ne pensais qu'à ses mots, à comment faire pour la rassurer et j'ai arrêté de penser à mes problèmes juste avant. Je me demande vraiment comment j'ai pu être aussi idiote pour me dire que ma relation avec la brune était une erreur. Selena a raison, c'est l'une des meilleures choses qui me soient arriver.Je me sens tellement idiote d'avoir laissé l'avis de mon père changer ma manière de voir ma relation avec la brune. Parce que maintenant tout est claire, quand je suis partie dans ma chambre je ne pensais pas par moi-même. Je pensais en fonction de mon père et je n'aurai jamais dût. Tout ceci est de sa faute, serte ma relation n'est pas autorisé mais son comportement était vraiment déplacée. Encore une fois je me suis emportée trop vite et j'ai pas réfléchis avant d'agir. Heureusement que Selena est venu me parler et que Lauren est restée.
"Qu'est-ce que tu me caches?" Je demande brisant le silence dans lequel nous étions.
"Tu n'as pas vu les infos?"
"Je n'ai pas vraiment le temps puis avec Selena nous aimons pas trop ça. Nous préférons regarder un film ensemble, surtout que Demi n'est pas là cette semaine et que nous profitons l'une de l'autre."
"En parlant d'elle je dois aller la remercier pour être venu te voir."
"Ne la remercies pas ce qu'elle fait est normal, c'est ma meilleure amie."
"Si je le dois. Regardes tu es partie tu étais complètement brisée, tu reviens et je vois une femme forte qui essaye et qui va surmonter cette épreuve."
"C'est en partie grâce à toi aussi." Je lui annonce en prenant sa main pour jouer avec ses doigts. "Tu me fais oublié ce qui s'est passé. C'est dingue à dire mais quand je suis avec toi la seule chose dont je me préoccupe c'est comment tu te sens. J'en oublie mes problèmes et c'est agréable. L'effet que tu as sur moi est tel que de la drogue."
"C'est réciproque mais fait attention. Tu ne pourras plus te passer de moi si je suis ta drogue."
"Tu l'es et je ne peux déjà plus me passer de toi." Je réponds en m'approchant d'elle.
Ma main se pose doucement sur sa joue et du bout des lèvres j'embrasse les siennes. Juste celles-ci s'effleurent, se caressent lentement pour se découvrir avant de laisser nos langues entrer doucement en contact. Tout ceci pour donner encore plus de sincérité et de douceur dans notre geste. Je veux qu'elle se rendre compte à quel point je l'aime mais aussi que je regrette ce que j'ai pu dire et que malgré ce qui vient de se passer je ne veux pas la laisser partir. Lauren est à moi et je compte à ce qu'elle le reste le plus longtemps possible. Avec l'accord ou non de mon père.
"Les Mahones sont de retour en ville et compte bien y rester. Ils se sont associés avec une autre société de la ville et veulent à tout prix faire tomber celle de mes parents. Du jour au lendemain nous pouvons nous retrouver à la rue ma famille et moi." M'annonce Lauren alors que je pensais que nous avions eu de lots de mauvaise surprise pour la journée... Je ne le sens pas du tout ce retour.
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Ce chapitre est tout simplement énorme et j'en suis désolée si cela vous a soûlé. Il est le plus long chapitre de toute la fiction pour le moment. Mais j'espère qu'il vous plait quand même. Laissez moi votre avis. Et, est-ce que vous aimez les chapitres aussi long ou c'est ennuyeux pour vous? Répondez moi s'il vous plait c'est important pour la suite de la fiction.
Je vous remercie pour tous vos commentaires sur le dernier chapitre. Je ne pensais pas qu'autant de personne serait intéressé et voudrait acheter le livre si il est publié. Et cela me touche vraiment et m'a donné envie de tout faire pour réaliser ceci. J'avais perdu espoir qu'un jour je puisse le faire mais avec tous vos beaux commentaires et messages puis un peu plus de travail dessus je suis sûre que je pourrais en faire une belle chose. En tout cas merci beaucoup et je vous tien au courant sur l'avancé de ce projet.
Merci pour le nombres de votes et de vues qui ne cessent d'augmenter mais aussi merci de votre participation sur la fiction car elle est classé #44 dans les fanfictions et c'est juste incroyable quand on sait combien de fanfictions sont présentes sur Wattpad. Merci beaucoup, ce que vous faite pour la fiction est clairement mon lot de bonheur.
Twitter : CamrenfanficMI
#MademoiselleCabelloFiction
N'hésite pas à en parler sur Twitter de la fiction. Je vois vos tweet et cela me permet aussi d'avoir un peu plus d'audience. D'ailleurs j'aimerai que vous me dites par commentaire de quel pays vous êtes. Que je vois jusqu'à où ma fiction va.
07.08.2016