Chapitre 32 | Trop tard (1)

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Cela fait deux jours que je suis confinée sous ma couette. Je ne parviens pas à en sortir penser à autre chose que Thomas. Estelle a totalement anéanti ma relation avec Thomas et je pense que cette fois-ci, c'est le point final.

Comme tous les jours depuis mon anniversaire, Ambre et Naomie viennent passer la journée avec moi. Je m'en veux, car j'ai l'impression de leur faire perdre leur temps. Elles pourraient faire tellement de choses au lieu de s'occuper de moi, telle un enfant.

—Cass, insiste Ambre pour la dixième fois de la journée. Lève-toi, il faut que tu passes à autre chose.

—Non, je ne peux pas. Je suis une horrible personne.

Même discours que les autres jours. Je ne veux pas me lever, un point c'est tout.

—Cass, tente Naomie à son tour. Je sais que c'est difficile, mais tu ne peux rester le reste de ta vie sous la couette. En plus, tu dois travailler.

—J'ai posé des congés, bredouillé-je. Je ne quitterai pas ce lit tant que Thomas n'aura pas accepté de me reparler.

—Il ne risque pas de t'adresser la parole si tu restes sous ta couette comme une marmotte. Si tu ne fais rien, les choses n'avanceront pas.

Je sors enfin la tête de mon terrier et analyse le visage de mes amies. Elles semblent déjà ravies de voir ma tête de déterrée, puis elles m'encouragent du regard. Elles n'ont pas tort, en restant là à me morfondre, je ne fais rien avancer. Thomas ne va pas venir à moi, il n'a pas à le faire. C'est à moi de faire le premier pas.

—Vous avez raison, admets-je. Il faut que je me bouge !

—Ça c'est notre Cass ! s'exclament mes amies.

Je saute hors de mon lit, dans un regain d'énergie. Il faut que j'aille m'expliquer auprès de Thomas.

Première étape : me doucher, car je ne sens pas la rose. Je file dans la salle de bain, sous les applaudissements de mes amies. En sortant de ma douche, j'enfile la tenue que m'ont préparée Ambre et Naomie, puis m'assois à ma coiffeuse, afin d'arranger mes cheveux et me maquiller, pour masquer mes yeux bouffis par les larmes et mon teint blafard.

Avant de partir, je me tourne vers mes amis et demande une dernière fois leur avis sur mon apparence physique.

—Tu es parfaite, me complimente Ambre.

—Tu vas gérer, m'encourage Naomie. N'oublie pas, si cela ne marche pas comme tu veux, nous serons toujours là pour toi.

Je les serre dans mes bras, afin de les remercie et quitte ma maison, pour la première fois en deux jours.

Sentir de l'air frais sur mon visage m'est devenu étranger. L'air printanier emplit mes poumons. J'ai l'impression de revivre, mais avec une partie manquante de mon être. C'est comme si tout mon cœur était en parfaite santé, tandis que ma poitrine n'est plus qu'un immense trou vide, qui n'attend que d'être rebouché par la passion.

J'arrive aux abords de la maison de Thomas, mais n'approche pas trop, de peur de tomber sur la vipère Estelle. Ambre m'a informée qu'Estelle partait au travail à onze heures moins le quart, c'est-à-dire dans deux minutes. J'attends donc au coin de la rue, cachée par un arbre, que la blondasse s'en aille travailler.

Je n'attends pas longtemps pour la voir quitter la maison de Thomas. Je patiente quelques minutes qu'elle soit bien partie, avant de me rendre devant la porte de chez Thomas. Je ne réfléchis pas avant de frapper, car j'ai décidé de ne pas écouter mon cerveau aujourd'hui et de laisser parler mes sentiments. J'espère seulement qu'il est là.

J'entends des pas approcher de la porte, avant que celle-ci ne s'ouvre et dévoile Thomas. Le voir me fait à la fois le plus grand bien, mais cela me déchire tout autant. Je m'extasie devant sa beauté divine. Je me retiens pour ne pas coiffer ses cheveux en bataille et passer ma main sous son tee-shirt noir.

—Salut, dis-je d'une petite voix brisée.

Je souffle et pousse la porte pour la refermer. Cependant, je bloque celle-ci avec mon pied et le supplie :

—Je t'en prie Thomas, laisse-moi te parler.

—Pour me dire quoi ? s'agace Thomas. Que tu m'as privé de la chance d'étudier dans l'une des meilleures universités de droit du monde ?

—Thomas, ce ne s'est pas passé comme ça.

Il secoue la tête, totalement halluciné. Je poursuis :

—Je te le jure, ce n'est pas du tout la vérité. Certes j'ai peut-être contribué à saboter ton inscription à Oxford et crois-moi c'est le pire regret de toute ma vie. Mais Lisandro m'a...

—Arrête de tout remettre sur le dos de Lisandro, Cassandra ! Tu es assez grande pour faire tes propres choix !

—Mais c'est un manipulateur !

A la tête de Thomas, je comprends qu'il ne s'agit pas d'un argument suffisant pour ma défense.

***

Holà !

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xoxo

Les flammes de la passion | 2Where stories live. Discover now