Soarën [MYSTIS]

By Chl007

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La forêt de Telendriss est la demeure ancestrale de la communauté d'Elfes dont fait partie Soarën. Audacieux... More

🌲 Chapitre 1.1 🌲
🌲 Chapitre 1.2 🌲
🌲 Chapitre 1.3 🌲
🏹 Chapitre 2.1 🏹
🏹 Chapitre 2.2 🏹
🏹 Chapitre 2.3 🏹
🌲 Chapitre 3.1 🌲
🌲 Chapitre 3.2 🌲
🌲 Chapitre 3.3 🌲
🏹 Chapitre 4.1 🏹
🏹 Chapitre 4.2 🏹
🌲 Chapitre 5.1 🌲
🌲 Chapitre 5.2 🌲
🌲 Chapitre 5.3 🌲
🏹 Chapitre 6.1 🏹
🏹 Chapitre 6.2 🏹
🏹 Chapitre 6.3 🏹
🏹 Chapitre 6.4 🏹
🌲 Chapitre 7.1 🌲
🌲 Chapitre 7.2 🌲
🌲 Chapitre 7.3 🌲
🌲 Chapitre 7.4 🌲
🏹 Chapitre 8.1 🏹
🏹 Chapitre 8.2 🏹
🏹 Chapitre 8.3 🏹
🏹 Chapitre 8.4 🏹
🌲 Chapitre 9.1 🌲
🌲 Chapitre 9.2 🌲
🌲 Chapitre 9.3 🌲
🌲 Chapitre 9.4 🌲
🏹 Chapitre 10.1 🏹
🏹 Chapitre 10.2 🏹
🏹 Chapitre 10.3 🏹
🌲 Chapitre 11.1 🌲
🌲 Chapitre 11.2 🌲
🌲 Chapitre 11.3 🌲
🌲 Chapitre 11.4 🌲

🏹 Chapitre 2.4 🏹

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By Chl007

Le jeune Elfe finit par s'étendre au sol. Il était temps : à peine a-t-il posé sa tête sur le bois ferme et tiède de l'Érable géant que l'inhibiteur prend effet. Le moindre de ses sens s'estompe. D'abord, il n'entend plus rien. Son système auditif ne perçoit plus aucun son, le plongeant dans un silence parfait, incroyablement déroutant. Même les battements de son propre cœur lui sont inaudibles. Il en va de même pour sa vision : malgré ses yeux grands ouverts, une obscurité pesante l'enveloppe désormais, pareille à celle dans laquelle baignerait éternellement un aveugle. Il cligne exagérément des yeux sans parvenir à distinguer la moindre lueur.

L'angoisse envahit peu à peu Soarën et le prend à la gorge.

Ses sens olfactif, gustatif et tactile subissent le même traitement. Le voilà totalement coupé du monde. N'importe qui pourrait bien lui parler, le secouer, lui faire du mal : il n'éprouve plus rien. Seules lui restent ses pensées et son sixième sens, qui lui hurle que cette situation n'a rien de naturel. Il est en danger. Soarën le sait, Soarën le sent. Il serre les dents et bande ses muscles, prêt à bondir. Mais son corps lui obéit-il encore ? Il n'en sait rien. Il est seul et perdu dans un univers inconnu, sombre et impitoyable : celui de son propre esprit.

Dire qu'il est mal à l'aise serait un euphémisme. En pleine nature, maître de ses sens et de sa vie, il ne craint rien, ou presque. Mais le voici livré à lui-même plus intimement qu'il ne l'a jamais été. Soarën tente de se calmer en prenant de profondes inspirations, mais sa cage thoracique ne lui apporte aucune sensation d'élévation ni d'abaissement. Alors il laisse libre cours à sa panique, la respiration saccadée et le cœur battant. Encore une fois, aucune information sensorielle ne lui parvient. Apeuré, l'apprenti Traqueur se demande s'il est vivant ou mort. Il se met à hurler. Aucun mouvement. Aucun son. Aucune réponse de son corps.

À l'instant même où il entend de lointains échos de voix et où une faible luminosité commence à revenir frapper ses rétines, il se redresse d'un seul coup. Encore sous l'effet de l'inhibiteur, son geste est maladroit et empoté. Soarën vacille. Il se serait écroulé si des bras secourables ne l'avaient pas maintenu assis. Quelque chose lui compresse l'épaule. Le jeune Elfe reprend sa respiration bruyamment, avec l'impression d'être resté en apnée plusieurs minutes. Peut-être était-ce le cas. Il n'en sait strictement rien. Il papillonne des paupières, perdu, et croise le regard doré d'Arëndrill Sylla'seth, accroupi devant lui. À ce moment, il réalise que l'étau qui lui broie l'épaule droite n'est rien d'autre que la main de son aîné.

