Golden | Charles Leclerc

By MeetingUnknown

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Ils ne sont que deux inconnus, mais un soir de Saint Valentin ils vont se retrouver coincés ensemble dans un... More

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By MeetingUnknown

C H A R L E S


- Qu'est-ce que tu fais là Monica ?

Je pose mes couverts et me lève de la table du restaurant dans laquelle je suis en train de déjeuner avec ma mère. Complètement surpris de voir Monica ici, même si Monaco est petit.

- Il faut que l'on parle.

Elle lance après avoir salué ma mère, plantée debout à côté de ma table.

- Bien sûr, je reviens maman.

Mon téléphone se retrouve dans ma poche et j'invite Monica à me suivre dans le terrain arrière au restaurant.

- Tout va bien ?

- Promet-moi que tu ne vas réagir sous la colère.

- C'est Holly ?

La panique gagne tout mon corps à l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose. Monica ne se serait jamais déplacé pour autre chose que pour me parler de Holly et l'air sur son visage ne m'annonce rien de bon.

- Promets moi Charles. Holly m'a toujours dit que tu tenais tes promesses.

- Je te le promet.

Ses quatre morts sortent si rapidement de ma bouche sans même ne réagir aux conséquences qu'il pourrait y avoir. Monica pose la main sur son énorme ventre, elle n'est pas grosse de base, alors son ventre de femme enceinte ressort énormément.

- Je crois que Loris est violent avec Holly.

- Quoi ? Je crois avoir mal attendu. Attends, quoi ? Qu'est-ce que tu entends par violent ?

- Je crois qu'il l'a bat.

Je tombe des nues. Comment un homme pourrait frapper une femme ? Enfin si on peut appeler cela un homme. J'ai envie de vomir rien qu'à cette idée.

- Qu'est ce qui te fait penser ça ? Je fronce les sourcils.

- Je l'ai vu plusieurs fois avec des bleues et à chaque fois elle me dit qu'elle est tombée dans les escaliers, qu'elle s'est prise une porte etc, une excuse bidon à chaque fois, mais c'est depuis qu'elle est avec lui qu'elle a ses bleues.

Elle s'emporte en faisant des grands gestes de ses bras et je sens dans la voix toute la détresse qu'elle dégage. Je m'approche pour poser mes deux mains sur ses épaules, tentant de la raisonner alors que moi-même je suis paniqué.

- Mais Holly te le dirait, elle est peut-être juste plus pensive avec tout le travail qu'elle a. Pourquoi tu n'en discutes pas avec elle ?

Je tente de me persuader moi-même que Monica se trompe, mais les images de Holly avec des bleues défilent devant les yeux comme des photos, parce que je les ai remarqués moi aussi dans pour autant m'inquiète, j'aurais peut-être dû.

- Elle ne répond pas. Elle souffle. Depuis quatre jours je n'ai aucune nouvelle. Je ne peux pas faire de long trajet à cause du bébé.

Sa tête se baisse tandis que sa main continue de caresser son ventre naturellement.

- Tu ne penses pas qu'elle puisse être partis chez sa mère ?

Mon téléphone en main, je tente d'appeler Holly. Moi non plus je n'ai pas eu de ses nouvelles, mais je pensais qu'elle avait simplement envie de prendre du temps pour réfléchir. Je ne me suis pas inquiété plus que ça.

- J'ai questionné le concierge Charles, il m'a dis avoir vu la police et les pompiers dans le bâtiment samedi soir dernier..

- Qui te dit qu'elle m'ouvrira à moi ?

Mes yeux sont fixés sur mon écran de téléphone, c'est la troisième fois que je tente l'appel, mais à chaque fois je tombe sur la messagerie sans aucune sonnerie, son téléphone est sûrement éteint.

- Parce que tu es Charles. Son Charles. Je suis sérieuse. Ce gars bat ma meilleure amie.

Il faut que j'aille la voir. Je promets à Monica de faire tout mon possible pour retrouver Holly et de la tenir informé de tout ce que je pourrais apprendre. Monica part aussi stressée qu'elle est arrivée malheureusement alors que je repars à table, mais seulement pour récupérer mes affaires.

- Tout va bien chéri ?

Ma mère me demande en me voyant enfiler ma veste alors que je n'ai même pas encore manger.

- Je suis désolé, je dois partir. Holly à des ennuis.

- Ne t'en fais pas, va la retrouver, elle doit avoir besoin de toi.

L'avantage quand on est connu c'est que l'on peut avoir un jet privé sans vraiment de délais, ce qui me permet d'être en Italie assez rapidement.

Monica m'a donné le code de l'interphone, ce qui m'a permis d'atteindre la porte de l'appartement sans soucis. C'est déjà une étape. Elle m'a également donné le double des clés, seulement le barillet à été changé, ce qui ne m'annonce rien de très bon.

- Holly, c'est moi, c'est Charles. Je n'ai pas de réponse. Je sais que tu es là.

Cela fait 10 minutes que je suis derrière cette foutue porte, je n'entends aucun bruit à l'intérieur. J'ai beau frappé ou même sonné, aucune réponse.

Et si vraiment elle n'est pas chez elle actuellement, elle finira par rentrer tôt ou tard. Je m'assoie à même le sol et pose mon dos contre sa porte en bois, j'espère que les voisins ne vont pas appeler la police.

Une drôle de sensation m'envahit, c'est comme ci je la sentais tout près de moi, ça me fou les frissons dans tout le corps d'ailleurs.

- Monica m'a tout raconté, je sais tout Holly. Je tente en calant ma tête contre le bois, en pensant parler dans le vide.

- Je ne sais pas ce qu'elle t'a dit puisqu'il n'y a rien à savoir Charles.

Sa voix me paraît très claire, comme-si elle était elle aussi adossée contre la porte.

- Je savais que tu finirais bien par m'envoyer balader.

Je ne peux m'empêcher d'être rassuré lorsque j'entends sa voix, au moins elle est consciente et pas inanimé au fond de son lit comme dans tous films que je me suis fait dans ma tête depuis que Monica m'a parlé.

Elle ne répond pas, la seule phrase qu'elle m'a dites est une phrase de trop.

- Je suis là pour t'aider.

- Rentre chez toi.

Aie. Même si je connais Holly et que je savais d'avance qu'elle ne voudrait pas de mon aide en cas de problème, le fait qu'elle m'envoie balade me blesse quand même. J'espère qu'elle soit un minimum contente de me voir débarquer.

- Je resterais ici jusqu'à ce que tu m'ouvres.

- Je n'ai pas besoin que tu me sauves Charles. Tu n'as pas besoin de jouer au prince qui vient aider la princesse en danger.

Et pourtant j'ai l'impression que l'intonation de sa voix est un appel à l'aide.

- Va voir tes mails Holly.

Je suis derrière cette porte depuis de longues minutes maintenant. Elle n'aurait jamais dû me répondre, maintenant je sais qu'elle est là et je ne bougerais pas avant qu'elle est ouvert.

- T'es venu pour le boulot ?

- Ton ancienne adresse mail Holly.

Je soupire, comment peut-elle pensait que je suis là pour le travail ? Je l'entends bouger derrière la porte et patiente.

Je savais très bien que Holly ne m'ouvrirais pas aussi facilement. Si Monica n'avait pas réussi à avoir de réponse de sa part, je devrais ramer deux fois plus, alors j'ai écrit ce mail dans l'avion, espérant la convaincre avec quelques mots sincère.

Chère toi,

Je ne sais plus si je dois t'appeler Holly ou Lily, mais je suppose que j'ai perdu le droit de t'appeler Lily il y a quelques temps déjà.

Je t'écris ce mail pendant que je suis dans un avion pour venir te voir.

Je sais que même lorsque je te menacerais de rester derrière ta porte des journées et des nuits entières, tu ne m'ouvriras pas. Je te connais par coeur, tu es têtue.

J'ai continué à t'écrire Lily. J'ai jamais cessé de t'écrire, même quand je pensais que tu m'avais trahi je t'ai écrit. Alors, tu ne devrais sûrement pas ouvrir les mails de cette période parce que je ne pense pas avoir été des plus tendres avec toi, parce que notre rupture m'a brisé, même si tout est ma faute.

