Laïs
C'est la panique totale autour de moi.
Il y a du feu et il fait très chaud, vraiment chaud. Ça me brûle la peau, fait bouillir mon sang et cuit ma chair.
J'entends des cris, des hurlements.
C'est la voix de papa, j'en suis sûre.
La porte de ma chambre vole en éclat et ça me réveille, je vois pas correctement. Il y a des flammes partout dans ma chambre.
-Laïs! Hurle t-il en me prenant dans ses bras.
Il m'emmène hors de la chambre avant qu'on ne quitte notre maison. Je ne la connais pas, elle est vieille mais surtout en feu. Dehors maman pleure et me prend dans ses bras.
Je me sens faible et j'ai la sensation de brûlé, ça me fait mal.
-Guéri la, fait le! Cri ma mère en secouant mon père alors que je tombe sur le sol.
Je suis très fatigué, papa dit que c'est parce que je regarde trop la télévision.
-Fait quelque chose!
Les hurlements de ma mère font voler les oiseaux. Des corbeaux, mes oiseaux préférés.
-Ça aura des conséquences... chuchote papa.
Mes yeux se ferment, je suis vraiment fatigué. Je n'aurais pas dû regarder la télévision hier, papa a toujours raison.
-Fait ce que tu as à faire mais ne la laisse pas-.
Une porte claque et mes yeux s'ouvrent brutalement tandis que je me redresse. Une chaleur étouffante s'émane de mon corps si bien qu'il est transpirant.
Je remarque Joya qui s'approche de moi à vive allure une tasse à la main.
-Tu es réveillée, tiens bois ça.
Sans plus de cérémonie je fais ce qu'elle me dit et la boisson fraîche calme instantanément mes bouffées de chaleur. Elle reprend la tasse tandis que j'inspire longuement en regardant la pièce dans laquelle je suis.
Coucher sur un immense lit je suis dans une chambre qui n'est ni la mienne ni celle d'Oward. Joya et moi sommes visiblement seules et le silence me permet de me concentrer sur ce qu'il s'est passé.
J'ai perdu connaissance. Et les raisons me reviennent comme de violents flash-back comprimant ma poitrine.
-Tout va bien Laïs, tout va bien!
Joya pose sa main sur la mienne et dans sa paume je trouve du réconfort. Je revois Médée, cet endroit aussi beau que terrifiant ainsi que toutes les informations qui m'ont été données.
Comment dois-je prendre le fait d'avoir en moi des pouvoirs inexploités et inconnus jusqu'à ce jour?
Je savais au fond qu'en acceptant de rentré dans le monde d'Oward, moi aussi j'y prenais part mais jamais je n'avais même émis l'idée de moi aussi être un être à part entière dans ce monde.
Cette femme doit certainement être folle.
-Comment tu te sens?
Je remarque que ni Oward, ni Jim ou Laeïla ne sont présents avec moi. Je repense surtout au comportement d'Oward.
-Je me sens un peu vaseuse...mais ça va merci.
Elle me sourit en ouvrant la fenêtre de la chambre qui laisse enfin entrer de l'air rendant l'atmosphère moins lourde.
-Tu as perdue connaissance mais ce n'est rien de grave, je comprends que tout ça soit nouveau pour toi et on prendra le temps qu'il te faudra.
J'ai perdu connaissance ce qui n'est même pas étonnant. J'ai paniqué, l'aura qui se dégage de Médée est puissante et face à elle j'ai totalement perdu mes moyens.
-Joya, est-ce que c'est vrai ce qu'elle m'a dit...qu'en moi j'ai de la magie? Demandé-je craintive d'entendre sa réponse.
Joya relève les yeux vers moi un sourire chaleureux au visage.
-Si elle te l'a dit c'est que oui Laïs, c'est vrai, m'annonce t-elle, Médée à peut-être l'air d'être froide et compliquée au début mais tu verra elle est tout sauf ça.
-Génial...
-Laïs, rigole t-elle en s'asseyant à mes côtés, je sais que...ça fait peur et ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé mais tu sais quoi, je suis persuadé que rien n'arrive par hasard!
Rien n'arrive par hasard...
~~~
J'attache mes cheveux rapidement et mes yeux restent figés sur une mèche. Je l'attrape doucement comme si j'en avais peur et sur la pulpe de mes doigts elle m'a l'air plus douce que le reste de mes cheveux.
