Hunter x Hunter : Meruem

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Ça faisait longtemps... J'avoue qu'il m'avait manqué °^°

- Où est-elle ? gronda une voix dans l'ombre. 

- Pufu est à sa recherche mon Roi... Il sera là dans un instant.

- Qu'il se hâte s'il ne veut pas que je lui arrache les ailes ! 

Pito frémit, mais n'osa lever les yeux pour regarder son maître. Elle n'avait pas besoin de le voir pour évaluer sa rage : elle la ressentait jusque dans les tréfonds de son corps, presque paralysée par la peur qu'il lui inspirait. Elle et Yupi n'étaient pas parvenus à retrouver la reine, mais le dernier membre de la garde royale n'était pas encore de retour... Ce qui signifiait qu'il avait eu plus de chance.

Ses oreilles se dressèrent soudain, la porte de la salle du trône venant de s'ouvrir en grand. Des pas approchaient, elle reconnu immédiatement ceux légers et furtifs de Pufu... Accompagnés de la démarche ferme et majestueuse de sa souveraine. 

Pito avait un excellent instinct. C'était bel et bien la reine des Kimera Ants, (T/p), qui s'avançait jusqu'au fond de la salle où siégeait son cruel mari. Elle rayonnait de puissance et de beauté, mais sa plus grande force résidait certainement dans son intelligence calculatrice. C'était ce qui l'avait amenée à être choisie par le Roi...  Ou du moins était-ce ce que supposaient leurs subalternes.

- Meruem... Tu m'a fait appeler, déclara-t-elle d'une voix ensorcelante.

- Laissez-nous, ordonna-t-il à l'encontre de ses gardes.

Yupi, Pito et Pufu s'inclinèrent profondément et reculèrent vers la sortie en silence, refermant la double porte derrière eux pour laisser le couple royal en paix.

Ce ne fut qu'à cet instant que le souverain sorti de l'ombre. Majestueux, ténébreux et surpuissant, Meruem était un roi ambitieux qui ne tolérait aucun désagrément. (T/p) le vit s'approcher d'elle sans crainte, ancrant ses iris (c/y) dans les yeux violets de son époux. Il l'impressionnait et elle lui vouait toute son existence sans regret... Elle l'aimait, tout simplement.

Elle senti immédiatement sa fureur : son Nen tourbillonnait autour de lui comme une force meurtrière qui ne demandait qu'à être libérée. La femme-fourmi fronça des sourcils, mais ne dit rien jusqu'à ce qu'il se trouve en face d'elle. La queue aiguisée de Meruem battait l'air violemment, ce qui contrastait avec la voix posée qu'il prit en s'exprimant :

- Où étais-tu ?

- Dehors, répondit-elle comme une évidence. 

- Que faisais-tu ?

- Je chassais. Une proie humaine, envoyée à nos trousses pour nous éliminer... Il fut succulent, fit-elle en se léchant les babines. 

Il l'observa attentivement, cherchant à déterminer si elle disait la vérité. Quand il comprit qu'elle n'avait bel et bien effectué qu'une partie de chasse, il se rembruni davantage. Il resta silencieux, mais toujours aussi furieux. Perplexe, (T/p) chercha à comprendre son comportement, elle avait beau réfléchir elle ne voyait pas ce qui avait pu le mettre si en colère. 

- Qu'y a-t-il Meruem ? demanda-t-elle. 

Il se détourna, dos à elle, et laissa parler sa rage par les actes. Les meubles furent brisés, le sol fissuré, les murs tremblèrent de part en part alors qu'il laissait libre court à ses émotions violentes. Sa femme le laissa faire en silence, observant cet ouragan dévastateur détruire tout sur son passage. Il rugissait tout en se déchaînant furieusement, vif et sans merci, mais il ne la toucha pas. Il la protégea même des éclats projetés vers elle, tout cela sans un regard. 

Quand la poussière retomba, quand les murs cessèrent de trembler, quand tout ce qui avait une forme distincte fut réduit en miettes, il s'arrêta. Meruem se dressa au milieu des décombres, les mains serrées et le regard sombre. (T/p) ne dit rien, elle était trop fascinée pour parler. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

- Ton plaisir, dit-il finalement. Je l'ai senti.

Elle s'approcha de lui, cherchant à croiser ces yeux qui la pétrifiaient. Que voulait-il dire par là ? Pourquoi semblait-il si mal, était-ce à cause d'elle ? Elle posa une main sur son avant-bras, cherchant à obtenir son attention. Il ne lui fit pas cet honneur, et sembla submergé par de violentes vagues d'émotions lorsqu'il continua :

- Tu étais en extase. Tu jouissais d'un plaisir ardent... JE L'AI SENTI ! cria-t-il enfin.

- Tu as cru... comprit-elle soudain, horrifiée. Non ! Meruem, jamais je ne ferai ça ! Jamais !

Ce fut en percevant l'horreur dans sa voix qu'il leva les yeux. (T/p) fut transpercée par ce qu'elle y lu, ce qui y transparaissait si aisément : fureur, honte, jalousie... Elle ne l'avait jamais vu si humain, si bouleversé. 

- Je le sais, gronda-t-il. Ce n'était qu'une chasse dont tu t'es trop enivrée... 

- Alors pourquoi... ?

- JE NE SAIS PAS ! Ça enfle en moi, et ces idées me viennent d'un coup ! Je ne peux plus m'en défaire ! J'ai imaginé... J'ai cru que... Tu étais partie ! J'ai ressenti ce que tu éprouvais... Et la colère m'a envahi ! Je ne comprends pas !

- Que je meure si je te trahis ! s'écria-t-elle. Je t'aime Meruem ! Jamais je ne serai à un autre ! Jamais !

Elle sentit elle-même son humanité détestable l'emporter sur la rigueur ordinaire dont elle faisait preuve. Elle était touchée par son comportement, par ce qu'il éprouvait... Et elle-même se sentit perdue en ressentant une chaleur se diffuser dans sa poitrine lorsqu'elle réalisé qu'il tenait à elle. Tremblante, secouée par ces révélations, elle ne pouvait que répéter qu'elle lui était fidèle et à quel point elle l'aimait.

Finalement, il posa sa main sur sa joue, cherchant à reprendre pied à travers elle.

- (T/p), dit-il en la fixant ardemment. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive...

- Je ne comprends pas non plus... souffla-t-elle. Est-ce... notre côté humain ?

Il réfléchit à cette possibilité, qui paraissait être la plus probable. Yeux dans les yeux, le roi et la reine des Kimera Ants semblaient figés par le temps et l'émotion. Ils étaient forts. Ils étaient majestueux. Mais surtout, ils étaient deux. Et ils n'existaient que l'un pour l'autre.

Meruem finit par murmurer, se penchant vers ses lèvres inéluctablement :

- Dorénavant, il n'y a que moi qui t'offrirai du plaisir.

Elle n'eut rien à dire, seulement à se laisser emporter par une passion qui dépassait de loin leurs coeurs habités par des sentiments humains... 

xReaderWhere stories live. Discover now