EVIDENCE | TK

• 48. Ultime dénouement

« Toujours personne. Putain Kook, ça commence vraiment à devenir flippant maintenant ! »

Un SeokJin en panique n'arrangeait en aucun cas l'extreme stress de JungKook. Il se laissa tomber sur le canapé de l'appartement de TaeHyung et attrapa ses cheveux entre ses mains, se retenant grandement de ne pas les arracher pour combler sa peur et son angoisse.

Il n'était que sept heures du matin, pourtant l'énergie qu'il arborait actuellement ne parvenait à se canaliser. Il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et ses amis l'avaient imité. La veille, en constatant TaeHyung disparu, ils s'étaient tous rendus chez lui. Avec un peu de chance, il aurait pu s'y trouver. Il aurait simplement pu avoir l'envie de rentrer chez lui, bien que précipitamment. Enfin, c'était bien l'illusion avec laquelle JungKook avait essayé de se bercer, cependant lui-même savait que rien n'aurait pu se dérouler de la sorte. TaeHyung ne serait jamais parti sans prévenir alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver. Non, JungKook savait qu'il avait merdé, qu'il avait bien trop tardé à coincer BaeJin et qu'une nouvelle fois, il avait frappé. Il avait frappé en attaquant TaeHyung directement et JungKook croulait sous la crainte.

« - Ne réfléchis pas plus loin, je sais que c'est BaeJin ! Il en a après TaeHyung et veut se venger d'un truc !

- Se venger d'un truc ?! SeokJin se posta face à JungKook, les mains presque tremblantes. Alors le temps est compté ! On ne sait pas ce qu'il est capable de lui faire !

- Ne crie pas ! Je ne sais même pas comment on est censés les retrouver, j'ai rien SeokJin, je... Je ne sais pas quoi faire !

- Okay, calme-toi. »

SeokJin essaya de se montrer plus posé et s'agenouilla face à son ami qui venait de laisser s'écrouler des larmes de rage et d'affolement sur ses joues. JungKook tenta de respirer un bon coup et de réfléchir. Dans tous les cas, il était le seul à pouvoir trouver une solution par le simple fait qu'il était celui qui avait été le plus proche de BaeJin. Cependant ce dernier ne lui avait jamais donné d'informations confidentielles, ni même son adresse. Il se protégeait pour ne pas attirer les soupçons et JungKook n'avait rien vu.

« Tes collègues de travail ne savent rien du tout ? Tu devrais leur parler réellement de tout ce qu'il s'est passé avec BaeJin, peut-être que d'une manière ou d'une autre ils pourraient nous aider... »

Et SeokJin venait de poser le doigt sur quelque chose de très important. Les yeux ronds, JungKook se leva à toute vitesse du canapé. Il n'allait pas en parler à ses deux collègues parce qu'il n'avait pas à les mêler à tout ça, mais il venait d'avoir une autre idée.

« - La clé c'est le salon ! Je me rappelle que j'avais dû remplir une fiche d'informations lorsque j'ai commencé à travailler alors YugYeom et Mark ont dû faire la même chose pour BaeJin ! Je ne sais pas où ils rangent leurs archives mais il faut qu'on fouille !

- Mais il est sept heures du matin...

- Et alors ? Tu l'as dit, on a pas le temps. J'ai un double des clés donc on y va, et maintenant. »

JungKook s'en voulait de ne pas avoir pensé à cette solution plus tôt. BaeJin ne travaillait plus au salon mais cela était récent et ses deux amis devaient sûrement garder un petit moment ce genre de documents. Dans tous les cas, il refusait de quitter le salon sans rien avoir trouvé.

Sans surprise, SeokJin suivit le jeune tatoueur et sous la rapidité et la hâte, ils arrivèrent au salon en une quinzaine de minutes. JungKook savait bien qu'il n'avait pas le droit d'être ici à cette heure et que si Mark et YugYeom l'apprenaient, il était fichu. Mais entre TaeHyung et son boulot, le choix était vite établi.
Assez discrètement et sans bruit, ils entrèrent dans le salon et JungKook alluma la lumière. Ils n'eurent pas même besoin d'échanger pour savoir quoi faire. SeokJin s'en alla chercher à chaque endroit où il apercevait de la paperasse et JungKook décida de jeter un coup d'œil à l'ordinateur appartenant à ses deux collègues.
Un par un, il épiait tous les dossiers informatisés qu'il trouvait, mais ne tombait que sur des factures, des demandes de rendez-vous ou encore des croquis. Peu satisfait, il éteignit l'ordinateur et imita le plus âgé en fouillant à son tour du côté de la paperasse.