— Maître... Vous me faites mal, balbutie Soarën dans un murmure confus.

Un bref éclat de soulagement passe dans les yeux d'Arëndrill avant qu'il ne lâche son apprenti.

— Parfait, tu reprends tes esprits. Tu nous as fait une belle frayeur, mon garçon.

— Je... comment ça ?

— Ça te traumatise à ce point de partir ailleurs l'espace de quelques instants ? commente Dyntaëll sans méchanceté, toujours derrière lui pour le soutenir en position assise. Eh bien, Soarën, un conseil : ne te drogue jamais...

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Tu supportes mal l'inhibiteur, déclare Arëndrill Sylla'seth en se relevant. Être coupé de tes sens primaires t'a provoqué une crise de panique, que tu as été incapable de gérer puisque tu n'étais pas en état de réaliser ton comportement.

Dyntaëll donne une bourrade amicale à Soarën pour le pousser à se remettre également sur ses jambes.

— Tu as passé trois minutes à te tordre sur le sol en hurlant de terreur, mon ami.

— Je... Je suis désolé, souffle-t-il, le rouge aux joues. J'ignorais que...

Le Maître Traqueur lève une main pour interrompre ses excuses et le tranquillise d'un sourire compatissant.

— Il n'y a pas de mal, Soarën. Tu n'avais jamais été soumis aux effets d'un inhibiteur : il était impossible de prévoir ta réaction en amont. Peu l'admettront, par fierté, mais cela est advenu à bien d'autres que toi. Nous prendrons des mesures en conséquence pour t'y habituer et t'aider à vaincre cette phobie. Maintenant que tu es de retour parmi nous, va à la recherche d'Edwyn. Te concentrer sur ta traque te changera les idées.

— Vous avez raison. Merci, Maître.

Soarën se sent ridicule malgré tout. Il ne parvient plus à regarder ses camarades en face. Suivant les conseils d'Arëndrill Sylla'seth, il tente de se recentrer sur la poursuite de l'oiseau. Mais perdre ainsi tous ses sens l'a grandement déstabilisé, et il peine à s'en remettre. Un grognement de frustration lui échappe, mais il prend soin de se morigéner mentalement, et non à voix haute comme Dyntaëll en a fait l'erreur lors de son propre passage.

Soarën, concentre-toi espèce d'idiot ! Voyons voir... Ce n'est pas un petit passereau nerveux et bruyant. C'est un épervier. Les rapaces comme lui sont gros et discrets. Mais chaque créature laisse toujours une trace derrière elle... Où est celle d'Edwyn ? Si je la trouve, alors je le trouverai, lui.

Il n'a pas encore assez côtoyé le Maître Traqueur et son Compagnon pour se rappeler avec précision de la discrète odeur que celui-ci laisse sur son passage. Tous les oiseaux émettent des phéromones olfactives similaires, et il faut vraiment connaître un individu par cœur pour être capable de le pister par l'odorat. Pour cette fois, il lui faut donc compter sur ses autres sens pour débusquer le fuyard. Inutile d'exploiter son ouïe tout de suite, Edwyn doit avoir trouvé sa cachette et n'en bougera pas pour le moment... Ne restent plus que la vue, le goût et le toucher. Soarën observe les alentours sans grande conviction. L'épervier n'a jamais laissé aucun indice visuel à ses camarades ; il ne lui a pas fait cette fleur non plus.

Un discret picotis sur le rebord de sa lèvre inférieure happe soudain son attention. Edwyn s'est tenu dans ce léger courant d'air. Soarën pivote et ne tarde pas à deviner son sens. Il porte en direction d'un hêtre proche. L'apprenti Traqueur décide de suivre cette piste, s'approche du bord de la place et saute. Il se réceptionne en douceur sur l'une des branches épaisses de l'arbre en contrebas, puis s'engage dans son feuillage, en tempérant sa vitesse de déplacement pour se rendre silencieux. La piste d'Edwyn continue : il la suit avec attention. L'épervier a sûrement batifolé à plusieurs endroits avant d'enfin trouver un recoin où se dissimuler.

Son ouïe reste à l'affût, pour le cas où Edwyn bougerait au cours de sa traque, comme il l'a fait avec bon nombre de ses camarades. Soarën aimerait mettre la main sur l'épervier avant qu'il ne se déplace. Comme prédit par Arëndrill Sylla'seth, sa traque requiert toute son attention et lui fait oublier la désagréable épreuve de l'inhibiteur de sens. Mais dans le même temps, l'exercice fait naître de nouvelles craintes en lui. Et s'il décevait son Maître ? Et s'il devenait la risée de la caste des Traqueurs ? Il ne s'en remettrait pas. Il doit retrouver ce rapace de malheur, et vite ! L'angoisse lui donne presque envie d'appeler Edwyn en hurlant.

