J'ai reçu un coup de marteau sur la tête.
Littéralement.
Éva avait proclamé qu'elle devait aller s'entraîner parce qu'elle avait peur d'avoir perdu la main. Je n'allais pas la contredire puisque après les événements de la journée, et après avoir senti la force des membres du conseil, j'avais commencé à réaliser à quel point j'étais fragile en vérité.
C'était ainsi que tu nous étions retrouvé dans l'une des nombreuses salles d'entrainement pour les gens du peuple magique, entrainement gracieusement offert par l'école.
Nous arrivâmes dans la salle sans un bruits et déposâmes nos affaires dans les vestiaires avant de nous diriger vers la torture ultime. Dieu, que je détestais le sport.
Un mur exposait des centaines d'armes à notre vue. Éva s'avança vers le mur d'un pas incertain et choisi des shuriken qu'elle pris dans sa main. Elle visa la cible et les petits objets métalliques allèrent se ficher au centre, à distance égale les uns des autres. Qu'elle soit capable d'une telle prouesse avec facilité me déconcertait, me forçait à me demandé ce qu'elle était. Parce qu'évangéline demeurait un mystère pour moi. Ni mage, ni garou, ni sorcière, ni potioneuse, ni elfe, ni vampire, ni fae ni succube.
Sa façon de rester stoïque me rendait nerveuse et agitée. Je ne voulais surtout pas assister au jour où la façade calme céderait à une façade moins flatteuse. J'avais néanmoins remarqué que la couleur de ses cheveux tendait à changer avec son humeur, passant du brun au roux où au noir d'un instant à l'autre.
- ...Ma douce ? Arya. Aryanna.
Je sors de ma bulle de réflexion et jette un coup d'oeil à Hunter qui me considère d'un oeil curieux et vaguement moqueur.
- Un baiser pour tes pensées ? Dit-il en m'entourant de ses bras.
Je souris.
- Ce n'était pas plutôt, un dollar pour tes pensées ? Essaierais-tu de m'escroquer ?
Je le sentis sourire dans mon dos.
- Je crois que t'embrasser est un meilleur deal.
- Pour moi où pour toi, demandais-je d'un air hilare.
Il me fit tourner sur moi même et planta sur mes lèvres un baiser d'une telle intensité...J'y répondis, me mettant au diapason de sa ferveur tout en entourant mes bras autour de son cou, il m'attira à lui de façon à ce que plus rien ne nous sépare sauf nos vêtement. Je pouvais sentir chaque centimètre de son corps plaqué contre le mien dans un délicieux contact qui me fit frissonner toute entière. Ses lèvres se firent plus douces, plus lentes, je fondis au moment où ses mains remontèrent le long de mes hanches.
- PRENEZ UNE CHAMBRE D'HOTEL BON SANG !Fit une voix qui résonna au loin dans ma tête.
Hunter ne semblait pas se soucier du fait que nous ayons un publique et continua a m'embrasser comme si sa vie en dépendait. Son baiser avait le gout du besoin primal, viscéral de me faire sienne et je ne pouvais que répondre à cela. Mes mains, mue par une force dont je ne connais pas le nom, crochetèrent son Jean avant de glisser sur ses abdominaux définis. Il grogna.
Ce fut à ce moment précis que je reçu un marteau sur la tête.
- PUTAIN DE... Dis-je en sentant la douleur se répandre sur mon crâne.
- AH NON. Pas de jurons, NON. Prenez-vous une chambre bordel ! Cria Evangéline en me regardant d'un air furibard. Mais qu'est-ce qu'elle a ?
- Eva, tu n'étais pas obligée de me fracasser le crâne, si ? Demandais-je tout en me massant le haut de la tête. Hunter me jeta un petit sourire timide, puis, me malaxa la tête de ses mains expertes. Je soupirai de contentement.
- Vous étiez à deux doigts d'y aller franco. Je n'avais pas le choix, c'était soit toi, soit ton petit-copain flippant. Dit-elle en se retournant. Elle ramassa un couteau, le fit tourner dans sa main et le lança dans la cible d'un geste hargneux. Comme toutes les autres fois, l'arme atteint sa cible avec une précision effrayante.
Je fronçai les sourcils. Eva avait clairement un problème. Blaze semblait en colère, lui aussi mais restait clame. Quelque chose s'était passé, mais quoi ?