Mais j'ai toujours eu ce besoin de t'écrire, de te parler, de simplement te raconter ma journée.

Je serais toujours là, qu'on soit amis, amants, amoureux ou même plus rien, je suis là.

Je voulais juste que tu saches que tu pouvais compter sur moi, que je sois à l'autre bout du monde ou à quelques mètres de toi derrière une porte.

Et si ce que Monica m'a dit, si ce connard a osé lever la main sur toi, je lui ferais cent fois pire.

S'il te plaît Holly, laisse-moi te prendre dans mes bras.

Ton Charles.

Je ne sais pas combien de temps s'écoule entre mes derniers mots et le bruit de la serrure de la porte sur laquelle je suis toujours adossé, assis à même le sol sur le carrelage froid qui recouvre la totalité du couloir.

- Tu as gagné.

La situation n'est pas la meilleure, mais je ne peux m'empêcher de laisser un sourire en coin apparaître sur mon visage quand me parvient clairement le son de sa voix.

- Je n'ai pas besoin de ta pitié d'accord ? Promets-moi que tu ne me regarderas pas avec pitié Charles.

Mon sourire disparaît aussitôt. Je suis toujours assis sur le sol dos à elle et je n'ai aucune envie de me retourner. J'ai peur, j'ai peur de voir ce qu'il lui a fait.

J'ai peur d'avoir le cœur brisé en voyant qu'on lui a fait du mal. J'ai peur de la réaction que je vais avoir et de l'envie de tuer
qui pourrait me ronger.

- Promis.

Je me relève avant de frotter mes mains entre elles, puis mon regard longe son corps de bas en haut.

Un large pantalon de survêtement, un gros sweat avec des manches beaucoup trop longues qui cachent entièrement ses mains.

Et un visage meurtri.

Et mon cœur saigne.

Ma respiration se coupe et une boule se forme dans ma gorge. Je me retiens de partir en courant à la recherche de ce batard pour lui avoir fait ça.
Mes poings se ferment, je pourrais cognée tout ce qui passe sous la main, mais je me retiens.

Parce qu'il n'y a pas d'histoire de chute ou de porte qui se met en travers de son chemin. Je le vois dans ses yeux, tout est dit.

D'ailleurs ses deux yeux ont leurs contours complètement violacé, au-dessus de son œil droit on distingue clairement qu'elle a été recousue.

Je n'imagine même pas ce qui se cache derrière ses vêtements beaucoup trop larges.

- On n'avait dit pas ce regard Charles.

Je quitte sa lèvre inférieure entaillée des yeux pour croiser les siens. Je ne sais pas quoi lui répondre, parce que je suis obligé de briser la promesse que je viens de faire quand je la voit dans cet état.

Notre contact visuel ne dure pas longtemps, elle observe par-dessus mon épaule, tandis que ses mains jouent entre elles à travers ses longues manches.

- Est-ce que je peux entrer ?

Elle se décale pour me laisser entrer et à peine ait-je passer la porte qu'elle s'empresse de fermer à clé, puis un verrou supplémentaire que je n'ai jamais vu.

La première chose qui me frappe c'est le fait qu'elle met une énorme distance entre nous quand elle doit passer devant moi pour quitter l'entrée.

La deuxième chose c'est le bazar dans son appartement. Holly n'a jamais été du genre maniaque, mais elle a toujours aimé avoir ses affaires bien rangées. Là c'est tout l'inverse.

Je suis obligé d'enjambée un tas de vêtements à même le sol lorsque je veux atteindre le salon.

- Est-ce que tu veux m'expliquer ce qui est arrivé à ton visage ?

- Je suis tombée. Elle hausse les épaules sans même me regarder.

- Holly, regarde-moi dans les yeux.

Elle relève sa tête, toujours recouverte de sa capuche. Elle est plantée là, en face de moi, ne sachant pas quoi faire.

- C'est Loris qui t'a fait ça, pas vrai ?

Elle hoche la tête.

- Est-ce qu'il t'a frappé ?

Elle hoche de nouveau la tête. J'ai envie de la prendre dans mes bras, de la consoler. J'ai mal, j'aimerais pouvoir éponger sa peine.

Je fais un pas vers elle, directement elle recule pour garder cette distance entre nous, comme ci elle avait peur de moi. Je lève mes deux mains en l'air en signe de paix.

- Tu as peur de moi ? Je ne te ferais jamais de mal, tu le sais, pas vrai ?

- Tu m'en as fait, plus d'une fois. Toi, peut-être pas physiquement, mais tu m'as fait souffrir.

- T'es en train de me comparer à ce fumier ?

- Qu'est-ce que tu fais ici Charles ? Je t'ai dit que je n'avais pas besoin de toi.

Je sais ce qu'elle fait. Elle essaie de me repousser, comme souvent. Elle essaie d'être forte toute seule.

- Mais moi, j'ai besoin d'être là pour toi.

Et je ne sais pas ce que mes mots provoquent en elle, mais des larmes glissent le long de ses joues à la seconde où j'ai fini de parler.

Sans réfléchir je m'avance à nouveau vers son petit corps et cette fois elle ne recule pas.

Ses bras se nouent même autour de ma nuque quand je la sers contre moi. Je m'attendais à sentir son parfum fleuri, comme toutes les centaines de fois où j'ai eu la chance de la sentir contre moi, mais rien.

Ce mec va payer pour ce qu'il lui a fait, que ce soit de mes mains ou d'une autre manière, il ne s'en sortira pas indemne.

Mon épaule est de plus en plus mouillée au fur et à mesure que les minutes passent, peu importe si ça lui permet de se sentir un peu mieux.

J'embrasse le haut de sa tête, toujours caché par sa capuche et je me demande ce que ça cache.

Je recule mon visage sans pour autant décoller mon corps du sien, juste assez pour poser mes yeux sur son visage abîmé.

- Je peux ? Je lui demande en posant mes mains de part et d'autre de sa capuche.

Comme seule réponse, un hochement de tête. La surprise me gagne en voyant ses cheveux coupés, au-dessus de ses épaules. Jamais Holly n'avait coupé ses cheveux aussi courts.

Elle a toujours aimé avoir des cheveux longs voir mi-longs à certaine période de l'année. C'est vrai qu'en hiver elle est du style à les couper, mais jamais si court. Et surtout, ça n'a pas l'air d'avoir été fait par un professionnel vu les inégalités.

- Il faut que tu me dises ce qui s'est passé Lily. Il faut que je sache.

Je tente de garder un ton calme et tendre, alors qu'à l'intérieur je suis tout l'inverse. Elle déglutie difficilement quand mes doigts frôlent son arcade encore endolorie visiblement.

Mais je n'obtiens pas de réponse. Peut-être pas ce soir, peut-être que demain ou les jours suivant seront plus faciles pour elle pour m'en parler.

- Est-ce qu'au moins tu as porté plainte ?

- Oui.

Ses bras qui étaient jusqu'à là toujours autour de ma nuque se défont lentement. Elle les croisent sous sa poitrine, je sais que chez elle c'est un signe qu'elle se braque.

- Mais il est introuvable Charles. À tout moment il revient finir ce qu'il a commencé.

- Hé ! Je pose mes mains sur chacune de ses joues pour la forcer à me regarder, son regard est vide. Je resterais avec toi autant de temps qu'il faut à la police pour le retrouver.

- On sait très bien tous les deux que c'est faux.

Elle s'éloigne pour s'asseoir sur son canapé, une de ses mains tenant son genou droit alors qu'une grimace s'empare de son visage. Je comprends qu'il est douloureux.

Elle a peut-être raison, je ne peux pas être à ses côtés 24 heures sur 24, mais je ferais tout pour.

- Dis-moi où tu es blessée Lily.

J'ai ce besoin de connaître tous les détails de ses blessures. J'ai peur de la blessée dans un faux mouvement.

- Ce n'est rien, c'est juste des égratignures.

Elle secoue sa tête en toute désinvolte, comme ci j'allais gober cela. Je m'agenouille devant elle, lui demande l'accord avec mes yeux pour remonter avec délicatesse son jogging le long de sa jambe, par chance il est trop grand pour elle ce qui me rend la tâche facile.

