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Ça fait six heures qu'ils l'ont emmené, six heures. Et ça fait six heures que j'essaye de trouver un moyen pour l'aider mais j'abandonne rapidement toutes les idées que j'ai. J'en veux énormément à Zack, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Il savait que je tenais à Jackson ! Il le savait ! J'ai l'impression qu'il vient de me mettre un couteau dans le dos et qu'il fait terriblement mal. Je crois avoir fait tous les endroits de Los Angeles où je pouvais me cacher de ma famille, ils ont tous essayé de me joindre un nombre incalculable de fois mais j'ai jeté mon téléphone, dans la mer, oui dans la mer, sur le coup j'étais très énervé de recevoir autant d'appels donc j'ai peut-être agi un peu excessivement.

Nous sommes déjà en début d'après-midi et je n'ai toujours rien avalé depuis ce matin, donc je commence à avoir un peu faim. Je me motive donc à redescendre la colline d'Hollywood, j'y étais monté pour être un peu tranquille mais surtout pour me rappeler que c'est le premier endroit où j'ai parlé sincèrement avec Jackson. J'ai repassé tous mes souvenirs en boucles essayant de comprendre à quel moment tout a dérapé, a essayé de comprendre pourquoi. Mais j'ai été incapable d'avoir des réponses.

Descendre à pied nue sur une pente n'est pas forcément une bonne idée, j'ai dû enlever mes talons pour monter, ce n'était vraiment pas pratique. En une demi-heure j'arrive en bas et monte dans ma voiture. Je me regarde dans le miroir du rétroviseur, je fais vraiment peur à voir. Mon mascara a coulé, mes yeux sont gonflés et rouges tellement j'ai pleuré, mes cheveux sont tous emmêlé à cause du vent et mes vêtements sont pleins de terre. On pourrait croire que je sors d'un film d'horreur. Je démarre la voiture ne sachant pas du tout où je vais aller. Mais comme un automatisme je prends la route de Bervely Hills, j'arrive rapidement en bas de l'immeuble de Jackson. Je ne sais pas pourquoi je viens ici, mais je descends quand même et entre dans le bâtiment, je prends l'ascenseur et m'arrête à son étage. J'attrape la clef sous son paillasson et la passe dans la serrure. Quand j'entre dans son appartement, le frais qu'il y a à l'intérieur me fait du bien. J'observe son salon, ce matin il pensait revenir ce soir, passer la soirée au calme chez lui et pas la passer au poste de police. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Je ferme la porte derrière moi et pars dans la cuisine, j'ouvre le frigo et attrape un sandwich qu'il avait dû acheter. Il est à la tomate et au jambon, pourquoi a-t-il acheté ça alors qu'il déteste les tomates ? Un rire m'échappe, je suis vraiment en train de me poser cette question ?

Je m'assois sur une chaise de son ilot central et commence à le manger. Je ne sais pas comment ça se passe quand une personne se fait arrêter, je ne sais pas ce que devient son logement, mais pour prendre des précautions, je vais prendre toutes ses affaires et les mettre dans ma chambre, je ne voudrais pas qu'elles disparaissent. Une fois mon sandwich fini je jette l'emballage à la poubelle et pars dans sa chambre. J'ouvre son placard et attrape une valise. Je mets le principal de ses affaires à l'intérieur, je mets aussi ses montres et les affaires qui trainent un peu partout dans la chambre. Je fouille un peu son bureau et prends les papiers qui ont l'air important et des bricoles. J'étais en train de fermer la première valise quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir.

- Il y a quelqu'un ? Demandé-je en sortant de la chambre.

J'ai l'espoir de tomber sur Jackson mais mon espoir tombe vite à l'eau quand je vois Kaudler sur le seuil de la porte.

- Kaudler ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'étais dans la rue et j'ai vu ta voiture, tout le monde te cherche et s'inquiète ...

- Tu ne les as pas appelés ? Dis-je.

- Non.

Un souffle de soulagement sort de ma bouche.

- Est-ce que ça va ? Demande-t-il.

- On vient d'arrêter Jackson donc non.

Il me lance un sourire compatissant et m'ouvre ses bras. J'ai besoin de réconfort. Je m'avance vers lui et il referme ses bras autour de moi. Nous restons comme ça quelques secondes avant qu'il se détache.

I'm just popularWhere stories live. Discover now