Mes cheveux châtains foncé contraste brutalement avec cette mèche de cheveux d'un noir presque irréel. Je n'ai jamais eu une différence de couleur de cheveux c'est la première fois que je remarque cette mèche.
Je viens à me dire que ça a peut-être un rapport avec tout ce qu'il se passe en ce moment notamment ce qu'il s'est passé avec Médée.
Néanmoins j'attache rapidement mes cheveux et sors de la salle de bain. Mes yeux analyse cette chambre dans laquelle je me suis réveillée quelques heures plutôt et je remarque mon téléphone sur la table de chevet que je récupère avant de m'en aller.
Je me rends compte que je suis dans la chambre juste à côté de celle d'Oward. La porte de la sienne est complètement fermée et semble vide de sa présence toutefois une odeur boisée montre qu'il est passé par là.
Je longe le couloir et descends les escaliers suivant les voix résonnant depuis le salon. Arrivée dans la pièce je remarque Oward dos à moi qui semble en pleine discussion avec ses parents. J'hésite à faire éruption et possiblement les déranger bien que si je fais un mouvement de plus je suis totalement grillé.
-Cette fille ne fait que nous apporter des problèmes, quand ce ne sont pas les vampires ce sont des pouvoirs ou je ne sais quoi! Gronde l'Alpha le poing devant la bouche.
Il est très grand, je comprend d'où Oward a prit cette caractéristique. Ses épaules larges le rendent imposant presque terrifiant. Le père d'Oward ressemble vraiment au méchant dans les films.
-Et puis je peux savoir pour quelle raison elle est là Oward? Qu'est-ce qui te pousse à aider cette pauvre fille, n'a-t-elle pas de parents ou-.
-Cette pauvre fille est mon âme-soeur papa! Gronde Oward en se levant. Tu ne veux pas l'aider, très bien je me débrouillerai mais je t'interdis de lui manquer de respect comme tu le fais! Quand le père de maman ne voulait pas de toi, tu l'as défendu et aimer alors ne t'attends pas à ce que je rejette Laïs pour Aglaë ou pour qui que ce soit.
Un froid glacial retombe dans la pièce. Mes lèvres s'entrouvent et mes yeux s'écarquillent sous le choc si bien que je reste figé les bras ballants. Le père d'Oward est tout aussi choqué que moi et je comprends.
Oward vient d'annoncer à son paternel que je suis son âme-soeur alors que celui-ci ne m'apprécie même pas un peu.
-Répéte ce que tu viens de dire fils? Siffle t-il.
-Vilence-.
-Je parle à Oward Éméline!
-Et moi je te parle à toi, reprend la mère d'Oward en haussant un peu le ton, tu as bien entendu ce que notre fils a dit et en venant ici Laïs à intégrée que tu le veuille ou non, la meute d'autant plus si elle est l'âme-soeur d'Oward.
-Oward ne peut pas avoir d'âme-soeur, chuchote L'alpha, c'est bien pour ça que Aglaë est là.
-Papa mais putain Aglaë c'est toi qui l'a choisi, s'énerve Oward, m'as-tu une seule fois demandé mon avis?
C'est la toute première fois que je vois Oward aussi énervé et ça m'effraie de savoir que j'en suis la cause.
-Pour une fois que quelque chose de bien arrive putain, une seule fois tu pourrais au moins me dire félicitation ou même merde! Cette fille au delà d'être mon âme-soeur elle est tout ce que les autres n'ont pas mais ça tu t'en fous parce que l'autre cinglée est la fille de ton ami!
-Je ne te permets pas de parler d'elle co-.
-C'est pareil pour Laïs, déclare Oward sèchement, tu vois, il est là le problème avec toi, tu as beau détesté ton père tu ne peux t'empêcher d'être comme lui.
Son père reste figé à ses mots alors qu'il contourne le canapé. Mon corps se crispe quand ses yeux rentrent en contact avec les miens.
Les épaules d'Oward s'affaissent en me voyant et je comprends que je n'aurai pas dû entendre tout cela pourtant il avance vers moi me laissant croire que je vais à mon tour subir sa colère.
Mais il ne fait rien de tout ça, au contraire, il attrape ma main la prenant dans la sienne avant de nous faire sortir de cette maison maintenant silencieuse.
Dehors le soleil disparaît sur Osborne pourtant des membres de la meute sont toujours dehors à vaquer à leurs occupations. Je remarque l'absence de loup, à chaque fois que je suis sortie de cette maison il y en avait.
On pourrait presque croire que tout est normal ici.
Je laisse Oward me guider dans un silence lourd et mélancolique. J'ai senti sa voix devenir plus grave quand il a comparé son père à son grand-père paternel.
Je m'en veux tellement de crée la zizanie dans une famille qui avait l'air parfaite. Depuis qu'on est ici j'ai l'impression qu'avec Oward ce sont les montagnes russes et je sens que ça le pèse.
Que ce soit son expression fermée ou sa manière d'éviter de parler de lui à chaque fois.
Je vois que ses traits sont tirés, il m'a l'air épuisé et cette constatation me comprime la poitrine.
Au loin j'entends un son qui ne met plus familier depuis des années, celui des vagues. À Jersey il y a une petite plage mais je n'y allais jamais je n'avais ni le temps ni l'envie d'ailleurs elle était très souvent bondée de monde. Et puis entre nous le temps à Jersey n'est pas au rendez-vous.
On quitte le chemin de terre pour finalement mettre les pieds dans le sable. Quand je lève mon regard l'horizon bleu me laisse sans voix. Le sable fin étendu sur plusieurs mètres pour finalement être envahi par cette mer bleue dans laquelle se reflète le coucher de soleil.
J'inspire longuement profitant dans cet air au goût différent avec la personne qui me fait me sentir différente.
Nos mains se balance jusqu'à ce qu'il ne s'arrête. Je lâche l'eau des yeux pour le regarder lui et quand je rencontre ses yeux verts je comprends qu'il me regardait déjà. Je detourne le regard mal à l'aise avant qu'il ne s'assoit derrière un rocher sur le sable blanc.
Je l'observe un instant avant de m'asseoir à mon tour à ses côtés.
Le silence nous berce laissant hurler nos maux qui n'ont guère de mots pour les illustrés.
Les vagues frappant violemment le sable apaise mon cœur qui se meurt dans le chaos que je crée.
Pourtant mes maux aujourd'hui ne sont rien fasse à ceux de celui à qui l'univers m'a relier.
Ma main glisse dans la sienne unissant une nouvelle fois nos doigts. Sa main est grande comparée à la mienne d'ailleurs ma peau est légèrement plus foncée que la sienne, je n'y avais jamais prêté attention.
Je relève les yeux vers son visage cherchant les bons mots mais en réalité seul un cœur bon peu soigner celui d'un attristé.
Oward et moi avons déjà tout deux parler de nous mais j'ai remarqué que quand vient le sujet des états d'âme c'est souvent moi qui parle, aujourd'hui j'ai envie que lui aussi se confie.
-Tu as envie de parler? Soufflé-je consciente de la situation.
Inconsciemment mon pouce dessine des petits cercles sur le dos de sa main tandis que l'horizon semble l'hypnotisé.
-Je suis désolé que tu es assisté à ça, souffle t-il, j'aurais aimé te préserver de mes conflits familiaux.
-Ce n'est rien Oward, ce n'est pas de ta faute t-.
-Si justement, me coupe t-il, depuis que je suis dans ta vie tu n'as que des ennuis et en t'emmenant ici je t'impose des choses que tu aurais pu éviter.
Je plisse les yeux, écoutant ce qu'il me dit. Il s'en veut de quelque chose dont il n'est pas responsable et ses mots me donnent froid dans le dos.
-Avec ou sans toi Oward je n'ai jamais eu une vie sans soucis, c'est de la folie ce que je vais dire mais...je préfère avoir des ennuis avec toi à mes côtés que sans ta présence pour me rassurer.
J'ai chuchoté ces mots par peur qu'ils aient des défauts parce que souvent quand mon cœur s'exprime le monde le comprime.
Sa tête pivote vers moi et nos iris se retrouvent. Un sourire flotte sur ses lèvres me laissant croire que pour une fois peut-être que je n'ai pas mal fait en lui disant ce que je pensais.
-Pour hier je m'excuse de ne pas t'avoir soutenu face à lui, j'étais troublé et je me demande encore comment tout cela est possible.