Perturbé par ses pensées agitées, il perçoit tardivement un discret battement d'ailes. Il est léger et à peine perceptible, ce qui le rend dur à pister, mais Soarën essaie tout de même. C'est Edwyn, il en est sûr : les rapaces ne sont pas légion au village. Le jeune Elfe bondit sur des branches plus hautes avant de s'immobiliser une seconde, cherchant à entendre l'épervier de nouveau. Mais il n'y a plus que le bruissement coutumier de la forêt de Telendriss. Le Compagnon de son Maître a dû se poser.

Saleté.

Son instinct lui souffle qu'Edwyn a pris de la hauteur : après vérification, sa piste gustative le lui confirme. Agilement, Soarën grimpe le long du hêtre. Les branchages sont trop évidents ; cependant, il se sent joueur. Il s'y dirige tout d'abord pour tromper la vigilance de l'épervier, qui doit sûrement être en train de l'épier depuis sa cachette. Mais au dernier moment, il se retourne vers le tronc et aiguise son regard améthyste pour passer le moindre creux au peigne fin. Il le distingue enfin sans trop de difficulté, perché sur un rebord de bois : Edwyn n'avait pas pris soin de se camoufler.

Découvert, celui-ci lâche un cri perçant. Puis il reprend son envol, frôle les cheveux pâles de Soarën et file en direction de la place d'Érable. Le jeune Elfe le suit, et en trois bonds, le voilà de retour auprès des siens. Hanté par cette légère angoisse mêlée de crainte, qui ne l'a jamais vraiment quitté tout au long de sa traque, il attend le verdict de ses camarades, mais surtout, de son Maître.

— Bien que tu sois le dernier arrivé, tu t'en es bien tiré ! l'admire Ellithir.

— Et aucune hésitation malgré ta réaction de rejet à l'inhibiteur, fait remarquer un autre en lui adressant un sourire compatissant. Au diable la fierté : moi aussi, j'ai connu cela à mon arrivée. Mais je n'étais pas parvenu à me remettre du choc. Je n'étais même pas parti à la recherche d'Edwyn. Il me l'avait fait payer de quelques coups de bec !

— Je m'en souviens, intervient Arëndrill Sylla'seth en riant doucement, alors que son compagnon siffle fièrement.

— Tu as eu le temps de nous observer avant ton passage, grince Nemen. Tu aurais dû te focaliser immédiatement sur les sens que tu savais essentiels à ta traque plutôt que de chercher à savoir si les autres te seraient utiles. De précieuses secondes de gâchées.

Soarën résiste à l'envie de lui rétorquer que d'eux deux, ce n'est sûrement pas lui qui a perdu le plus de temps sur la place d'Érable. Il se contente d'accueillir ses reproches d'un hochement de tête glacial et ne renchérit pas. Sa remarque manque de tact, mais il a raison. Cependant, le Maître Traqueur le défend, à sa plus grande surprise.

— Ce n'est pas forcément vrai, Nemen. Il est toujours intéressant d'interroger chacun de ses sens. Se concentrer uniquement sur certains d'entre eux en omettant totalement les autres peut nous faire passer à côté de détails d'importance, voire nous induire en erreur. Tu as eu raison d'effectuer cette vérification, Soarën, indique-t-il à son élève en reportant son attention sur lui. Mais tu aurais pu la réitérer par la suite, plutôt que de rester fixé sur la piste gustative d'Edwyn : tu n'as suivi que celle-ci tout du long. Ton niveau de traque est remarquable, je l'avais déjà noté lors de tes enseignements. Néanmoins, ton attention vacille à certains instants. Rien de dramatique, mais cela peut te retarder. Te causer du tort, également, dans les pires cas. Tu devras travailler cela.

— J'en prends note, Maître. Merci pour vos conseils.

— Tu resteras me voir à la fin de l'exercice, j'aurai à te parler. Bien, quels sont les derniers à passer ?

Une demi-douzaine de mains se dressent dans les airs pour répondre à sa question, et les quelques apprentis Traqueurs concernés partent à la poursuite d'Edwyn les uns après les autres. Après cela, Arëndrill Sylla'seth leur fournit un bilan global des point positifs de leurs prestations, des erreurs courantes qu'il a relevé, ainsi que des pistes d'amélioration possibles. Durant encore une poignée de minutes, ils discutent entre eux de la journée de cours du lendemain, puis le Maître Traqueur les libère enfin. Certains quittent les lieux en solitaire, tels Nemen, taciturne et renfrogné. D'autres forment de petits groupes de conversation en descendant les marches de l'Érable géant. Dyntaëll agrippe les épaules de ses deux comparses, Ellithir et Ayeden, et adresse de la main un petit signe à Soarën avant de disparaître dans l'escalier.

— Maître ?

