Death Note : Mello

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- Mademoiselle, vous n'avez rien à faire...

- Laisse-moi passer si tu tiens à tes dents, asséna (T/p) avec un regard noir.

Le garde haussa un sourcil, pas vraiment impressionné par la jeune fille qui lui faisait face. En même temps, on pouvait le comprendre... Qui aurait pu deviner que derrière cette adolescente (c/c) de (t/a) se cachait en réalité une des meilleures espionnes de la planète ? Elle faisait quasiment partie du MI6 et avait été enrôlée secrètement par le gouvernement japonais dans le but d'arrêter Kira.

(T/p) avait été confiée aux bons soins de Near, qui avait préféré ne pas s'encombrer de ses talents et l'avait déléguée à son "confrère" ennemi, Mello. Elle aurait pu s'en vexer, si elle n'avait pas estimé ce dernier plus efficace dans son travail et (bien) plus attirant que l'autre...

La planque de Mello n'était qu'un entrepôt désaffecté comme il en existait des centaines à Tokyo, mais elle était idéale car au cœur de l'action et gardée par des hommes de main patibulaires. Celui qui se trouvait à l'entrée n'avait d'ailleurs pas bougé d'un pouce, et la jeune fille se sentit perdre patience :

- Dégage de là ! 

- J'ai des ordres, fit-il en serrant le poing.

- Et des parties sensibles. Si tu y tiens, laisse moi entrer.

La menace eut pour effet de faire gonfler une méchante veine sur son front, mais il ne semblait pas prêt de céder... Plutôt de lui envoyer une bonne gifle. Il amorça un geste de la main, prêt à la rabrouer physiquement, mais un éclat s'alluma dans les yeux de (T/p). Le mastodonte n'eut le temps de rien faire : vive comme l'éclair, elle lui donna un coup dans la glotte et le força à s'agenouiller d'une pression derrière les genoux, lui maintenant le menton levé pour qu'il continue de la regarder. Il émit quelques râles et tenta de la frapper, mais elle esquiva son coup balourd en ricanant :

- C'est tout ce que tu as dans le ventre ?

- (T/p)... Laisse-le, grogna une voix familière depuis l'entrée.

- Il m'a énervée, rétorqua-t-elle.

- C'est le troisième cette semaine, redescends. À ce rythme je n'aurai plus de chien de garde.

- Tu m'as moi, c'est amplement suffisant ! s'amusa-t-elle.

Mello esquissa un rictus, mais son regard restait autoritaire. La jeune fille soupira, néanmoins elle finit par obtempérer en lâchant le cou de l'incompétent homme de main. Celui-ci inspira de grandes goulées d'air, jetant un œil craintif à son patron et l'espionne. Ils le fusillèrent tous deux du regard, puis s'en retournèrent à l'intérieur sans plus se soucier de lui.

- Du nouveau ? fit Mello.

Il s'affala dans un canapé en cuir du hangar, les yeux rivés sur (T/p). Elle ne put s'empêcher de lui trouver un air de prédateur enragé... Kira n'avait qu'à bien se tenir, le plus féroce des chasseurs était à ses trousses. Et le meilleur des limiers lui faisait office de bras droit...

- La police japonaise a forcément été infiltrée par Kira, dit-elle en croisant les bras. Je t'ai ramené les dossiers des suspects qu'avait sélectionné L, mais le choix est réduit. Watari a tout effacé, je n'ai pu récupérer que ça.

Elle lui tendit les enveloppes, au nombre de quatre. L'enquêteur ne fit aucun commentaire, il les ouvrit une à une et observa les profils des suspects datant de quelques mois. (T/p) vint s'asseoir près de lui, avisant son regard dur et concentré, sa posture martiale, ses traits anguleux. Il était indéniablement intelligent en plus d'être très séduisant, et elle était prête à tout pour faire régner la justice à ses côtés.

- On va commencer par lui, déclara-t-il en jetant un feuillet sur la table basse.

- Light Yagami... Pourquoi lui ?

Mello hésita à lui répondre.

Il n'était pas vraiment du genre à travailler en équipe, c'était d'ailleurs à cause de ça qu'il avait quitté Near... Mais elle était différente de lui, et des babouins qu'il engageait. Elle était vive, attirante, joueuse. Il n'avait pas prévu de s'attacher à elle... Et en même temps, s'il n'avait pas apprécié le cran et les talents de l'espionne, il ne l'aurait pas gardé près de lui.

Il avisa ses yeux (c/y) percutants, ses lèvres étirées en un fin sourire, sa postures étudiée, ses jambes délicieusement croisées... Tout en elle appelait à la séduction, mais il ne devait pas se laisser distraire.  

- Sa tête ne me revient pas, finit-il par révéler.

(T/p) haussa un sourcil, pas vraiment surprise. Il lui tendit le portrait, laissant leurs doigts se frôler et lui faisant retenir un frisson.

Elle saisit la photo du suspect n°1, étudiant ses traits et essayant de lire au travers. Mello avait raison, ce type ne lui inspirait aucune confiance, il semblait trop parfait. Altier, bien coiffé, ses yeux sévères et l'absence d'une ébauche de sourire sur son visage tendaient à faire de lui un masque davantage qu'un homme. Light Yagami... 

- Je suis d'accord avec toi, dit-elle enfin. Il est louche.

- L ne l'aurait jamais sélectionné sans ça, fit-il avec un rictus.

- Mais il lui a fallu des semaines d'enquête pour parvenir jusqu'à lui. Toi, tu n'as même pas hésité pour le désigner, remarqua-t-elle. 

Elle reposa la photo, ancrant ses yeux dans les iris sombres de Mello. Ils s'étaient penchés l'un vers l'autre inconsciemment, avides de se repaître des expressions de chacun. 

- Ce n'est pas quelque chose qui s'explique... Je ne le sens pas, c'est tout.

- Ainsi, tu fonctionnes à l'instinct... apprécia-t-elle. 

- Il faut toujours se fier à son instinct, martela-t-il.

- Tu m'en diras tant...

À se fixer ainsi sans relâche, on aurait cru à deux fauves prêts à se jeter l'un sur l'autre. Que se fut pour s'entre-déchirer ou s'abandonner l'un à l'autre... La tension entre eux était palpable, la violence et la puissance étaient leurs caractéristiques qui ne faisaient que les attirer mutuellement. Presque nez à nez, leurs souffles se mêlaient rauquement et leurs pupilles étaient agrandies par l'excitation. Finalement, ce fut (T/p) qui brisa le silence :

- Alors je vais me fier à mon instinct.

Et elle réduisit la distance entre eux de zéro, venant embrasser lentement ce blond ténébreux qui la faisait vibrer. Mello resta immobile, puis il vint agripper sa taille d'une main et son cou de l'autre, accentuant le baiser avec fureur. Ils basculèrent sur le canapé, lui au-dessus d'elle, sans cesser de s'embrasser passionnément, presque sauvagement. Les caresses étaient fermes, les grognements rauques, les souffles courts...

Mais le tout, ce qui était tu sous ces baisers volés, était plein d'amour.

xReaderWhere stories live. Discover now