Je souris à mon tour, moi-même je ne serai expliquer les choses même si au fond tout cela m'effraie. C'est nouveau et je ne suis pas du genre à aimer la nouveauté mais pour le coup celle-là je ne l'avais pas vu venir.
-Quoiqu'il en soit je serai là, me dit-il, je sais que c'est terrifiant mais parle-moi que je puisse trouver les bons mots.
-À une condition, rétorqué-je, que tu fasses de même! Ne va pas croire que je te jugerai parce que toi tu es un garçon...C'est peut-être bête mais je tiens à ce que tu saches que je m'en fiche que tu te sente mal ou autre toi aussi tu peux ressentir tes émotions et je tiens à pouvoir t'aider comme tu le fais avec moi, je ne porterais aucun jugement sur ce que tu ressens.
Ses yeux se sont légèrement écarquillés mais il a hoché la tête. Je ne relève pas le fait que lui aussi prenne cette teinte rouge qu'il semble tant aimer sur mes joues.
Je veux qu'il sache que là où la société trouve une faiblesse chez l'homme moi j'y trouve une force.
Les secondes passent dans un calme plat laissant nos cœurs récupérer quand soudainement il tourne la tête vers moi. Le temps semble s'accélérer au moment où un sourire joueur prend place sur le visage d'Oward et qu'il se lève m'emportant avec lui. Au départ je ne comprends pas son intention quand il me porte en marchant rapidement mais je comprends quand il se dirige vers l'eau.
-Oward, non! Ne fait pas ça, je suis même pas sûre de savoir nag-.
Un cri aiguë quitte la barrière de mes lèvres quand mon corps vole dans les airs pour finalement rentrer en contact avec l'eau. Bien qu'elle soit à une température particulièrement appréciable je me rends compte que je n'ai jamais vraiment appris à nager et ça me fait paniquer.
Je remonte à la surface respirant comme une baleine suffocant sur la plage et c'est son rire qui m'accueille alors que je passe ma main sur mes yeux pour pouvoir le regarder.
-Tu ne sais vraiment pas nager, reprend t-il la main sur le ventre pour calmer son rire.
Je me tiens sur mes deux jambes face à lui avant de constater que l'eau ne lui arrive qu'aux mollets et donc qu'il n'est pas mouillé.
Cette constatation me fait doucement rire. Rapidement je passe derrière lui le poussant avec force pour qu'il tombe en avant mais c'est sans compter que son pied cogne ma jambe ce qui me fait perdre l'équilibre et finir dans l'eau.
Cette fois-ci on part tout les deux dans un fou rire incontrôlable si bien que les quelques personnes présentes sur la plage nous lancent des regards troublés.
Oward se relève me levant avec lui avant qu'il ne nous emmène plus loin dans l'eau me faisant arrêté de rire.
-Tu veux que je me noie ou c'est une tentative de meurtre? Je demande en levant la tête vers lui.
-Tentative de meurtre, il répond en posant ses deux mains sur mes bras, la paix n'a jamais été une option.
Je fronce les sourcils ne comprenant pas où il veut en venir avant qu'il ne me soulève pour mieux me balancer plus loin dans l'eau.
C'est décidé il veut me tuer. Entre hier et aujourd'hui je crois bien avoir éviter la mort plusieurs fois. Je remonte à la surface angoissée de ne pas avoir pied mais je remarque qu'il est déjà là comme pour s'assurer que je ne me noie pas.
-Ne t'approches pas, je déclare en reculant un peu, je ne te fais plus confiance c'est fini, reste là où tu es!
Son sourcil se lève avant qu'il ne pouffe de rire.
-Comme le voudra la demoiselle.
Il commence à nager vers le rivage et mes yeux s'écarquillent en voyant la distance qui nous sépare. Il ne va quand même pas me laisser là, hein?
-Eh Oward, crié-je, revient ici! Comment tu vas expliquer ma mort à mes parents!
Il tourne sa tête vers moi un sourire taquin au visage.
-Je croyais que-.
-Ok c'est bon, soufflé-je exaspérée, mais tu arrêtes de tenter de m'assasiner.
Il nage vers moi avant de finalement attrape mon avant bras pour me rapprocher de lui. Je reste un instant suspicieuse qu'il ne tente de me noyer mais finalement il reste juste captivé par la vue qui s'étend à l'infinie.
Mon bras droit étant capturer par sa main je redouble d'effort avec le gauche pour ne pas couler ce qui a l'air de le faire rire.
-C'est ça moque toi de moi, tu pourras toujours courir pour ne serait-ce qu'un bonne nuit quand on quittera la plage.
-Quel rabat-joie, rigole t-il, aller vient.
Il m'attire contre lui avant qu'il ne place mes bras autour de son cou et que je ne sente ses mains se posées derrière mes cuisses m'incitant à entouré sa taille de mes jambes ce que je fais.
Je baisse les yeux sur ma robe à motifs bleus et mes joues s'empourprent. Il doit certainement le remarquer car ses mains se posent sur ma taille la faisant rester en place.
-Alors, me dit-il avec un sourire en coin, maintenant tu penses que j'y aurai droit?
Je souris en posant mon doigt sur mon menton accentuant ma réflexion.
-Si je sors d'ici vivante et pas traumatisé c'est possible.
Je lève la tête vers lui retrouvant cette proximité qui nous relie alors qu'il hoche la tête. Je le sens se déplacer sans me lâche du regard avant que le soleil couchant ne fasse brillé son œil droit.
Son verre devient éclatant presque transparent à la lumière et cette observation me fait tourner la tête vers cette source lumineuse.
Il s'est tourner de profil afin qu'on puisse tout les deux profiter de la vue.
-C'est magnifique, soufflé-je.
-Tu as raison, elle est magnifique.
Je relève la tête vers lui pour constater qu'il ne m'a pas lâcher du regard et je comprends que lui ne parle pas de la vue.
Mon épiderme se couvre de frissons et le rouge me monte aux joues si bien que ma tête se pose sur son torse pour cacher ma gêne. Quand je relève la tête vers lui je le vois vraiment regardé la vue cette fois-ci.
Le calme revient et en quelques secondes le soleil passe de l'autre côté partant avec ce dernier rayon de soleil qui nous illuminait.
Oward prend une grande respiration avant de tapoter doucement mon dos.
-Aller on rentre, la marrée monte.
Je hoche la tête alors qu'il resserre ses mains autour de ma taille en avançant dans l'eau.
Ses cheveux ont bouclés d'ailleurs à son contact et je viens à repensé à ce que j'ai vu dans ma salle de bain quelques heures plutôt.
-C'est étrange mais j'ai une mèche de cheveux qui a changé de couleur...
Il baisse la tête vers moi en marchant sur le sable avant qu'il ne me dépose. J'arrange ma robe qui me colle à la peau ainsi que chaussures que je n'ai eu le temps de retirer.
-J'ai complètement oublié de t'en faire part mais c'est arrivé après ton envoûtement, je ne serai dire ce que ça signifie.
Je hoche la tête comprenant que lui non plus n'a pas d'explication et je viens à me dire que peut-être que cette fameuse Médée en a une.
-Aller on rentre avant que tu n'attrape froid, déclare-t-il en ouvrant la marche.
-Toi aussi tu peux attraper froid hein, rigolé-je en le rejoignant. Tu penses que...enfin ton père i-.
-On va chez Jim et Laeïla pour ce soir, je n'ai pas envie de voir mon père ni même de parler avec lui ou de lui.
J'acquiesce simplement et le trajet se fait en silence. On rencontre des gens qui salut Oward cependant les regards sont curieux et je comprends. On est total trempés sans aucune affaire de plage.
Parmi toute ces habitations Oward m'emmène devant une en particulier avant de toqué à la porte et de se tourner vers moi durant l'attente tandis que je croise mes bras sous ma poitrine.
Le cliquet de la porte retentit et quelques secondes après elle s'ouvre sur Jim. Ses cheveux ébouriffés et son visage endormie prouve qu'on vient de le réveiller.
-Hey minimoys, me salut-il, qu'est-ce que vous faites là?
-On peut dormir ici, demande Oward en se tournant vers lui, je t'expliquerai.
Jim nous laisse entrer et je découvre Laeïla devant la télé d'où s'émane la musique Get busy de Sean Paul. Quand elle nous entend rentrer elle se tourne avant de se lever et de vernir à nous.
