Chapitre 5 : Première journée partie 2

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" Finalement, ce sont les choses auxquelles on s'attend le plus qui font le plus mal car même si nous essayons de nous raisonner. De nous dire que nous le savions déjà, qu'il n'ya rien de nouveau, ça fait un mal de chien quand même parce qu'il n'ya rien qu'on puisse faire. Nous sommes incapables de réagir aux choses qui sont déjà écrites, on ne peut que subir l'inévitable "

                                                                       Drina lagoon

Après avoir lu tous les mots finissants par ' ius' , 'fus', 'dus', 'ios' et 'as' et ne comprenant rien, je décide de laisser ma feuille vierge. Je ne le connais pas ce Isaac lightonberg, je n'ai même pas envie de savoir ce qu'il est réellement car en utilisant ma traduction approximative en comparants les mots de mon vocabulaire à ceux du texte, c'est un vendeur d'armures en Crystal. Et je doute qu'Isaac ait marqué l'histoire avec un tel métier.

Je suis la seule à ne pas comprendre parce que tous le monde écrit sans s'arrêter et pendant un court instant je me sens bête. Pourquoi n'ai-je pas pris un peu d'avance ?

Je ne pouvais pas savoir que mes manuels étaient en latin. Mais si je les avais ouverts, j'aurais su et j'aurais peut-être étudié.

Je soupire silencieusement. Ce qui est fait est fait, je ne peux rien y changer. Et je m'en fous, je n'ai jamais demandé à atterrir ici de toutes les façons.

La cloche sonne et tout le monde pose son stylo sur table en un geste unanime. Une bande de robots.

Je suis la première à ranger mes affaires et à sortir.

Première journée clouée par un échec. Encourageant.

Je jette un coup d'œil à mon emploi du temps, j'ai cours de poésie. Vraiment.

Je soupire, frustrée. Je suis douée en langue, mais j'ai du mal à coucher mes sentiments sur papiers et quand j'y arrive je lis mon poème comme si j'avais un canard coincé dans ma gorge.  Un vrai cauchemar. Je vagabonde un peu dans les couloirs histoire de connaitre l'endroit. Je m'arrête net quand quelque chose d'inattendu vient heurter mon champ de vision.

Une pomme rouge.

Je relève la tête de mon emploi du temps et je trouve Eva-étrange qui me tend une pomme avec un léger sourire.

- Je t'en ai pris une ce matin vu que tu étais en retard et que je ne t'ai pas vu dans la grande salle.

Je dévisage la fille suspicieusement. Ce n'est pas ma faute si je suis tout le temps sur mes gardes. Je prends la pomme avec précaution dans mes mains et essaie de voir s'il n'ya pas de résidu de magie où d'une quelconque potion.

Je récite rapidement une formule de pureté qui nettoie la pomme de tous mauvais sort, au cas où. On ne me tuera pas si facilement.

- Merci. Lui répondis-je finalement.

- T'en prie. Dit-elle en se retournant à la manière d'un cyclone. Sa démarche n'est pas vraiment assurée, mais elle reste normale. Encore une fois, j'ai l'impression que ses cheveux on perdu leurs teinte originale et je ne sais pas de quoi il s'agit exactement.

Je croque la pomme à pleine dents et mon ventre accueille cet aliment avec la plus grande avidité. Je me dirige vers ma salle tout en croquant dans le fruit. J'arrive devant l'endroit. Seules quelques âmes errantes se nourrissant d'informations se trouvent dans la salle baignée d'une pénombre agréable. Je déteste la lumière trop forte, ça m'aveugle et me rend mal-à-l'aise.

Je m'apprête à remettre le fruit à mes lèvre cependant quelqu'un me devance et croque ma pomme.

Je n'ai le temps de voir que ses cheveux bruns et rien ne me préparait à ce que j'allais voir parce que quand il relève son visage, mon souffle se retrouve bloqué dans ma gorge.

Sigma [En Pause]Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz