Chapitre 6

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Ma première semaine de cours ne s'est pas vraiment passée comme je l'avais prévu

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Ma première semaine de cours ne s'est pas vraiment passée comme je l'avais prévu. Si je pensais être prête à changer de continent, la réalité est en fait bien différente de ce que j'avais imaginé. Je ne me suis jamais considérée comme une professionnelle de l'anglais, mais j'avais l'impression de me débrouiller et j'étais heureuse de parvenir à tenir des conversations avec les quelques personnes que je connaissais déjà. Mais ce fut la douche froide lorsque j'ai commencé à suivre mes premiers cours. Les termes sont beaucoup plus techniques, le vocabulaire plus soutenu et le débit de parole ne m'a pas aidé. J'ai fini par enregistrer certains morceaux de cours afin de les décortiquer une fois rentrée.
Heureusement, Lexie s'est montrée très patiente et a profité de son temps libre pour me filer un coup de main lorsque j'en avais besoin. Elle m'a aussi donné quelques techniques d'abréviations parce que, pour être honnête, je n'avais pas songé à ce genre de détails avant mon départ. Il va encore me falloir un peu de temps avant de parvenir à suivre et à prendre en note mes cours en utilisant uniquement l'anglais, et non plus le français, ainsi que les abréviations que tous les étudiants semblent maîtriser sur le bout des doigts.

Autre chose qui m'a prise au dépourvu, ce sont les exposés et les oraux. D'après Lexie, et j'ai déjà pu constater ses dires, en Amérique, l'oral est au cœur de l'enseignement, que ce soit à l'université ou dans les classes inférieures. En France, nous privilégions l'écrit et rare sont les professeurs à nous inciter à prendre la parole. Je n'étais donc pas préparée à devoir m'exprimer en anglais devant un nombre affolant d'étudiants. Encore une nouvelle habitude que je vais devoir prendre et une compétence à acquérir.
Je me retrouve donc avec une masse de travail nettement supérieure à ce que j'avais prévu à cause de la langue que je ne maîtrise finalement pas aussi bien que je le croyais, mais je suis persuadée que, d'ici quelques semaines, j'aurais pris le pli et que j'aurai progressé. Je ne compte pas baisser les bras aussi facilement parce que les cours m'intéressent toujours autant et que je suis heureuse d'être ici.

- Tu arrives à te repérer sur le campus maintenant ? me demande Maï Ly, ses livres de médecine à la main.

Aujourd'hui, nous avons terminé à la même heure, nous nous sommes donc retrouvées devant la bibliothèque où elle devait récupérer quelques livres pour ses cours.

- C'est encore compliqué, mais je ne me suis perdue que deux fois aujourd'hui. Ce qui n'est pas mal si on note que j'ai dû demander mon chemin au moins une vingtaine de fois au cours de cette première semaine.
- Heureusement que tu n'habites pas sur le campus, tu ne retrouverais jamais ta chambre, se moque-t-elle.
- Ou je me serais retrouvée dans celle de quelqu'un d'autre et j'aurais eu beaucoup d'ennuis, grimacé-je.
- D'ailleurs, je suis si curieuse de savoir comment ça se passe dans les autres pays. Vous avez des campus en France ?

Je jette un coup d'œil autour de moi et réalise l'immense chance que j'ai de pouvoir être là. Les universités américaines sont vraiment incroyables et je ne regretterai probablement jamais d'être venue terminer mes études ici. Contrairement à mon pays natal, tous les étudiants de première année sont obligés de résider sur le campus. Ils sont tous ensemble et vivent très certainement une année merveilleuse, les uns avec les autres. Ils doivent être un peu comme une grande famille et je suis presque déçue de ne pas avoir eu la chance de vivre une telle chose.

Our battlefield - Tome 1 -Where stories live. Discover now