-Pourquoi vous êtes tout mouillés?
Oward et moi nous nous regardons un sourire gêné au visage avant de détourné le regard.
-Je me suis embrouillé avec mon paternel et je n'ai pas envie de le revoir ce soir, on peut squatté votre chambre d'ami?
-OK bro, sourit Jim, tu nous raconte demain en attendant je retourne dormir, bonne nuit minimoys.
Je lui réponds en le regardant partir en dansant sur la musique. Laeïla nous fait signe de la suivre ce qu'on fait après avoir retiré nos chaussures pour ne pas salir la maison.
D'ailleurs la concernée est très belle. Elle ressemble beaucoup au chalet à Jersey sauf que là des cadres photos sont accrochés et il y a une vrai décoration.
On monte les escaliers et longe un couloir avant qu'elle ne s'arrête devant la porte du fond. Il est construit différemment que les autres et je viens à me dire que peut-être que chacun à pu construire son chalet comme il le souhaitait.
Il y en a qui ont qu'un seul étage et d'autre non d'ailleurs le plus grand est celui des parents d'Oward ce qui avec du recul semble logique.
-Il y a des draps dans l'armoire et des serviettes dans le placard de la salle de bain, nous explique Laeïla.
Je hoche la tête en rentrant dans la chambre après Oward. Inconsciemment je renifle en croisant une nouvelle fois mes bras sous ma poitrine. J'ai droit à un coup d'œil appuyer de la part d'Oward.
-Merci Laeïla, finit-il par dire simplement.
-Pas de quoi si vous avez faim servez-vous moi je vais me coucher, bonne nuit les gars!
Elle s'en va en fermant la porte derrière elle et on se retrouve à nouveau seul à seul. J'analyse la chambre d'ami, elle est très simple. Il y a un grand lit double au milieu de la pièce tandis qu'à sa gauche une grande armoire en bois est posée et à sa droite il y a une porte je suppose donc que c'est celle de la salle de bain. Au sol de la moquette couleur crème s'accorde avec la couleur des draps et des rideaux.
C'est simple mais c'est beau.
-Bon vas-y en première tu grelotte, dit Oward en ouvrant l'armoire.
Je pars dans la salle de bain refermant derrière moi. Elle est simple, il y a une douche dans le fond avec du verre opaque, les toilettes sont aussi dans un coin soit à la gauche de la douche et il y a une vasque avec deux placards, un en haut du miroir et l'autre sous le lavabo.
J'ouvre donc le placard en bois et prend une serviette propre avant de me débarrasser de ma robe que je dépose dans la vasque pour ne pas mouillé le sol. Je rentre dans la douche refermant la porte vitré derrière moi avant de détaché mes cheveux.
J'ouvre la vanne d'eau d'où s'écoule des gouttes gelé. Je retiens un cris de justesse et me décale vers le fond de la douche laissant l'eau devenir chaude. Je commence enfin ma douche profitant de la chaleur que l'eau diffuse.
Cette journée a été forte en émotions, c'est le moins qu'on puisse dire. Je ne m'attendais pas à ce que Oward prenne ma défense de cette manière devant son père.
J'ai compris qu'ils n'étaient pas au courant pour nous et je ne sais pas pourquoi mais les miens n'ont plus au final et je ne saurai même pas leur expliquer cela.
J'enroule la serviette autour de mon corps quand je réalise que je n'ai pas de vêtements de rechange et je quitte la salle de bain. Mes yeux analysent la pièce pour tomber sur Oward devant la fenêtre, il semble dans ses pensées.
Je me racle la gorge n'osant pas plus sortir de la salle de bain si peu vêtue et il finit par se tourner vers moi. Son yeux parcours ma peau découverte avant qu'il récupère quelque chose à ses côtés et qu'il ne vienne à moi.
-Je ne sais pas si le bas t'ira c'est tout ce qu'il y a dans l'armoire.
Je le remercie en récupérant les vêtements avant de retourner m'habiller dans la salle de bain. J'enfile le grand tee-shirt gris qu'il m'a passé et celui-ci m'arrive presque qu'aux genoux. Je remarque un boxer noir simple que j'enfile aussi mais vient le moment où je dois mettre le bas de pyjama et qu'il retombe à mes pieds.
Il n'y a même pas de lacets pour le resserrer à ma taille. Je décide de le retirer et de le plier avant de faire de même avec ma robe et ma serviette. Je quitte la salle de bain les mains chargées et je ne suis pas étonnée de voir Oward assis sur le lit.
Il remonte son regard vers moi tandis que je dépose ma serviette sur une petite commode en bois avant de mettre ma robe dessus afin qu'elle ne dégrade pas l'immobilier.
-Il est trop grand, lui dis-je, mais ce n'est pas grave.
Oward hoche la tête et part à son tour dans la salle de bain. Durant son absence je m'assois juste sur le lit attendant qu'il termine sa douche. Dehors la nuit règne en maître et je remarque que la lune est haute dans le ciel, je pense que c'est bientôt la pleine lune.
Les fenêtres nous donnent vue sur un autre chalet mais les volets de celui-ci sont fermés. Le bruit de la porte m'interpelle et Oward sort de la salle de bain habillé d'un tee-shirt de la même couleur que le mien ainsi qu'un short noir en coton. Ses cheveux paraissent plus fins et bouclés quand ils sont mouillés.
Il dépose ses vêtements à côté des miens avant de me rejoindre sur le lit.
-Tu as faim? Me demande-t-il simplement en se tournant vers moi.
-Non pas vraiment et toi?
Il secoue la tête. Pour le coup c'est vrai que je n'ai pas faim mais je dois avouer que en ce moment je néglige beaucoup mon alimentation. Ça m'arrive par période des fois j'oublie simplement de manger, là je crois juste perdre l'appétit à cause des événements.
Oward éteint la lumière de la chambre laissant la petite lampe nous éclairé et on rentre sous les draps froid.
Je me tourne vers lui tandis qu'il est couché sur le dos, j'ai le sentiment que depuis qu'on a quitté la plage il est beaucoup dans ses pensées.
-Ça va? Demandé-je doucement.
Il inspire longuement posant sa main sur son torse tandis que l'autre trouve place derrière sa tête.
-Les jours qui vont suivre risque d'être difficile que ce soit à cause des Térheadors ou de cette magie que tu détiens.
Mon ventre se serre à son aveu. Au fond je voyais déjà que rien était pareil ici, Oward à un rôle crucial et même si il tente d'être là pour moi je sais que ça ne pourra pas durer sur le long terme.
Si déjà maintenant il est autant prisé alors je n'imagine pas ce que ça sera quand il sera l'Alpha officiel.
-Tu vas devoir apprendre à la maîtriser et Médée sera là pour ça mais de mon côté je vais devoir traquer nos ennemis jusqu'à ce que tu sois hors de danger.
Je hoche la tête consciente que je n'aurai pas forcément le choix. Je n'arrive pas à me dire que tout ça et réel surtout pas ces histoires de pouvoirs et d'ailleurs je suis presque sûre que Médée ne tirera rien de moi si ce n'est mon exaspération.
-Quoiqu'il en soit je ferai un sorte d'être là pour toi et pour nous d'accord, souffle t-il en tournant légèrement la tête vers moi.
-D'accord, soufflé-je à mon tour.
Le calme revient mais il semble toujours autant préoccupé néanmoins je décide de le laisser à ses réflexions. Il se fait tard et je suis complètement crevé à cause de la plage alors je lui dis bonne et tente de m'endormir.
Le problème est que je ne suis pas forcément à l'aise et je ne serai dire pourquoi. Je me couche sur le ventre plaçant mea bras sous mon oreiller. Les secondes passent et au moment où j'allais encore une fois changé de position Owar claque sa langue contre son palais.
Je reste figé quelques secondes ne souhaitant pas le déranger avant de changer ma position pour me coucher dos à lui sauf que son bras s'enroule autour de ma taille me collant à son torse.
Interdite j'arrête de bouge synchronisant ma respiration à la sienne avant que je ne m'endorme certainement en même temps que lui.
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Hello!
5k sur vous mainooon!
Anyway!
Alors ce chapitre?
Il est long mais je le trouve super doux...si on oublie que Oward a tenté de noyer Laïs.
Mdr ces deux là me font rire...mais enfaîte je crois que je veux les nuire jpp.
Bref, on se retrouve mercredi pour un chapitre...hors de contrôle?
Prenez soin de vous! 🌷
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À suivre...☾