Chapitre 12 | Soutien (1)

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—Bonsoir Cassandra, me répond simplement Thomas sans me quitter du regard.

Je prends énormément sur moi pour ne pas lui montrer mes sentiments. Malgré mes efforts pour maintenir mon masque neutre, Thomas balaye de la main tous mes efforts en relevant :

—Tu as pleuré ?

—Oui.

Thomas semble aussi surpris que moi par mon honnêteté. Il est vrai qu'en temps normal, j'aurais affirmé le contraire et jamais je n'aurais avoué ma faiblesse. Mais ce soir, je n'ai pas la force de mentir, tant je suis au bout du rouleau.

—Et pourquoi ces larmes ?

Je hausse les épaules et détourne le regard. Finalement, je n'ai pas tant changé que ça. J'ai toujours autant de mal à exprimer mes sentiments à voix haute.

Du bout des doigts, Thomas tourne délicatement mon visage, afin que nos regards se confrontent de nouveau. Il insiste par son expression faciale pour que je réponde à sa question.

—Tu le sais, dis-je simplement.

Un long soupir s'échappe des lèvres du garçon qui chamboule ma vie depuis dix ans. Chacune de ses apparitions remet en cause toutes mes certitudes sur ma relation amoureuse avec Lisandro. Peut-être que c'est Thomas qui n'est pas sain pour moi, et non Lisandro comme j'ai pu l'imaginer dans la journée.

—Chérie, prononce Thomas dans un murmure qui me fait frissonner, sois honnête avec toi-même et accepte cette alchimie qu'il y a entre nous. Arrête de le nier, tu te fais plus de mal qu'autre chose.

—Je ne le nie pas, Thomas.

—Alors pourquoi es-tu encore avec cet abruti de Lisandro ?

Il désigne du regard ma bague fiançailles que je fixe intensément. Durant ces dernières vingt-quatre heures, je me suis aussi demandée un nombre incalculable de fois qu'est-ce qui me retenait auprès de lui. Cette bague n'est pas encore une alliance, pourtant elle représente un certain engagement que je ne peux briser pour mon amour de lycée.

—Cassandra chérie, m'interrompt Thomas dans mes pensées.

Il s'empare de mes mains, mais je m'en défais. Moins de contact j'aurais avec Thomas, mieux je me porterai.

—Je vois bien que tu n'es plus heureuse avec cet abruti...

Je le gronde du regard et il se corrige immédiatement :

—Avec Lisandro, pardon. Donc, pourquoi ne te sépares tu pas de lui ? Tu es encore jeune, profite avant qu'il ne soit trop tard.

—Ce n'est pas aussi facile Thomas. Lisandro représente une importante partie de ma vie, je ne peux pas le renier d'un simple coup de la main. Il a été là lorsque j'en avais le plus besoin, lorsque je me sentais seule dans cette immense ville qu'est New-York.

L'évocation de ce souvenir me replonge immédiatement sept ans en arrière, au milieu de ma troisième année postbac...




Je sors de la salle d'examen, plutôt satisfaite de moi. Il s'agissait de ma dernière épreuve des examens du premier semestre.

Je retrouve Antonio, adossé à un mur dans le couloir, devant la salle d'examen. Nous débriefons rapidement de l'épreuve et nous mettons d'accord pour changer de sujet et profiter de notre semaine de repos.

En allumant mon téléphone, je constate plusieurs notifications de Lisandro me demandant comment s'est déroulée cette dernière épreuve et aucune de la part de Thomas. La déception se lit très clairement sur mon visage, ce qui me vaut un interrogatoire de la part de mon ami italien :

—Qu'est-ce qui ne va pas ?

—Cela fait trois jours que je n'ai aucune nouvelle.

Antonio comprend à qui je fais allusion et me prend dans ses bras de manière réconfortante, tandis que je lutte pour ne pas laisser mes émotions s'exprimer.

—Il doit être en période d'examen, suppose Antonio. Cela expliquerait pourquoi il ne répond pas.

—Non, ses partiels se sont terminés avant-hier.

Antonio cherche une autre excuse, mais rien à faire, il n'y en a pas. La distance aura eu raison de Thomas et moi. Le temps aussi.

A ce moment-là, mon téléphone vibre. Je m'empresse de le prendre, avec espoir qu'il s'agisse de Thomas. En découvrant l'expéditeur du message, j'avoue ne pas être entièrement déçue.

—C'est Lisandro, indiqué-je à mon ami.

—Et que dit-il ?

Je lis le message et le répète à Antonio :

—Il m'attend dans le quartier de Hell's Kitchen pour qu'on déjeune tous les deux.

Du regard, je quémande la permission à mon ami de m'enfuir déjeuner avec Lisandro, ce à quoi il me donne son autorisation. Un sourire fend mes lèvres et mon cœur se retrouve réchauffé, malgré le froid polaire qui règne dans les rues de la ville en ce mois de janvier.

Je n'ai pas de mal à retrouver Lisandro. Il se tient devant notre restaurant préféré dans la ville : la brasserie Athenee, un restaurant français.

***

Hey, ça va ?

📌Votre avis sur le chapitre ?

📌Que pensez-vous que la discussion entre Cassandra et Thomas dans l'ascenceur va amener ?

📌Concernant les flashbacks, à votre avis quand Cassandra et Thomas ont perdu contact ?

📌Votre avis pour la suite ?

Merci de voter et commenter ! A tout à l'heure.

xoxo

Les flammes de la passion | 2Where stories live. Discover now