Sigma [En Pause]

Chapitre 30 (Part 2) : Voyage

Quatre jours plus tard, évangéline et Blaze doivent rentrer au lycée sigma. Eva pour rendre son rapport et faire un compte rendu détaillé de la situation mais aussi pour ' une urgence familiale', et Blaze y allait parce qu'Eva voulait rentrer. Si ces deux-là ne réglaient pas leurs affaires bientôt, Blaze allait devenir complètement obsédé et incapable de fonctionner sans elle. Je n'avais pas besoin de lui dire que le lien d'âme sœur se renforçait avec le temps, mais Eva le savait déjà puisqu'elle ressentait de l'attraction pour deux âmes sœurs en même temps : De quoi rendre fous les plus sages. Leur rentrée signifiait qu'Hunter et moi avions une opportunité à saisir pour aller en virginie retrouver un Hodkin.

Pendant ce temps, Hunter et moi avons prétexté vouloir nous reposer quelques jours, histoire de nous reposer, d'autant plus que mes blessures n'étaient pas complètement guérie et je faisais tout un show à ce propos. Ma mère ne voulait pas me laisser partir, elle commençait même à regretter de m'avoir envoyé dans ce lycée ' Atrocieux', mot qui n'existait que dans son vocabulaire, mais il suffit qu'Evan la raisonne quelques minutes et elle nous laissa filer avec réticence. Harry quand à lui, n'était pas plus inquiet que ça, il me fit promettre de prendre soin de moi.

Lorsque Eva et Blaze quittèrent la maison, nous primes la route vers la virginie, mes oreilles sonnaient encore à cause des dernier mots que ma mère m'avait chuchoté à l'oreille. ' N'oubliez pas de vous protéger' avait-elle dit avec nonchalance, puis, comme si elle n'avait rien de dit de particulièrement embarrassant, elle appela mon petit frère pour qu'il me dise au-revoir.

Je passais donc les premiers kilomètres de notre chemin dans un état second.

Puis, je regardais Hunter qui conduisait la voiture avec une aisance déconcertante et j'augmentais le volume de la radio et me laissait emporter par la voix d'Imany, don't be so shy, en fermant les yeux.

Le chemin avait été long, mais j'étais certaine que sa conclusion en vaudrait la peine.

Il valait mieux que ça en vale la peine parce que j'allais planter mon poing dans mon foutu destin, histoire de le remettre à sa place, et lui casser quelques côtes, histoire qu'il sache ce que je ressens quand à ses manigances.

C'est avec cette idée réconfortante que je me laissais aller au sommeil.

- Arya, tu veux quelque chose à manger, à boire ?

Je hochai la tête et quittait le véhicule pour l'accompagner vers la station service où se trouvait une épicerie et un café. Je commandais un thé aux fruits rouges et deux muffins au chocolat tandis qu'Hunter prit un café noir sans sucre et acheta trois paquets de clubs-sandwich pour la route. J'ajoutais aux achats quelques malheureux chips qui allaient se faire dévorer en un rien de temps me connaissant, un énorme paquet de bonbons, et deux bouteilles d'eau de grande taille.

Le s 914 kilomètres du voyage s'en trouvèrent alors beaucoup plus agréable, Hunter et moi discutions de tout et de rien, il aimait m'entendre parler, puisque je ne parlait pas assez à son avis, et il aimait m'entendre glousser :

- Je ne glousse pas ! Dis-je d'un ton faussement outragé.

- ah, vraiment ? Dit-il en s'arrêtant sur le bas côté de la route. Il prit son temps pour prouver son point et je réalisais qu'Hélas, je gloussais comme une écolière. Je ne savais pas si je devais trouver ça pathétique où amusant.

Durant deux heures, nous accompagnâmes les chansons de la radio avec des voix faussement exagérées et je laissais cours à ma folie avec joie. Je proposais à Hunter de conduire les deux dernières heures mais il refusa, disant qu'il ne restait pas grand-chose et qu'il voulait que je me repose au maximum, ce que je fis sans plainte.

Lorsque nous arrivâmes enfin en virginie, il faisait déjà nuit et je sentais que tous les muscles de mon dos et de mon cou avaient souffert de leur inertie pendant le voyage.

Nous décidâmes de prendre une chambre d'hôtel et de nous reposer quelques heures avant de nous lancer dans notre chasse-à-l'homme.

Je ne fis pas attention à ce qui m'entourait quand nous étions dans le lobby de l'Hotel, j'écoutais distraitement Hunter et le réceptionniste de l'hotel qui parlaient de l'agencement de la chambre. Je le laissais aller sur son épaule et il fit passer sa main dans mes cheveux dans un geste douloureusement doux. Il récupéra les clés :

- Tu veux que je te porte ? Demanda-t-il d'une voix sérieuse.

Et donner un bon spectacle à ces bon gens d'Arlinton, virginie ?

Je secouai la tête d'un geste vaguement incrédule :

- Tu n'oserais pas. Fis-je d'une voix qui semblait ensommeillée à mes propres oreilles, je crois bien que les anti-douleur commençaient à faire effet et ma somnolence n'était que la conséquence directe des relaxants sur mon système je n'arrivais même plus à articuler correctement bordel !

Hunter me souleva comme si je ne pesais pas plus qu'une gamine de trois ans et je restais bouche-bée avant de lui donner quelques coups sur la poitrine :

- Tu nous as donné en spéctacle. Murmurais-je d'une voix rageuse.

Ile se contenta de hausser les épaules, comme si ce n'était pas si grave :

- Raison de plus pour ne pas me défier. Répondit-il en cliquant sur le bouton d'ascenseur qui s'ouvrit.

Quel cran celui-là !

Il me porta dedans et j'entendis quelques raclements de gorge dans l'espace, et essayais vainement de ne pas virer au cramoisi.

Hunter n'y prêta pas attention et s'engagea dans un couloir dés que l'ascenseur s'arrêta. Il ouvrit la porte d'une main et la poussa avec son pied.

- Reposes-toi, mon ange, tu en as besoin. Dit-il en me posant sur le lit de la suite principale. Trop fatiguée pour rouvrir mes yeux, je fis un vague 'oui' et me mit sur le côté le moins douloureux.

Hunter me rejoignit, baisa silencieusement mon front avant de m'attirer à lui.

C'est dans cette position confortable que nous rejoignons les bras de Morphée