Chapitre 15 | Revenir (2)

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Une heure et demie de travail plus tard, Leila toque à ma porte. Je l'accueille le sourire aux lèvres, ce qu'elle me rend.

—Excusez-moi de vous déranger, mademoiselle Perret...

—Non, je vous en prie Leila.

D'un signe de la main, je l'invite à s'installer sur un des sièges devant mon bureau et l'écoute :

—Je ne sais pas comment est-ce que cela se fait, ce n'y était pas il y a une heure, mais...

Ma secrétaire me tend sa tablette où figure mon emploi du temps. Je l'inspecte et remarque un rendez-vous qui a lieu dans dix minutes. Un rendez-vous que j'ignorais.

—Avec qui est cette réunion ? interrogé-je.

—Je ne sais pas, il est apparu comme ça tout à l'heure.

J'ai confiance en Leila et je sais qu'elle n'invente pas une excuse parce qu'elle aurait oublié de m'informer de ce rendez-vous. Je la rassure :

—Ne vous en faites pas Leila, je vais m'y rendre. Merci de m'en avoir informé.

Leila se détend aussitôt et quitte mon bureau. Quant à moi, je fais un peu de rangement, en attendant la personne qui doit se présente pour ce rendez-vous de dernière minute. Ce doit être Courteney, la PDG de l'entreprise qui veut faire un point pour la Fashion Week. Cela lui ressemble tout à fait d'organiser des réunions au dernier moment.

Dix minutes plus tard, on frappe à ma porte. Pile à l'heure de l'heure indiquée sur mon emploi du temps, ce qui me confirme qu'il s'agit de ma supérieure.

—Entrez, lancé-je en me levant de mon fauteuil et en ajustant ma robe.

Je ne suis qu'à moitié surprise en découvrant qu'il ne s'agit pas de la PDG, mais toujours de Thomas. Qu'est-ce qu'il a s'organiser pour qu'on soit que tous les deux, à chaque fois ?

Alors qu'à première vue je ressens un certain apaisement, ainsi qu'un réchauffement au cœur en sa présence, ces sensations s'effacent immédiatement, emportées par la paranoïa. Lisandro va sûrement l'apprendre et dévoilera notre secret.

Je perds le contrôle de mon esprit, emporté par la crainte. Mes poumons se compressent, me rendant la respiration très difficile.

—J'ai dit que je ne voulais plus te voir, grondé-je. Pars.

Thomas me fixe longuement puis hausse les épaules en laissant s'échapper un petit rictus amusé.

—Non, rétorque-t-il en refermant la porte derrière lui.

Mon cœur s'affole et des sueurs froides me prennent. J'inspecte chaque recoin de mon bureau, à la recherche d'une caméra ou d'un micro que Lisandro aurait pu cacher. Il est si vicieux que cela ne m'étonnerait même pas qu'il se soit infiltré dans mon bureau, pour mettre en place un système d'espionnage dans mon bureau.

—Cassandra, tu ne peux pas me repousser. Nous sommes comme deux aimants !

—Arrête tes sottises, Thomas. Et puis ça ne va pas de me faire croire que j'ai des rendez-vous importants, juste pour me parler ! J'ai du boulot.

—Désolé, mais autrement je savais que tu ne voudrais pas me parler.

Il n'a pas tort.

Sans que je ne l'invite à le faire, Thomas s'assois dans le canapé et prend ses aises. Chose que je relève :

—Tu pourrais avoir une tenue plus appropriée, quand même.

Thomas ricane et corrige sa posture en bredouillant dans sa barbe :

Les flammes de la passion | 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant