Binarité Astrométrique - a REYLO story / STAR WARS (FINIE)

Tome 22

With your feet on the air

And your head on the ground

Try this trick, and spin it, yeah

Your head will collapse

And there's nothing in it, and you'll ask yourself

Where is my, mind?

Where is my mind?

Where is my, mind?

Yeah, yeah

Where is my mind – Unlike Pluto

— — —

— — —

Ce n'était peut-être qu'une impression, mais avec le temps, Zaraim avait appris à ne pas se fier aux impressions. Elles étaient, comme des sœurs lointaines, souvent aussi trompeuses que les apparences. Alors, lorsqu'il fermait les yeux, et qu'il décelait un nuage de tristesse dans le cœur de la jeune femme avec qui il était forcé de collaborer, il était certain de ne pas se tromper. Peut-être bien que Rose souriait, et que ses yeux mentaient parfaitement bien, mais elle ne pouvait pas cacher la vérité qui émanait de son âme comme une livide ritournelle. Le Twi'lek ferma un instant les yeux, essayant de focaliser son esprit sur autre chose que sur la litanie nostalgique, mais il finit par soupirer et par se tourner vers elle.

Il resta silencieux, cependant. Il l'observa simplement, essayant de déceler l'instant où son masque s'effacerait au profit de ses réelles émotions. Les humains sont fascinants, décida-t-il, avec un sourire, tandis qu'il se délectait de l'expressivité de la jeune femme. Il n'avait jamais été spécialement attentif lorsqu'il fallait observer et enregistrer les émotions de la race humaine ; car cela ne l'avait, finalement, jamais plus intéressé que cela. Paradoxalement, lorsqu'il s'agissait de Kylo Ren, son maître, le seul humain digne de son respect et attention, il pouvait se perdre dans les expressions qu'il lisait dans son faciès.

Depuis longtemps, il avait décidé de dévouer sa vie entière à son maître, et il avait toujours été prêt à sacrifier la moindre de ses secondes pour lui. Il sacrifierait même sa vie pour Kylo Ren si ce dernier le lui demandait.

« Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ? » s'enquit soudainement la voix de Rose.

Zaraim s'arracha de l'emprise de ses pensées pour croiser son regard insidieux. Un faible sourire éclairait son visage, mais une nouvelle fois, il n'y crut pas. Ses yeux, eux, ne mentaient plus, et ils n'étaient pas aussi brillants que son expression voulait bien le faire croire. Le guerrier détourna finalement les yeux, reportant son attention sur le maniement expert du navire spatial. Ils venaient à peine de partir de la zone incendiée, lorsque la jeune Rose s'était laissé emporter par ses pensées, à la façon d'un frêle morceau de bambou pliant sous l'ardeur du vent. Fatalement, il s'était laissé distraire.

Ils restèrent silencieux quelques longues minutes de plus. Seuls les râles d'agonie des blessés troublaient parfois la quiétude et le ronron métallique du vaisseau. Rose lui indiquait docilement les raccourcis pour attendre la base, zigzaguant entre quelques montagnes rocailleuses et des collines de neiges éparses. Les secondes passaient lentement, lascives, comme riant de la situation, de l'altération. Zaraim comptait chaque instant qui le séparait de son maître. Il n'aimait pas cela. Il avait un mauvais pressentiment. Il le sentait dans la Force.