Chapitre 32 | Trop tard (2)

691 70 3
                                    

—Thomas, s'il te plaît, crois-moi ce n'est pas ce que je voulais...

—J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte, tu m'as privé de mon avenir ! Oxford c'était mon rêve ! Je voulais y faire toutes mes études là-bas, mais on m'en a privé ! Tu sais, quand je n'ai pas reçu de réponse d'Oxford, j'étais déçu, mais je me suis dit que peut-être je n'avais pas le niveau. Je suis alors rentré dans la meilleure université de droit de France et j'ai travaillé deux fois plus que tout le monde pour pouvoir un dossier en béton et ensuite retenter ma chance à Oxford et j'ai réussi, Dieu merci.

Thomas est hors de lui et je ne lui en veux pas. La culpabilité que je ressens à ce moment, me donne envie de pleurer et de hurler de douleur.

—Je suis si navrée Thomas. Je te jure que je ne voulais pas te faire de mal. Et puis, c'est Estelle qui a invité Lisandro et...

—Cassandra, arrête de remettre la faute sur les autres et assume un peu que tu as merdé !

Je tente de protester, mais Thomas me coupe court :

—Il n'y a pas de « mais » qui tienne. Je sais que tu n'apprécies pas Estelle, mais ce n'est pas une raison pour remettre la faute sur quelque chose que tu as faite dix ans plus tôt. Maintenant, si tu veux bien partir.

Thomas tente de nouveau de fermer la porte, mais une nouvelle fois je l'en empêche avec mon pied.

—Thomas, le supplié-je. Je t'en prie. J'ai été affreusement bête d'écouter Lisandro et de me venger. Et je sais que je suis responsable, je ne rejette pas la faute. Mais ce que je veux que tu saches, c'est que je t'aime profondément et qu'importe ce que tu diras, je continuerai à me battre pour toi. Pour nous.

Thomas passe ses mains sans ses boucles brunes en secouant sa tête de gauche à droite. J'insiste :

—Je t'aime toujours et je sais que tu m'aimes encore. Je ne vais pas abandonner, juste parce que j'ai agi comme une idiote il y a dix ans. Thomas, je sais que notre histoire n'est pas terminée.

Thomas ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Je tente alors de m'approcher d'un pas près de lui et tends ma main vers lui, mais Thomas se recule franchement et souffle :

—Cassandra, pars.

—Non, pas avant avoir rempli la mission pour laquelle je suis venue, ici. Thomas, j'ai traversé l'Atlantique pour te récupérer, je ne vais pas tout arrêter parce que mon ex est venu en France pour déterrer un secret du passé.

—Mais je ne peux plus avoir confiance en toi.

Mon cœur se brise encore, alors que je pensais qu'il ne pouvait l'être encore plus. Perdre la confiance de Thomas est encore pire que de le perdre en tant que petit-ami.

—Cassandra, que se passera-t-il si l'on se remet ensemble et que l'on se dispute ? Que feras-tu ? Me faire quitter mon job ?

—Non, mais...

—Tu vois, je ne te crois plus. Tu es imprévisible et influençable. Dès que Lisandro est dans les parages, tu n'es plus la même et tu fais des choix incohérents. Désolé, mais je ne peux plus vivre comme ça.

Je prends conscience que Thomas n'a pas tort. Je suis facilement influençable et cela me fait mal de le reconnaître. J'ouvre la bouche, mais Thomas me devance :

—Cela me brise aussi le cœur, mais je pense que notre histoire touche à sa fin.

Je sens une partie de moi s'envoler avec ses mots. Avant de fermer la porte, Thomas me dit :

—Bonne continuation, au revoir.

Et il disparaît hors de ma vue.

En sortant de l'allée menant à la maison de Thomas, je marche, le regard dans le vide. Je viens de perdre la personne qui comptait le plus pour moi, à cause d'une erreur d'adolescence.

Je pensais déjà avoir atteint le fond des Enfers, mais maintenant je me rends compte à quel point la douleur que j'ai pu ressentir ces derniers jours n'était qu'artificielle. Le rejet de Thomas, face à face, est la pire blessure qui m'est affligée. Encore pire que les mensonges et les trahisons de Lisandro.

A peine je pose le pied sur le trottoir, hors de la propriété de Thomas, qu'une voix grave l'interpelle :

—Cassandra ?

Je lève la tête vers un bel homme, qui doit avoir l'âge de mon père. Il a des cheveux bruns assez longs et une barbe naissante qui aborde des reflets argentés. Je trouve qu'il ressemble un peu à Brad Pitt.

Je ravale un sanglot et tente de masquer ma tristesse, bien plus apparente que je ne le souhaiterai.

—Euh, oui, réponds-je incertaine.

Plus l'homme s'approche de moi, plus j'ai l'impression que son visage m'est familier. Je fronce mes sourcils en le détaillant avec insistance. C'est en arrivant à mon niveau, que je comprends de qui il s'agit, lorsqu'il sourit.

Il me tend la main et s'introduit :

—Enchanté, je me présente Milo Ricci. Je suis le père de Thomas.

Je reste interdite quelques secondes, puis lui tends ma main, pour qu'il la serre.

Il m'annonce :

—Nous avons des choses à nous dire.

***

Hey, ça va ?

📌Vos avis sur le chapitre ?

📌La relation Thomas-Cassandra est-elle définitivement finie ?

📌Oulala le père de Thomas apparaît enfin ! Que pensez-vous qu'il veut dire à Cassandra ?

📌D'après les rares infos que vous avez à son sujet, quels sont vos a priori sur Milo Ricci (qui je rappelle vient de sortir de prison pour complicité de meurtre) ?

📌Des prédictions pour la suite ?

N'oubliez pas de voter et commenter !

xoxo

Les flammes de la passion | 2Where stories live. Discover now