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Fruit Basket : Ayame

Voici ta commande @Flora211 ! Bonne lecture !

NDA : pour celles qui ne connaissent pas, il ressemble à ceci une fois transformé ;)

(t/p) avait beau s'y être préparée mentalement, ce n'était pas du tout la même chose une fois qu'elle l'avait sous les yeux. Ayame le lui avait bien expliqué, patiemment, avec douceur, et sans faire l'idiot pour une fois. Une fois qu'elle l'aurait pris dans ses bras, sa malédiction le changerait en animal du zodiac chinois.

Elle n'avait pas peur des serpents, et elle devait avouer qu'Ayame en était un très mignon. Mais savoir qu'elle ne pourrait jamais l'enlacer véritablement lui avait fichu un petit coup au moral. Bon, admettons, un gros coup au moral. Elle s'efforçait de ne rien en laisser paraître, mais avoir vu l'homme qu'elle aimait se changer en serpent blanc entre ses bras lui avait fichu un choc. Il se lovait à présent sur ses jambes et levait sa petite tête vers elle, inquiet. Elle tenta un pâle sourire pour le rassurer et le prit délicatement dans le creux de ses paumes.

- (t/p) ? souffla son petit ami version reptile. (t/p), dis quelque chose...

Dans la semi-obscurité de leur petite chambre, elle parvenait à distinguer les écailles irisées qui parsemaient son corps et les frôla du bout des doigts, à la fois fascinée et troublée. Quand ses lèvres s'entrouvrirent enfin pour formuler une réponse, elle ne put s'empêcher de parler vite sans chercher à démêler ses pensées :

- Tu es... Tu es très beau Ayame. Je veux dire, tu l'es sous ta forme humaine, bien sûr, mais là aussi, et... Enfin, c'est quand même étrange, voire bizarre, mais je savais déjà que tu étais spécial en tombant amoureuse de toi, tu es différent, et c'est cela qui m'a plu en toi. Tu as toujours été particulier... Pas dans le mauvais sens du terme, hein ! Dans le sens où tu es unique, extraordinaire...  Je... je te promets de faire attention, de ne pas te forcer à avoir des contacts avec moi... des contacts physiques je veux dire... Et puis... Et puis ça ne change rien, tu sais Ayame ? Je t'aime toujours, sourit-elle tendrement, le cœur plus léger une fois tout cela dit.

Il lui sembla que le serpent eut un rire étouffé. Ça pouvait rire un serpent ? Elle esquissa un sourire franc et souffla un bon coup pour se ressaisir. Oui, c'était toujours le même Ayame, câlin, extravagant et adorable. Il n'y avait pas de quoi paniquer, c'était toujours l'homme qu'elle aimait, simplement elle se rendait compte à présent à quel point il était exceptionnel.

- Merci (t/p), dit Ayame. Je suis tellement soulagé... Je pensais que tu aurait peur de moi. Que tu ne voudrais plus me voir...

- Je n'ai pas peur Ayame ! Et jamais je ne te quitterai, tu m'entends ? Je resterai avec toi, quelque soit la forme que tu prendras. Tu es si important pour moi... Je... Je t'aime si fort, fit-elle en retenant un sanglot.

- Ne pleure pas (t/p) ! s'affola le petit reptile.

- Haha, renifla-t-elle. Toi non plus tu ne devrais pas pleurer...

Il lui sembla le voir esquisser un rictus, et les larmes qui perlaient au bord de ses yeux dorés coulèrent à leur tour. Ayame lova sa tête dans le cou de sa petite-amie, à la fois pour apprécier la chaleur de son corps et pour la réconforter. Sa fraîcheur fit frissonner la (c/c), mais cela ne lui déplu pas. Elle caressa sa petite tête ronde en souriant doucement, se remémorant tout ce qui faisait qu'elle l'aimait tant...

Elle l'avait rencontré par hasard, travaillant comme assistante d'un styliste renommé. Quelqu'un les avait fait appeler dans la richissime famille Soma, et il se trouvait que c'était la mère d'Ayame. Elle désirait qu'on lui confectionne une robe de soirée, formelle mais élégante, et (t/p) avait eut l'honneur de lui présenter ses croquis sous le regard bienveillant de son maître. Cependant, cette femme n'avait rien de courtois ou de clément : elle fit une véritable crise en voyant ses dessins et hurla sur la jeune apprentie qu'elle ne porterait jamais ce genre de choses, qu'elle ne se laissait vêtir que par des grands noms de la haute couture et que ce qu'elle lui présentait était lamentable. Humiliée, abattue et mortifiée, (t/p) s'était enfuie en retenant ses larmes. Elle avait couru sans regarder où elle allait, et percuta quelqu'un de l'épaule en sortant du domaine des Soma. Dans sa précipitation, elle s'était excusée mais n'avait pas ramassé sa pochette de croquis, et  était rentrée chez elle.

La personne qu'elle avait bousculé était Ayame, et en grand curieux il avait feuilleté son travail. Lui-même couturier et styliste, il l'avait trouvé admirable. Il était parvenu à la retrouver et lui avait fait une proposition d'embauche, s'excusant du comportement de sa mère mais très emballé à l'idée de travailler avec (t/p). Elle l'avait trouvé étrange, mais surtout très beau avec ses longs cheveux argentés et ses yeux d'or... Alors la jeune femme avait ravalé sa rancœur et avait accepté.

Au début, cela avait été difficile. L'excentricité et l'hyperactivité d'Ayame avaient fait face à la concentration et au calme de (t/p), provoquant parfois de drôles de scènes. Les compromis devinrent leur mode de travail. Au fil des mois, le flamboyant jeune adulte et la sensible demoiselle finirent par se respecter mutuellement et s'apprécier énormément. Ils étaient tellement complémentaires dans leur travail comme dans leurs caractères que l'évidence s'était très vite imposée à eux : ils étaient faits l'un pour l'autre.

Et au bout d'un an de relation de couple, Ayame Soma avait enfin avoué à (t/p) son plus grand secret. Sa malédiction, celle des douze. Et malgré toutes ses craintes, elle ne l'avait pas rejeté. 

- Je t'aime (t/p)... murmura-t-il à son oreille.

- Moi aussi Ayame... Mais combien de temps... Ah !

Au moment où elle posait la question qui lui trottait en tête, c'est à dire la durée de la transformation, son compagnon se trouva plongé dans une brume épaisse... pour réapparaître humain, et totalement nu.

- C'est assez aléatoire, rit-il en voyant qu'elle détournait les yeux, gênée. 

Il enroula le bas de son corps dans leur drap, plus pour (t/p) que pour lui-même, car la pudeur était une chose qui lui échappait.

- Je vois ça... répondit-t-elle. 

A présent qu'il était redevenu humain, elle le trouvait plus grand et plus beau que jamais. Il lui sourit malicieusement, posant sa main fine sur son visage. (t/p) sentit la chaleur de leurs peaux l'une contre l'autre et cela sembla lui donner un électrochoc.

- Il y a quelque chose que j'aimerai faire... souffla-t-elle en plongeant ses yeux (c/y) dans ceux de son petit-ami.

- Fais-toi plaisir, dit-il en souriant toujours.

Elle s'approcha de lui et se redressa un peu, afin que son visage se trouve juste en dessous du sien. Puis, (t/p) plaça ses mains en coupe sur chacune de ses joues et l'embrassa. Ce n'était pas un baiser calme et tendre comme ceux qu'elle lui offrait d'ordinaire. C'était un baiser langoureux, passionné, avide, et Ayame n'hésita pas à y répondre ardemment. 

Ils se séparèrent, à bout de souffle et les joues rouges, mais les yeux brillants. Leurs mains se joignirent, et ne se lâcheraient probablement pas avant un bon moment.

- J'aime quand tu prends des initiatives, déclara-t-il amusé.

- Je t'aime Ayame. N'en doute jamais, d'accord ?

- Je m'en souviendrai...

Et ce fut lui qui l'embrassa cette fois-ci, s'abandonnant en toute confiance et libéré d'un grand poids.