Golden | Charles Leclerc

By MeetingUnknown

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Ils ne sont que deux inconnus, mais un soir de Saint Valentin ils vont se retrouver coincés ensemble dans un... More

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By MeetingUnknown

H O L L Y


- Je croyais que Charles était ok pour le tournage ?

Monica me demande, assise sur le canapé de la caravane qui me sert de loge depuis quelques jours maintenant.

Je suis en Afrique pour le tournage d'un clip vidéo et tout se passe à merveille. Dire que j'ai commencé au piano de Charles et maintenant je suis au milieu d'un désert avec des centaines de personnes.

- C'est le cas, pourquoi ?

J'avale une gorgée d'eau en essayant de ne pas toucher ma bouche avec le goulot, j'ai pour ordre de ne pas enlever mon rouge à lèvres rouges qu'on a mis 20 minutes à m'appliquer à la perfection.

- Depuis quand tu n'as pas été sur ton téléphone ?

Sa question m'inquiète instantanément.

- Mh. Je réfléchis. Je suis ici depuis 6h ce matin, mais hier soir je me suis endormie direct après mon appel avec Charles.

Elle tape de sa main la place à côté d'elle, m'invitant ainsi à la rejoindre. Elle m'inquiète deux fois plus quand je vois l'air grave sur son visage.

Monica me met un article sous le nez depuis son téléphone, une fois que je suis bien assise. Le gros titre me frappe.

« Charles Leclerc : Le pilote de f1 a été aperçu très proche d'Alexandra Saint Mleux après les qualifications hier soir. A-t-on enfin mis un nom/visage sur sa nouvelle copine ? »

Bien évidemment ce n'est pas un bon article s'il n'est pas accompagné de photo. Il s'en suit plusieurs où on l'ont voit Charles et Alexandra discuter tous les deux dans les paddocks apparemment hier. Il est en sueur et sa combinaison est nouée autour de sa taille.

Sur l'une des photos Alexandra a une main posée sur son avant bras et sur la suivante mon petit ami la sert dans ses bras. C'est une putain de blague ?

Sur celle qui suit, leurs visages sont près, trop près à mon goût. On pourrait croire qu'ils se sont embrassés ou vont le faire et ça me donne envie de vomir rien qu'à cette pensée.

Le soir de la saint Valentin, Charles m'a expliqué qu'Alexandra et lui n'étiez que des amis. Enfaîte ils se sont rencontrés par le biais de Charlotte, son ex.

Et même si je suis de nature jalouse et c'est pour cela qu'il lui a demandé de cesser ses messages autant que ses cœurs, je fais confiance à Charles.

Mais là c'était beaucoup trop me demander. Cette fille me prend une place qui ne m'appartient même pas encore

- Il faut que je l'appelle.

- T'as raison. Je t'attends à l'extérieur.

Une sonnerie. À quelle heure était la course  ?
Deux sonneries. Quelle heure il est là-bas ?
Trois sonneries. Peut-être qu'il est avec elle ?

- Bonsoir mon amour !

Sa voix est joyeuse, j'étends de la musique en arrière plan. Il doit être de sortie, c'est même plutôt sûr.

Je ne sais même pas quelle heure il est sur son continent et quels sont ses résultats pour la course d'aujourd'hui, je n'ai eu le temps de rien aujourd'hui, ni ses derniers jours.

Nous n'avons pas arrêté autant sur le plateau avec le fond vert qu'ici, dans le désert. On a enchaîné les scènes et mon visage me tire tellement vu le nombre de fois où l'on m'a remaquiller dans la journée.

- Est-ce que tu m'as vu sur le podium ?

Au moins il a répondu à ma question, il a donc fini sur le podium. En toute autre circonstance, j'aurais sauté de joie pour lui.

- Tu as dit que tout était ok Charles ! Je balance avec colère. Tu as dit que tu acceptais la situation.

- Calme-toi Lily ! Bye bye le ton joyeux, bonjour le ton coléreux. De quoi tu parles ?

- T'as fais ça pour te venger ? Je continue sans avoir entendu sa réponse. Parce que tu savais que j'allais embrasser un autre garçon alors t'as voulu me faire aussi mal ?

- Je ne comprends pas de quoi tu parles Holly.

- Alexandra.

Un seul mot, un seul prénom et il fait le lien entre mon appel et ma colère. Un silence prend possession de la conversation.

Quand j'ai surpris les messages d'Alexandra la dernière fois, il m'a expliqué qu'il n'était que des amis, même juste des connaissances plutôt.

- Tu l'as fait venir pour me faire du mal.

- Non ! Il répond rapidement. Je ne l'ai pas invité. Elle était là au Grand Prix et on est amis, rien de plus.

- Elle était là donc elle finit dans tes bras, au point que tout le monde pense que c'est ta petite amie.

- Donc, c'est ça le problème ? Il souffle. Qu'on croit que je suis avec elle ?

- Le problème c'est que tu as honte de te montrer avec moi, mais pas avec elle.

Je fais les cent pas dans ma caravane, même si elle est minuscule, je ne tiens pas en place. J'aimerais être face à lui, voir son visage et ses réactions.

- Tu délires complètement.

- Pas de câlin, pas de geste tendre, pas de bisous. Je dis en limitant. C'est pourtant lui qui avait défini tout ça. Par contre, quand c'est Alexandra, monsieur Leclerc peut la prendre dans ses bras.

- On était d'accord pour garder notre relation cachée pour préserver notre couple Lily. C'est pour ça qu'on a tous mis en place avec Joris dès le début.

Le bruit de fond reste toujours de la musique, seulement cette fois j'étends une voix féminine si mélangés.

- Tu es avec elle ce soir ?

J'ose demander, sachant que je ne vais pas aimer la réponse.

- Oui.

Un simple mot qui me blesse. Pour des connaissances, ils passent beaucoup de temps ensemble.

- De quel couple tu parlais déjà ? Je dis ironiquement avec beaucoup de sous-entendus.

- Holly, on y retourne.

La tête de Monica dépasse de la porte avec un faux sourire pincé sur les lèvres. Je sais que si elle avait pu me laisser finir cette conversation elle l'aurait fait.

Mais là, nous sommes en plein tournage dans le désert. Tout coûte une somme astronomique et surtout des personnes m'attendent, il faut que je reste professionnelle.

- Je dois y aller.

- Bébé, attends !

- Félicitations pour le podium.


Je suis repartie d'Afrique ce matin, cependant mon avion ne me conduit pas direction Monaco, mais vers l'Autriche, là où le Grand Prix ce week-end.

Oui, finalement je suis restée en Afrique plus longtemps que prévu. Après ma conversation avec Charles, il y a deux semaines maintenant, j'ai ignoré la plupart de ses appels en prétextant être occupée.

Et quand il m'a demandé à quelle heure il devait passer me chercher à l'aéroport à la date initiale, je lui ai dit que je ne rentrais pas maintenant. Je pense que c'est à ce moment-là qu'il a compris que notre dispute était sérieuse.

Évidemment, il n'a jamais s'agit de rupture. J'aime Charles et il m'aime aussi.

C'est juste que des fois j'ai l'impression que l'on ne se comprend pas et être chacun de l'autre côté du globe ne nous aide pas la plupart du temps.

Mais là, j'ai eu ce besoin de prendre un peu distance. Pour mieux le retrouver, je l'espère.

J'ai demandé à Pierre de m'obtenir un pass pour pouvoir rentrer dans les paddocks sans soucis, il m'a pas mal aidé, avec la complicité de Carlos à vrai dire, qui a sacrifié d'un de ses pass. Note à moi-même : remercier Carlos et Pierre en personne.

Charles est assis avec, je suppose, un ingénieur quand j'arrive dans le paddock de Ferrari, saluant au passage quelques personnes que je reconnais déjà avoir croisé. Et Joris aussi, j'ai eu le droit à un gros câlin de sa part, ça fait du bien de revoir ceux à qui ont tient.