— Oui, Soarën. Viens, allons dans mon creux.

L'apprenti Traqueur emboîte le pas à son aîné. Il profite d'être derrière lui dans les marches pour hausser les sourcils avec perplexité. Il se demande quel sujet d'importance ils vont bien pouvoir aborder, pour prendre la peine d'aller parler en intérieur, à l'abri des oreilles indiscrètes. Une fois dans le lieu de travail attitré d'Arëndrill Sylla'seth, celui-ci s'approche d'une commode aux bords arrondis creusée dans le tronc. Il en ouvre les battants et se saisit d'une bouteille en terre cuite avant de tendre la main vers quelques gobelets de bois.

— Du jus d'épines noires, indique-t-il à Soarën. En veux-tu ?

— Pourquoi pas, accepte-t-il. Je n'y ai jamais goûté.

— Ce n'est qu'un arrangement sommaire, commente le Maître Traqueur en remplissant deux verres, avant de ranger la bouteille et de tendre le sien à son apprenti. Rajoutes-y un peu d'eau-de-vie et tu obtiendras un délicieux breuvage. On vante à tort et à travers la bière de la Brasserie, mais sa Vérité d'Épines lui fait largement honneur. Santé, mon garçon !

Les deux Elfes boivent quelques gorgées. Soarën apprécie la saveur douce qui coule dans sa gorge, subtilement relevée d'un arrière-goût légèrement amer. Il songe qu'en effet, mélangé à une juste dose d'alcool, la boisson doit être de qualité.

— De quoi souhaitiez-vous me parler, Maître ?

— De ce que tu as ressenti sous l'emprise de l'inhibiteur. Si tu souhaites me le partager, bien sûr. Tu n'en as aucune obligation, le rassure Arëndrill en lui adressant un regard pénétrant par-dessus son verre. Mais je tiens à apporter une précision quant à ce que je t'ai dit devant tes camarades, tout à l'heure. D'autres que toi ont réagi au produit, certes. Mais aucune réaction que j'ai pu observer jusqu'à aujourd'hui n'avait jamais atteint l'intensité de la tienne.

— Je... hésite Soarën avec un frisson. J'ai eu l'impression... de mourir.

— Est-ce bien tout ?

Le jeune Elfe reste silencieux. Il tente de soutenir le regard d'Arëndrill Sylla'seth, mais un profond malaise l'oblige à baisser les yeux. Sa plus grande faiblesse, il n'en a jamais parlé à quiconque. Pas même à ses parents, qui sont pourtant ceux dont il est le plus proche. Alors pourquoi se confierait-il à son Maître de caste ? Soarën reste persuadé qu'il ne lui faut pas dévoiler ses failles. Il doit les garder pour lui et les dissimuler. Donner l'impression qu'il est fort, toujours. Comme il ne l'a pas fait cet après-midi. Donner l'impression qu'il est le meilleur, encore et encore. Même si la vérité est toute autre, il le sait bien, piteusement, au plus profond de lui... Cette voix qui ne cesse de le rabaisser le lui répète, jour après jour.

— Je sais que parfois, certains ont des visions durant ce laps de temps où ils se retrouvent seuls, aux prises avec eux-mêmes. Ils voient des choses enfouies... Des choses qui les obsèdent ou les tourmentent. En tant que Maître de caste, mon rôle n'est pas seulement de faire de vous des Traqueurs, tu le sais. Je peux t'apporter mon soutien si tu en as besoin, pour peu que tu me laisses t'aider.

Soarën secoue farouchement la tête. Arëndrill Sylla'seth a compris que quelque chose n'allait pas chez lui. Ce simple constat sonne pour lui comme une défaite et lui laisse un goût amer dans la bouche, à moins que ce ne soit l'effet du jus d'épines noires. Ne jamais laisser quiconque déceler ses faiblesses... Et voilà que cette promesse est mise à mal. Par son propre Maître.

Tu vois ? Tu ne dupes personne, susurre sournoisement la voix dans son esprit.

Face au silence de Soarën, Arëndrill soupire. Il ne peut pas forcer son élève à lui parler. Il ne peut qu'espérer qu'il ne laissera pas la situation se dégrader, et qu'un jour viendra, il sera prêt à accepter sa main tendue s'il en ressent le besoin. Le Maître Traqueur avale une gorgée de jus avant de reprendre la parole.

— Changeons un tant soit peu de sujet. Jusqu'à ce que j'estime que ce ne soit plus nécessaire, tu resteras en ma compagnie après les cours de la journée. Tu vas apprendre à gérer ta phobie asensorielle. Les Traqueurs doivent rester maîtres d'eux en toutes circonstances, et pour l'heure, ce n'est clairement pas ton cas dès que tu perds tes points de repère. Termine ton verre : nous commençons dès ce soir.

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