Illusion - Authentique T2 (Dramione)

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Nous nous redressons, restant tout de même assez au fond de la cellule. Swan arrive, suivit de son père, Mulciber et d'un autre homme que je ne connais pas mais que je suppose être une sorte de garde du corps vu sa taille et sa carrure imposante.

-Tien, tien, Drago Malefoy et sa petite amie au sang-de-bourbe...

J'ai du mal à me dire qu'il y a bien moins d'une dizaine d'année j'admirai cet homme, comme tous les collaborateurs de mon père. Aujourd'hui ma mâchoire se serre sous ses propos, et ce n'est pas parce qu'il a considéré l'ancienne Gryffondor comme ma compagne.

-Mulciber. Je réponds froidement.

Son regard détaille étrangement Hermione, de la tête au pied alors qu'il m'ignore complètement.

-Laissez-moi deviner... Vous étiez tous les deux à Poudlard et elle a cru pouvoir t'aider à changer? Son rire résonne bruyamment. Quelle affreuse idée de penser que la petite fille qui croyait aux contes de fées et au grand amour a dû être frappée par la réalité avec tous ses démons dans sa tête et cette peur de ne jamais être réellement aimé...

Mais qu'est-ce qu'il chante celui-là? Si seulement ces barreaux ne nous séparaient pas, je l'aurai déjà attaqué depuis un moment avec ma... Ma baguette! Si Hermione s'est fait confisquer la sienne, j'ai toujours la mienne dans ma veste.

-Je ne vous permets pas. Elle rétorque entre ses dents, le poing serré.

-Blablabla, blablabla, les oiseaux chantent mais finissent tous par mourir en cage. Il chantonne en agitant les mains.

C'est clair, cet homme est complètement dingue.

-Libère-nous Mulciber. On a rien à faire ici et si quelque chose doit être régler autant le faire à la loyal.

Contre toute attente, il esquisse un énorme sourire, presque heureux et fouille dans les grandes poches de son manteau de cuir en reprenant la parole.

-Mais qu'est-ce que vous faites là d'ailleurs? C'est papa qui t'envoie?

Je ne peux m'empêcher de grommeler dans ma barbe, croisant les bras sur mon torse.

-Je ne serais pas ici si tu n'avais pas détruit ma vie.

Il enfonce la clef dans la serrure mais s'arrête avant de la tourner pour lever son regard glacial et rouge vers moi. Si l'adrénaline ne parcourrait pas mes veines, j'en aurai froid dans le dos.

-Détruit ta vie? Il répète comme s'il avait mal entendu. Son nouveau fou rire ne m'annonce rien de bon. N'est-ce pas plutôt l'inverse? A ce que je sache... Ce n'est pas toi qui vis comme un rat dans des égouts. Ce n'est pas toi non plus qui est traqué par le Congrès Magique en permanence.

Sa voix devient de plus dur au fur dur et à mesure qu'il parle, comme si la colère le gagnait progressivement

-Et si on réglait ça plus rapidement? Sa fille propose en regardant ses ongles, désintéressée. Je m'ennuie papa, laisse-les partir. Ils sont nuls.

Hermione recule d'un pas, posant sa main sur mon épaule pour chuchoter à mon oreille pendant que la clef fait un vacarme pas possible dans la serrure.

-Ne fais rien d'idiot s'il te plaît Drago. Ma baguette est dans le sac du gars qui l'accompagne, on n'a pas de quoi se défendre.

-Je m'occupe de tout, reste ici d'accord?

La porte en de fer s'ouvre lentement, nous laissant l'accès libre pour sortir, enfin. Je m'avance en premier, me doutant que notre libération ne peut pas être aussi facile qu'elle en a l'air. Non. Quelque chose cloche.