Chapitre 52 - L'Université de Bretagne

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Mon sac à dos à l'épaule, ma malle à mes pieds et mes yeux remplis de larmes, je faisais mes adieux à ma famille pour commencer une nouvelle aventure, loin du sol anglais.

Mes parents avaient laissé à Charlie le soin de me consoler. Il m'avait pris dans ses bras et me berçait, sa main dans ma chevelure, me murmurant des paroles tendres aux creux de l'oreille pour me donner du courage.

En cet instant précis, je me maudissais d'avoir eu l'idée géniale de partir poursuivre mes études dans un pays inconnu.

– Trois ans, me dit Charlie, ce ne sera pas long ! Tu seras vite de retour.

Il me présenta un mouchoir, ayant déjà usé tout mon paquet, et je me mouchai sans grâce, le cœur gros.

– Allez Polly, dit Papi Moustache d'une voix chagrinée, il est l'heure d'y aller ou tu vas rater... comment tu dis ? Ta cheminette ?

J'émis une espèce de rire étranglé. Mon papi allait énormément me manquer. Je replaçai mon écharpe autour de mon cou, avant de redresser la tête.

– Je vous envoie un hibou quand j'arrive, leur promis-je. Et...

– POLLY MCBEE ! hurla une voix au loin. METS UN PIED DANS CETTE CHEMINÉE ET TU AURAS AFFAIRE À MOI !

– Mais que...

Une tornade rose s'abattit sur moi et je manquai de tomber à la renverse.

– T... Tonks ? réussis-je à articuler. Tu m'étouffes !

– Tant mieux ! Tu allais partir sans me dire au revoir !

– Je ne savais même pas que tu venais ! me défendis-je.

Elle recula de deux pas et écrasa les pieds de Charlie qui grimaça. Je vis alors qu'elle luttait contre les larmes.

– Rose et les Nullos n'ont pas pu se déplacer, mais ils t'ont écrit un petit mot.

Elle me fourra une enveloppe dans la main tout en reniflant et me fit promettre de la lire quand je serais arrivée.

– Polly, c'est l'heure, annonça papa en posant une main sur mon épaule.

Je rangeai la lettre dans ma poche. J'étreignis mes parents et mon papi, serrai fort dans mes bras Tonks en lui demandant d'être prudente et embrassai une dernière fois Charlie.

– Fais un bon voyage, me dit-il. Je t'aime.

Incapable de prononcer un mot, je pris ma valise et rejoignis la queue pour la Cheminée numéro vingt en direction de l'Université de Bretagne.

Je me retournai pour les apercevoir me faire des signes de la main. Je tendis mon billet au contrôleur, entre deux sanglots.

– Allez-y, Miss, dit-il en me désignant la Cheminée. Gardez bien près de vous votre valise. Courage !

Une fois au centre de l'âtre, il me tendit un petit pot et je pris une pincée de poudre. Je m'exclamai alors :

– Université de Bretagne !

oOo oOo oOo

Je trébuchai à l'arrivée et m'écrasai lourdement au sol. Il y eut quelques rires moqueurs et je me relevai aussitôt, les joues rouges.

J'avais atterri dans un vaste hall en marbre blanc, dont les hautes fenêtres laissaient filtrer un radieux soleil de septembre. Des étudiants venant du monde entier sortaient à intervalle régulier des cheminées dans des éclairs de lumière. Au plafond pendaient des bannières vert pâle, sur lequel était frappé un gland de chêne en or, symbole de l'université, et accompagné de la devise « Magia Illuminatio Mea » (1).

Pensées Pittoresques d'une PoufsouffleHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin