Chapitre 68

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À mon réveil, je me rends compte que les champs ont laissés place à d'immenses bâtiments et de grandes rues. Je me redresse, et regarde avec attention tout autour de moi.

- Où sommes-nous ? demandé-je à mon frère.

- À Madrid.

- Déjà ? Mais j'ai dormi combien de temps ?

- Longtemps, ricane-t-il, j'ai arrêté de regarder l'heure quand nous avons passé la frontière. Ton téléphone a sonné d'ailleurs, c'était Dylan, il veut que tu le rappelles quand on sera arrivés.

- Arrivé où ?

- J'ai réservé un endroit pour dormir, dans un hôtel par très loin. On sera tranquille le temps de savoir ce qu'on fait.

J'acquiesce tout en découvrant la ville autour de nous. Nous entrons quelques minutes plus tard dans un parking souterrain. Chris s'arrête juste à côté d'un homme, habillé d'un élégant costume. L'homme m'ouvre la porte et me tend la main, je lance un regard surpris à Chris, mais il sort rapidement de la voiture. J'attrape la main de l'homme et me laisse aider.

Mon frère me rejoins de l'autre côté du véhicule, en donnant les clés à l'homme, puis il me guide vers une autre personne. C'est un monsieur d'un certain âge, les cheveux grisonnants et habillé avec encore plus d'élégance que le voiturier.

- Monsieur, dit-il en inclinant légèrement la tête, c'est un plaisir de vous revoir.

- Moi de même Edward, répond mon frère, ça fait longtemps.

- Oui, quelques années c'est vrai. Permettez-moi de vous conduire à votre appartement.

Mon frère me fait un grand sourire, et me guide vers l'ascenseur qui paraît aussi luxueux que le reste. Nous entrons dans la cabine recouverte de miroir, Edward appuie sur le bouton de l'étage et les portes se referment. Je me rapproche alors de mon frère pour pouvoir lui parler discrètement.

- Tu aurais pu choisir quelque chose d'un peu moins tape à l'œil !

- Ne t'en fait pas, rétorque-t-il normalement, Edward est un vieil ami de ma famille adoptive. N'est-ce pas ?

- Effectivement, répond l'homme en se tournant vers nous, je connaissais vos parents depuis des années, j'étais même présent à votre arrivée dans la famille.

- Tu veux dire que l'hôtel appartenait à tes parents ?

- Non, ricane Chris, nous vivions en Californie. Edward était le majordome de mes parents, c'était comme un membre de notre famille. Il est venu travailler ici après leur mort, mais j'ai toujours gardé contact avec lui.

- Et je vous en suis reconnaissant monsieur.

- S'il-te-plaît Edward, tu sais très bien que j'ai horreur que tu m'appelles comme ça.

- Pardonnez-moi, les vieilles habitudes ont parfois la vie dure.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur un grand salon épuré, aux couleurs neutres, avec de grandes baies vitrées offrant un superbe panorama sur la ville. Je reste émerveillée en entrant, alors que mon frère sourit à pleines dents.

Edward nous invite à avancer, tout en nous présentant l'appartement.

- Vous avez le plus grand appartenant que propose l'hôtel. Vous y trouverez, en tout, sept chambres avec leurs propres salles de bains. Sur votre droite, la cuisine complètement aménagée, ainsi qu'un accès à une salle de loisir. La terrasse est accessible par toutes les pièces du rez-de-chaussée et possède un bain à remous. Les services de l'hôtel sont disponibles de jour comme de nuit, excepté le service esthétique qui ferme ses portes à minuit. Vos bagages ont été placés dans les deux chambres du bas, mais nous pouvons vous aider à les monter, si vous le souhaitez.

L'Ordre des EtoilesWhere stories live. Discover now