Sigma [En Pause]

Chapitre 17 : Un problème ne vient jamais seul

Le silence dans la voiture est absolu, et je crois que ma déclaration leur a mis un bon coup de poing là où là soleil ne se lève pas.

- Putain de merde. Fut la première chose qu'Eva dit en rompant le lourd silence.

- Comme tu dis. Je réponds en posant ma tête dans mes paumes.

Ce problème n'était plus de notre ressors. C'était devenu quelque chose de plus grave, quelque chose qui m'échappait complètement. Afkha est un sort maudit et scellé depuis des centaines d'années. Personne ne peut le connaitre entièrement sauf ceux qui accèdent aux archives.

Le sort est divisé en deux parties. La première est écrite en Latium un langage qui remonte à des milliers d'années, avant même les hiéroglyphes et le latin. C'est un langage que seuls les membres du conseil supérieur connaissaient.

Le conseil supérieur est là pour veiller à la paix et à la tranquillité du pays, dans ce cadre, il est gouverné par les plus forts de chaque race. Ils sont six. Personne n'a jamais vu leurs visages où ne les a rencontrés. On les appelle les anciens, les doyens, les maitres où encore les créatures.

Et le fait de devoir aller annoncer à haute voix que l'un d'entre eux est un traitre qui veut asservir le monde aux mains du démon destructeur du monde ne va pas être une mince affaire.

- On va devoir aller à las Vegas. Dit Hunter d'une voix grave.

Le siège du conseil supérieur se trouvait dans la ville du vin et du plaisir. Mais je sais que je ne vais avoir droit ni à l'un ni à l'autre bien au contraire.

Je hoche la tête.

- J'ai toujours cru que quand j'irais là bas, ce serait pour me marier avec une strip-teaseuse qui m'aurait drogué et aurait abusé de moi. Fit Blaze en secouant sa tête d'un air vaguement horrifié.

Eva lui asséna une petite tape sur l'épaule, son expression amusée.

- Je vais appeler le lycée pour leur dire que nous allons partir. Dit Eva en prenant son téléphone entre ses deux mains d'un air serein et concentré.

- Hunter, laisse-moi le volant. Dit blaze avant qu'hunter n'introduise la clé dans le contact.

Hunter a un petit sourire et jette les clefs à Blaze qui les attrape sans difficulté. Sacré réflexes.

Je reste à la place, et jette un coup d'œil à Hunter qui me regarde déjà du siège arrière. Son regard reflète quelque chose de profond, qui n'a pas vraiment de nom, j'écarquille légèrement les yeux et mes lèvres s'entrouvrent à la recherche d'un air devenu rare. Ses yeux, cette façon de me regarder, envoie mon cerveau au centuple de la béatitude. La distance entre nous devient insupportable, comme si j'avais besoin de le sentir aussi prés de moi qu'humainement possible sans qu'on lance une sorte d'orgie pour voyeurs.

- Arya, ça te dérangerait qu'on s'échange les places, le téléphone est en batterie faible et j'ai besoin de le charger.