Une fois le tissu monté jusqu'à sa cuisse, je peux apercevoir un énorme bandage entouré son genou.

- Tu me dis la vérité ou je dois en plus t'enlever ce bandage ?

- J'ai dû être recousu.

- Tu as mal ?

- Un peu.

Je sais qu'elle minimise les choses.

Je dépose un baiser par-dessus son bandage sans rompre notre contact visuel, j'essaie encore une fois d'être tendre alors qu'au fond de moi c'est un enfer. Je bouillonne tellement que je pourrais retourner Monaco entier juste pour retrouver ce type.

- Est-ce que c'était la première fois qu'il te frappait ?

J'ose demander en sachant très bien qu'une des deux réponses en option peut me faire perdre raison.

- Non.

Et c'est le coup de massue. Ma tête se pose sur ses genoux, il me faut un instant.

Je sais que c'est elle la victime et que je suis loin d'être son sauveur mais j'étais loin d'imaginer tout cela en arrivant devant l'immeuble.

J'imaginais qu'il l'avait gifler, ce qui est déjà de trop, mais je n'imaginais absolument pas qu'il l'ait brutaliser autant.

Je n'ai rien vu. J'ai vu Lilly en compagnie de ce gars plusieurs fois, je n'aurais jamais soupçonné qu'il lui fasse du mal. Une raison de plus pour lui mettre mon poing dans la figure.

Il ne faut pas longtemps pour que ses doigts passent dans mes cheveux pour me les caresser, mon cœur qui battait a presque sortir de ma poitrine ralentit enfin.

- Tu veux bien dormir avec moi ? Holly me supplie presque quand je relève enfin la tête. Je n'ai pas dormi depuis des jours et je me sentirais en sécurité avec toi.

Je l'accompagne dans sa chambre et reste allongé avec elle dans mes bras jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir, assez rapidement.

Il est impossible que je dorme. Je n'arriverais plus à dormir pendant des semaines et encore, je ne sais pas quand j'arriverais à digérer ce que j'ai entendu ce soir.

Une fois que je suis sûr qu'elle dorme à point fermé, je quitte le lit. Je pense à envoyer un message à Monica pour la prévenir que j'ai réussi à entrer chez Holly et qu'elle avait raison, sur le fait que Loris la batte.

Quand j'arrive dans le salon en désordre, je décide de tout ranger du mieux que je peux, même si je ne suis pas sûr de certain emplacement.

Mon coeur se brise à nouveau, si ce n'est possible quand j'ouvre la salle de bain pour y amener le tas de vêtements qui traîner.

Le sol habituellement blanc est recouvert de rouge noir, je ne sais dire, mais je devine que c'est du sang séché.

Il y en a autant sur le rebord de la baignoire, que dans l'eau qui y stagne, que sur le sol.

Je me pince l'arrête du nez en fermant les yeux un instant, espérant que cette image ne soit que mon imagination. Mais la seule chose qui se passe dans ma tête c'est que j'imagine ce qu'il lui a fait subir.

Il faut aussi que je nettoie tout ça. Il faut que j'aide Holly à aller de l'avant. C'est ce que je fais, effacer cette scène d'horreur en essayant de ne pas me faire tous les scénarios possibles de cette nuit.

Quand je vois tous les cheveux dans le lavabo, je comprends alors qu'elle s'est coupé les cheveux seule.

J'ai presque fini le grand ménage de l'appartement quand j'entends des cris, il ne me faut pas plus de 2 secondes pour reconnaître le son de la voix de Holly.

En quelques enjambées je rentre dans sa chambre pour me rendre compte qu'elle est en plein cauchemar, se débattant toute seule dans son grand lit.

- Chuuut.. Je suis là.. Je murmure contre sa tête après m'être allongé à côté d'elle et l'avoir attiré contre moi. Elle sanglote. Calme-toi, ça va aller..

- J'ai cru mourir Charles. Je réalise alors qu'elle est sortie de son sommeil. J'ai cru qu'il allait me tuer.

Je ressers mon emprise sur son corps à ses mots, je n'imagine pas une vie sans Holly. Certes nous ne sommes plus ensemble, mais là savoir en vie quelque part dans ce monde me donne une raison d'exister.

Mon coeur bat a tout rompre rien qu'à l'idée de la perdre et si elle n'était pas en train de pleurer avec sa tête sur mon torse, je pense qu'elle l'entendrais battre.

Ses doigts coincent mon tee shirt, on dirait qu'elle cherche à ce que je ne parte plus du lit. Ça tombe bien je n'en ai pas l'intention.

- Je ne te laisserais pas.

Elle relève sa tête. Sa lampe de chevet qu'elle a tenue à laisser allumé pour s'endormir m'aide à voir son visage couvert de larmes, je viens les essuyer comme je le peux de ma main libre.

- Tu me le promets ?

- Je te le promets.

- Je t'aime.

Mon coeur qui était explosé en miles morceaux se recolle morceau par morceau à ses trois petits mots.

Elle m'aime. Holly m'aime. Cela fait si longtemps que ces mots n'ont pas franchis ses lèvres pour m'être destiné. Les seules fois où elle me l'avait dit récemment c'était toujours au passé : je t'aimais.

Mais là c'est au présent qu'à employer ses mots. Holly n'attends pas de réponse de ma part pour reposer sa tête, dont je viens caresser les cheveux.

Un silence parfait règne dans l'appartement quand j'ouvre les yeux que j'ai réussis à fermer après des heures à observer le plafond avec Holly dans mes bras. Je ne sais pas l'heure qu'il est.

Elle n'est plus là, ni dans mes bras, ni dans le lit. Je me lève aussitôt de ce dernier.

L'appartement est vide. La seule pièce que je n'ai pas pu vérifier c'est la salle de bain, mais aucun son n'en ressort.

Je donne trois petits coup contre la porte après avoir posé mon oreille contre.

- Holly ?

- Tout va bien Charles.

- Ok.. je t'attends dans le salon.

Mais j'ai attendu tellement longtemps qu'elle sorte de cette pièce, que je crois avoir vu au moins 3 épisodes du dessin animé qui passe à la tv. Je n'arrive pas à y prêter attention, me demandant ce que Holly fait depuis si longtemps.

- Holly, tout va bien ?

Je demande à nouveau à travers la porte de la salle de bain.

- C'est ouvert.

Je ne m'attendais pas à la retrouver assise par terre, adossé contre le mur juste en face de la baignoire, encore moins en sous-vêtements et recroquevillé sur elle-même.

- Je n'y arrive pas. Je voulais prendre un simple bain, mais je n'y arrive pas.

Elle lève ses grands yeux vers moi, je peux y voir tant de peine, mais aucune larme ne s'y logent. Je m'approche pour m'agenouiller en face d'elle, sans la toucher.

Je ne veux pas la brusquer, elle est en sous-vêtements devant moi et je ne sais pas ce que ce connard lui a fait subir.

- Je vais t'aider d'accord ?

Je tente de lui sourire tendrement dans l'espoir de la rassurer.

- Il m'a tiré par les cheveux, c'est pour ça que je les ai coupé.

Une de ses mains touche ses pointes de cheveux coupés en dent de scie, il va falloir qu'elle passe chez le coiffeur pour rattraper ça.

- Tu n'es pas obligé de me raconter tout ça maintenant.

- Je voulais juste me laver sans mouiller ma plaie.

Elle me réponds comme si elle n'entendait même pas ce que je lui disais, comme si elle était ailleurs, dans un autre monde.

Il faut que je l'aide. Je lui dis de ne pas bouger de là et reviens quelques minutes plus tard dans la pièce avec une chaise qui par chance son totalement en plastique, un sac poubelle et du scotch.

J'installe la chaise dans la douche à l'italienne avant de revenir Holly qui me regarde faire sans ne prononcer un seul mot.

- Laisse-moi t'aider.

Je lui tends mes deux mains afin de l'aider à se relever, elle sautille légèrement au moment où elle pose son genou blessé sur le sol.

Je m'en veux immédiatement de penser que son corps est magnifique, surtout dans cette situation. Holly s'est toujours trouvée un peu trop « grosse » alors que je l'ai toujours trouvé magnifique. Son corps n'a pas changé depuis la dernière fois où je l'ai vu dénudé.