Ils sont tous les deux devants des écrans d'ordinateurs à regarder une vidéo, que je devine être une course de Charles. Heureusement pour moi ils sont tout deux de dos.

- Je devrais faire quoi à ton avis ?

Charles demande à l'homme assis à sa droite. C'est comme ça que je sais que je suis amoureuse de Charles, quand sa voix me donne des papillons dans le ventre rien qu'au son de sa voix.

- Je pense que tu devrais ralentir pour ta sécurité.

J'enroule mes bras autour de ses épaules tout en prononçant ses mots, super excitée et heureuse de le retrouver après 3 semaines sans le voir. Son parfum me monte au narine et je pourrais mourir sur place, ça serait une belle mort.

- Bébé ?

Je ne reste pas plus de 10 secondes dans cette position puisque Charles semble avoir reconnu ma voix et se lève d'un bond de sa chaise.

Il s'éclaircit la voix en regardant autour de lui pour être sûr que personne n'est remarqué ce surnom beaucoup trop affectif pour une fille qui n'est censé être que la copine de son meilleur ami, mais je suis sûre que plus d'une personne l'ait entendu. Tant pis.

- Je veux dire Holly, t'es là !

Je fais le seul pas qui me sépare de lui pour le prendre dans mes bras. Rien à faire des gens qui parlent ou des articles de presse.

J'ai juste envie de prendre mon petit ami dans les bras après tout ce temps loin de lui. Je me demande encore comment j'ai fait pour tenir si longtemps.

- Tu m'as tellement manqué.

Je dis à son oreille pour que lui seul puisse entendre. Mon sourire s'agrandit quand je sens ses bras me serrer et me rendre mon étreinte. J'ai enfin le droit à un câlin aux yeux de tous et ça fait du bien à mon moral.

- Je suis désolé bébé..

Il me murmure à son tour. Bébé.. ce surnom me vole mon cœur à chaque fois.

- Je sais. Je me sépare à contre-coeur de lui. J'aurais voulu rester des heures dans ses bras pour rattraper tous ses jours loin de lui. Moi aussi..

***

- Alors.. on va enfin discuter.

Charles jette sa casquette sur la table basse de la chambre d'hôtel, heureusement pour moi que nos retrouvailles se sont bien passés car je n'avais réservé aucune chambre de mon côté.

Je suis restée bien cacher dans leur motorhome toute l'après-midi, c'était les qualifications aujourd'hui et Charles c'est battu comme jamais. Je ne sais pas si c'est mon retour qui lui fait cet effet, mais je suis heureuse pour lui.

- Oui, parlons.

On se laisse tous les deux tombés sur le canapé, en même temps, sans le vouloir. Je lui souris avec tendresse quand il lève le bras pour que je vienne me réfugier contre lui. Qu'est-ce que ça m'a manqué.

- J'ai eu peur. Charles commence en premier. J'ai eu peur que tu ressentes ce truc que moi je ressens quand je t'embrasse, en posant tes lèvres sur celle de ce mec. J'ai peur parce que c'est différent avec toi Holly. Ça m'effraie de ressentir tout ça. De te laisser autant de pouvoir sur moi. Ça m'effraie de me dire que tu pourrais ressentir ça pour un autre.

Mes yeux ne quittent pas les siens, pourtant il évite plusieurs fois mon regard. Je sais qu'il a une certaine pudeur, que me dire tout ça lui coûte beaucoup et que ce n'est pas à la légère.

- Tu es un abruti Charles Leclerc.

- Pourquoi ?

Ses sourcils se froncent, étonné que je l'insulte limite après une petite déclaration d'amour, mais aussi parce que mon sourire ne peut pas être plus grand qu'à cet instant. Je pose ma main par- dessus son polo rouge, là où se situe son cœur.

- Je n'ai pas embrassé Clint, ni aucun autre garçon depuis que je suis avec toi. Parce que ce truc que tu dis ressentir quand on s'embrasse je le ressens aussi. Je le ressens parce que je suis en amour avec toi Charles, avec toi et personne d'autre.

La fin du tome 1 approche 🥹

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