Chapitre 18 | Passé, présent, futur ? (1)

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Qui est cette femme dans le miroir ? Elle ressemble beaucoup à Cassandra Perret, une jeune femme forte et indépendante que j'ai connu dans le passé. Mais celle qui se trouve dans le reflet, ce n'est pas elle. Cette fille-là est juste triste et perdue. Elle aimait un garçon, mais elle a détruit toute leur relation à cause d'un autre, qu'elle pensait aimer, mais surtout elle pensait que lui aussi l'aimait. La dernière fois que j'ai vu Cassandra Perret, c'était lors de sa quatrième année à New-York. Cette année-là, elle commençait déjà à disparaître...




Cela fait presque un an que Lisandro et moi nous sommes mis ensemble. Je devrai peut-être dire « remis » étant donné que nous étions ensemble au lycée. Bref, notre relation date de ma remise de diplôme de troisième année et je suis très heureuse ainsi. Bien qu'au début j'étais un peu réticente à l'idée de m'engager de nouveau dans une relation amoureuse avec Lisandro, ce dernier m'a prouvé qu'il avait changé, donc je lui ai donné une seconde chance. Il m'invite d'ailleurs ce soir, pour fêter nos deux ans de retrouvailles à New-York.

—Bonsoir Princesse, chantonne-t-il.

En arrivant à son niveau, il m'enlace et m'embrasse tendrement.

—Tu m'as manquée, chuchote-t-il doucement à mon oreille.

Un grand sourire fend mes lèvres et je lui retourne :

—Toi aussi.

Je l'accorde, nous sommes un peu niais, car nous nous sommes quittés ce matin avant de partir en cours...

Lisandro m'invite à entrer dans le restaurant thaïlandais qu'il a choisi pour la soirée. A peine je passe la porte d'entrée que la bonne odeur de la cuisine asiatique envahit mes narines. Nous nous installons à une table, vers le milieu de la salle, puis une serveuse vient nous donner les menus. Une fois nos plats commandés, Lisandro plonge son regard dans le mien et affiche un sourire niais sur son visage.

—Qu'est-ce qu'il y a ?

—Rien, répond doucement Lisandro. Je me demande seulement ce que j'ai fait pour mériter la plus belle fille de la Terre.

—Arrête avec tes disquettes, me moqué-je.

Nous discutons quelques minutes avant que nos plats arrivent. Lisandro me raconte un peu ce qu'il fait en ce moment en cours et à l'extérieur, puis c'est à moi de le tenir au courant de mes activités.

—Avec une amie de l'université, nous sommes en train de monter un magazine de mode ! annoncé-je tout excitée.

Lisandro me dévisage à la suite de cette annonce, que je garde secrète depuis trois mois. Il m'interroge :

—Un magazine, genre Closer ?

—Non, soupiré-je. Plus comme Vogue. C'est mon rêve depuis le collège et je suis à deux doigts de le réaliser !

Lisandro ricane et pose une main sur mon épaule en me précisant :

—Je ne veux pas être celui qui détruit tes rêves, Princesse, mais cela va être très compliqué pour toi...

J'avoue être légèrement blessée par son manque de confiance en mon projet. J'essaye alors de me défendre :

—Non, ça va aller. Nous avons eu des cours de communication de la mode, de...

—Cela ne suffit pas, me coupe Lisandro avant même que je finisse d'énumérer mes capacités. T'es-tu au moins renseignée sur la conjoncture économique ? En ce moment ce n'est pas l'Age d'or, surtout après la crise dont on sort... Le secteur de la mode n'est pas celui sur lequel parier...

Je suis absolument certaine qu'il dit n'importe quoi. A l'université, nous avons aussi des cours de finance et notre prof nous a enseigné que malgré la crise, la mode était l'un des rares secteurs à ne pas être en déclin.

Je m'apprête à contre-argumenter Lisandro, mais ce dernier s'empresse de me sortir son baratin sur la finance, la Bourse et tout ce qui va avec le monde des traders. J'avoue que dans ces situations-là, il m'énerve profondément. Cependant, je le laisse parler, car dans le cas contraire, j'en ai pour la journée à l'écouter détruire mes arguments. Je sais que si j'en avais parlé à quelqu'un d'autre, qui n'est pas non plus dans l'univers de la mode, cette personne m'aurait écoutée et encouragée. Je sais à qui je pense en prenant cet exemple et j'ignore pourquoi lui.

Le dernier contact que j'ai eu avec Thomas, c'était en janvier, je lui ai souhaité son anniversaire, il m'a remercié et cela s'est arrêté là. A vrai dire, cela fait environ une année que Thomas et moi avons des contacts très limités, voire inexistants. Je n'arrive pas à savoir si cela me laisse indifférente ou si cela me fait de la peine. Au fond, Thomas est une grande partie de mon passé et je pensais qu'il allait être mon présent. Or, nous ne savons jamais comment les choses évoluent et voilà que Lisandro, que je pensais être mon passé, est redevenu mon présent et sera a priori mon futur.

—Bref, souffle Lisandro à la fin de son monologue. Je te prie d'accepter mes excuses à propos de ton projet, mais sache que je fais ça pour ton bien. Je ne veux pas que tu aies des attentes trop importantes, car si cela ne se réalise pas, j'ai peu que tu sois atrocement déçue.

—Je sais Lisandro, merci.

Il est quand même mignon de s'inquiéter pour moi.

Nous nous mettons d'accord pour clore le sujet etdiscutons des vacances d'été qui arrivent, enfin surtout de nos stages d'étéqui approchent.

***

Bonjour, comment ça va ?

📌Votre avis sur ce flashback ?

📌Comment ce passage a-t-il influencé Cassandra à votre avis ?

📌Des idées pour la suite ?

N'oubliez pas de voter et commenter !

xoxo

Les flammes de la passion | 2Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon