Chapitre 26 - Les Zim Zam Zombies

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Pas de panique. Surtout, pas de panique.

Après tout, s'il n'y avait pas de glace, quelle importance ? Je pouvais très bien me rabattre sur un muffin. Ou un scone aux myrtilles.

Cependant, j'avais une irrésistible envie de glace. Mais, comme l'avait si bien souligné la vendeuse, la machine était hors service.

En plein mois de juillet.

— Je ne prendrai pas de dessert finalement, soupirai-je avec fatalité.

La fille me jeta un regard noir avant de taper furieusement sur les touches de sa machine. Je lui tendis la monnaie demandée et m'emparai du plateau contenant ma commande, avant de rejoindre Tonks au fond de la petite salle du restaurant.

— Si j'ai bien compris, dit-elle, reprenant notre conversation interrompue, tu n'as toujours pas annoncé à tes parents que tu sortais avec un garçon, ni que ledit garçon t'avait invitée à passer un week-end chez lui, c'est bien ça ?

— Ça résume bien la situation, affirmai-je, mordant avec délectation dans mon hamburger.

— Polly, soupira Tonks, qu'est-ce que je vais faire de toi ?

Je haussai les épaules : moi-même je ne savais pas comment j'avais réussi à me mettre dans un tel pétrin.

Charlie m'avait envoyé un hibou en début de semaine pour m'inviter à passer quelques jours au Terrier. J'avais terriblement envie d'y aller, mais je ne savais pas comment l'annoncer à mes parents.

Ma mère ne s'en remettrait jamais.

— Bon, m'exclamai-je pour changer de sujet. Que veux-tu faire ?

Tonks haussa les épaules. Elle me proposa de visiter le musée de Madame Tussaud — version sorcière, naturellement.

— Si tu veux, répondis-je en grignotant une frite.

Tonks sortit son guide touristique acheté le matin même chez Fleury & Bott :

— Il y a une chambre des horreurs chez Tussaud... Ça te dit ?

— Ça dépend... ça fait peur ?

Mon amie leva les yeux au ciel :

— Non, y'a que des chatons exposés...

Après déjeuner, nous rejoignîmes à pied le musée sous une pluie battante. Tenant mon parapluie aux couleurs de l'Angleterre à bout de bras et le nez dans mon écharpe, je suivis Tonks dans les rues de Londres jusqu'à l'immense rotonde verte de Marylebone Road.

Devant l'entrée principale, la file d'attente s'étirait tout le long du trottoir, attendant de pouvoir entrer dans la partie moldue du musée. Nous passâmes devant les touristes pour nous engouffrer dans le café du musée.

De là, nous traversâmes la salle bondée par les moldus venus se détendre après leurs visites et gagnâmes discrètement l'arrière-salle jusqu'à une porte délabrée sur laquelle était placardé un panneau rouillé « hors service ».

Lorsque nous fûmes dans la partie sorcière du musée, mon écharpe s'ébroua et j'éternuai plusieurs fois de suite :

— Maudit temps, grommelai-je en me mouchant bruyamment.

Nous fîmes la queue derrière un couple de sorciers âgés afin d'acheter nos billets.

— Au fait, as-tu eu des nouvelles des Nullos ? me demanda Tonks, en changeant la longueur et la couleur de ses cheveux, passant de brun et bouclé à courts et rose électrique.

Pensées Pittoresques d'une PoufsouffleWhere stories live. Discover now