J'avais déjà pas mal de problèmes. Mon père était probablement un traître dans le conseil, un meurtrier, et un semeur de trouble qui cherchait à tuer l'humanité. Mais bon, ce n'est rien. Un petit détail de pacotille. Comme l'âme charitable (De qui est-ce que je me fiche exactement ?) que je suis, je décidai de parler à Evangéline pour comprendre ce qu'elle avait. Elle était ce que je pouvais considérer comme une meilleure amie, et à sa façon étrange ( Me laisser toucher son serpent, apparaître de nulle part pour me donner des pommes, me lancer des marteaux à la tête), elle tenait à moi.
Une heure plus tard, j'étais fatiguée de frapper dans un maudit sac de sable. Mes phalanges étaient rougies par l'effort. Demandant une pose, je pris Eva par le bras et la traînait derrière moi sans ménagement. Elle ne protesta pas, se laissant faire, le regard vide.
Je fermais la porte du gymnase, puis entrait dans les vestiaires et en fermait la porte aussi.
- Eva. Qu'est-ce qui se passe ? la questionnais-je sans préambule.
Ses lèvres pincées étaient le signe qu'elle avait quelque chose à dire, quelque chose qui l'inquiétait au point d'en perdre son sang froid.
- J'ai l'impression que quelque chose m'échappe Aryanna. C'est un détail que tu nous cache tous. Ne crois pas que nous sommes tous idiots. Tu ne nous dis pas tout, Arya. Nous sommes sensé être une équipe, unis. Si tu continue à nous prendre pour des cons, à garder tes petits secrets, il viendra un moment où on ne pourra plus t'aider.
Je me mordis la lèvre, consciente que ma réaction démontrait qu'elle avait raison sur toute la ligne.
- J'ai découvert qui était mon père. Je ne l'ai jamais rencontré de ma vie. Ma mère a toujours refusé de parler de lui.
- Oh mon dieu. S'exclama-t-elle, d'un air inquiet.
- Je n'avais pas l'intention de vous le cacher. Vous êtes les seuls en qui je peu avoir confiance. Mais, j'ai juste...paniqué.
- Ce n'est pas gra...Commença-t-elle.
- Si, l'interrompis-je. Si ça l'est, parce que je crois que mon père est le traitre au conseil.
Ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche remua comme un poisson en manque d'eau.
- Mais qu'est-ce qui a pu te faire croire ça ?
- Il m'a dit de me mêler de mes oignons si je ne veux pas me faire décapiter.
C'était un peu plus long que ça, mais j'avais résumé l'essentiel.
- Bordel, putain de merde ! S'exclama-t-elle en posant sa main sur sa bouche d'un geste fébrile.
- En effet.
- Et dire que je croyais...je croyais... Peu importe ce que je croyais. Finit-elle par dire à un moment en détournant les yeux.
- Ce n'est pas pour ça que tu es en colère Eva. Il y'a quelque chose d'autre que tu ne me dis pas. Lui dis-je en la regardant de prés.
J'avais passé assez de temps avec elle pour comprendre le changement de ses expressions.
Son visage se fendit d'un sourire triste.
- J'ai trouvé mon âme soeur, Arya.Dit-elle alors qu'une larme se forma au coin de ses yeux. Ses cheveux prirent une couleur noire de jais.
Je ne comprenais pas pourquoi elle était triste.
- Tu dois probablement te dire que je suis folle, hein ? Que trouver mon âme-sœur devrait être la plus belle chose qui me soit arrivée ? Dit-elle en sanglotant.
- C'est... Juste un peu étrange, Eva.
Elle secoua la tête d'un air morne.
- Le problème, Aryanna. C'est que j'en ai deux. J'ai deux âmes-sœurs.
Je la regardais, interdite. Non, c'était impossible. Les seuls êtres capable d'avoir deux âmes sœurs étaient les vainqueurs de dragons ancestraux, la famille Drakkon, et ils avaient été assassinés jusqu'au dernier. Il n'y avait plus aucun survivant listé dans les livres. Toutes les sources s'accordaient à dire que la famille avait été éradiquée il y'a dix ans.
Puis, j'avais compris.