Si ce n'est cet énorme bleu qui teinte la moitié de son ventre. Je ne l'avais pas encore vu. Un dégât de plus.

Elle s'installe sur la chaise pour que je lui enfile le sac poubelle par-dessus le bandage de son genou avant de le scotcher au mieux que je puisse.

- Je me souviens que ma mère avait fait ça quand Lorenzo c'était fracturé la cheville une fois.

Ça évitera ainsi que son bandage et ses points de suture soient mouillés.

Sous le regard interrogateur de Holly, je retire mon jean avec lequel j'ai même passé la nuit, restant seulement avec mon caleçon et mon tee shirt.

Le pommeau de douche à la main, après avoir réglé la température, je m'approche.

- Tu n'es pas obligé.

- Laisse-moi prendre soin de toi.

Je mouille d'abord son corps sans lui laisser le temps de répliquer et m'envoyer balader hors de sa douche.

Une fois fait, je me place derrière elle afin de mouiller ses cheveux maintenant courts tandis qu'elle penche la tête en arrière pour me faciliter la tache. C'est vrai qu'il y a aussi son arcade à ne pas trop mouillée.

Mon tee shirt n'est pas épargné par les éclaboussures d'eau, tant pis, mouillé pour mouiller.

- C'est le rose.

Holly me dit quand elle me voit à la recherche de son gel douche. Je lui réponds par un sourire quand je lui tends ce dernier.

Elle savonne son corps par-dessus sa brassière noire et sa culotte assorties. Et moi je suis là comme un con, en train de regarder la fille que j'aime, totalement amochée, promener ses mains sur son corps mouillé.

Je secoue ma tête pour me sortir ses pensées inappropriées à la situation, je me recule même pour sortir de la douche le temps qu'elle se savonne, mais une main me retient.

- Laisse-moi prendre soin de toi à mon tour.

Elle m'attire contre ses jambes et mon souffle se coupe quand ses mains mousseuses glissent sous mon tee shirt.

- Holly..

Je devrais lui dire d'arrêter, mais je n'en ai pas envie. Encore moins quand ses mains montent mon tee shirt, je l'aide même en le retirant. Il tombe lourdement sur le carrelage.

Ses mains glissent de part et d'autres de mon torse pour laisser de la mousse sur leurs passages. Elle me vole un tas de frissons pendant que je la regarde de haut.

C'est à mon tour de la caresser, sur son visage je glisse ma main le long de sa joue avant de replacer en arrière ses cheveux qui collent sur son visage.

Ses cheveux qu'elle a coupés parce que   lui a fait du mal. J'ai soudainement l'impression d'abuser d'elle dans un moment de faiblesse.

- Arrête Holly. Tu es blessée, mentalement et physiquement, on ne devrait pas faire ça.

Je prends avec douceur ses poignets pour les retirer à contre cœur de ma peau.

- Tu ne veux pas de moi.

Elle me crache ses mots en plein visage en retirant brusquement ses poignets de mes mains, de la même manière que si je l'avais brûlé.

- Je dis ça pour toi, parce que crois-moi que tu te trompes.

- Je t'ai dit que je t'aimais.

- Oui, je sais..

- Tu n'as pas répondu.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres malgré moi, même mon sourcil qui s'arque je ne le contrôle pas.

Je ne m'attendais pas à ses deux mains qui se plaquent contre mon torse qu'elles caressaient deux minutes auparavant, pour me pousser.

- Sort de ma douche. 

- Qu'est-ce qui te prend ?

- Tu ne veux pas de moi dans ta vie.

Je réduis la distance qu'elle m'a imposée et pose mes deux mains sur ses joues pour la forcer à poser son regard dans le mien.

- Je t'aime. Je t'aime au point où je pourrais abandonner tous mes rêves pour toi parce que la seule chose à laquelle je rêve maintenant c'est d'être avec toi Lily.

- Embrasse-moi. Elle me supplie dans un murmure.

- Je ne veux pas abuser de toi.

- Je veux que tu m'embrasses. Je te le demande, je t'en supplie même s'il le faut, embrasse-moi.

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