Cette affinité qu'elle avait avec les reptiles, ses changements d'humeurs,ses cheveux qui changeaient de couleur. Et si Evangéline avait survécu au massacre de sa famille ? Et si elle était l'héritière du Trône des Drakkon ?
J'avais devant moi la dernière personne sur terre capable de plier à son service les dragons les plus puissants du monde et d'invoquer autant de reptiles qu'elle le souhaitait et cela rien qu'en y pensant.
- Je vois. Déclarais-je d'une voix blanche. Blaze est l'un de tes âmes-sœur n'est-ce pas ? Et le loup qu'on a rencontré après avoir combattu Shade ? Lui aussi ?
Elle hocha lentement la tête.
Je soupirais tout en hochant la tête.
- Allons informer les autres de ce que je t'ai dit. Surtout, ne révèle rien à personne Éva. Ma mère m'a toujours répété que Ce qui es Rare attire la convoitise et la jalousie.
Elle hocha de nouveau la tête et nous quittâmes la pièces dans le silence. Toutes deux plongées dans nos pensées.
*******
EVANGELINE, POINT DE VUE
PDV EVANGELINE
Je trouve difficile de cacher des choses à Aryanna. Mais je ne peux tous simplement pas lui dire ce qu'il se passe. Pas maintenant en tout cas. Nous allions trouver le traître au conseil, et j'espèrais de tout mon cœur que ce n'était pas son père. Elle avait déjà assez de problèmes comme ça.
J'ai reçu une lettre hier. C'est Gail qui me l'a envoyé.
Après le meurtre de mes parents, sa famille m'avait accueillie et cachée aux yeux de tous. Sa famille avait toujours été très proche de la mienne.
Mes parents savaient qu'ils allaient mourir, alors ils ont scellé mes pouvoirs quand j'avais dix ans et m'ont fait promettre de récupérer ce qui nous appartenait de droit quand j'en aurais l'âge et la force. Mes pouvoirs sont réapparu quand j'avais seize ans. Je parlais aux reptiles, je pouvais les contrôler. Incapable de rester dans Le Mahallal, de peur de me faire attraper, où que les gens comprennent que je n'étais pas comme les autres. Je ne pouvais pas risquer de perdre la vie alors que j'étais la seule à avoir survécu au massacre. Je fus envoyée à Sigma. Si loin de chez moi, de mon peuple, de ce qui m'est cher.
Le Mahallal. Contrée des Drakkon, était désormais gouverné par un faux-roi. Lazarus, Un homme dont la seule préoccupation était l'argent. Les taxes qu'il demandait aux habitants étaient exorbitantes, il refusait d'aider les pauvres, ne donnait aucune importance aux soins médicaux qu'il fallait procurer aux malades. Ils laissait dépérir les gens, tuait pour le simple plaisir et usait de son autorité pour justifier ses actes malsains.
La lettre de Gail disait :
"Il y'a une semaine, Des clan de rebelles sont apparu dans la place de justice. Trois d'entres eux ont été assassinés, mais cela n'a pas découragé les autres. Tu imagines ? Des centaines d'hommes se sont tenus devant le palais et ont demandé au roi de quitter le trône.
Les clan rebelles réclament le retour des Drakkon. Ils veulent les vrai rois, le règne de la justice et de la bonté. Les rumeurs de l'existence d'un Drakkon courent et donnent de l'espoir aux gens. Je crois bien que l'heure de reprendre ce qui t'appartient approche.
Bien à toi,
G."
Je passais une main dans mes cheveux et sourit.
Mes problèmes de cœur allaient devoir attendre.
La bataille finale approchait et j'étais plus que prête à sauver le Mahallal. à venger ma famille et à honorer la promesse que j'avais fait à mes parents.
J'étais prête.
***********************************
EVANGELINE SUR L'image ^
Hello tous le monde ! ALOOOOORS ?
VOUS VOUS Y ATTENDIEZ PAS HEIN!
Pourquoi je crie ? 0.0 Enfin bref, qu'est-ce que vous pensez de ce chapitre ? Comment est-ce qu'Eva va s'en sortir ? Aryanna pourra-t-elle découvrir qui se cache derrière le masque du traître ?
Je vais aller manger une glace, ouf, j'ai faim x)
Le prochain chapitre à 100 commentaires ;)
COMMENT&FAN&VOTE&BE HAPPY
Love yaaaaaaaaaaaa!
Drina xx