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Finalement j'ai trouvé, par chance probablement, un hôtel avant que le froid ne me dévore complètement. Le chemin vers des briques apparentes éclairées par les lampadaires tordus m'a été guidé par un chat que je suivais plus par désespoir qu'autre chose. Il s'était arrêté aux premiers rayons du soleil au pas de la porte mine de rien, et en relevant mes yeux, un gros néon 24/7 brillait à m'éblouir.

En entendant un vague bruit je sors de ma nuit, me remémorant que l'odeur de New York est bien loin d'être le charme de la ville. La pollution et la nourriture ne font pas bons ménages. En me redressant, je réalise qu'il est déjà près de 16h00 et qu'en réalité j'ai dormi toute la journée. Zut alors. C'est déjà ça de loupé. Je saute de mon lit, me dirigeant vers la salle de bain pour prendre une longue douche. Aujourd'hui je devrais aller faire un tour à Wall Street pour avoir de potentielles autres idées de repère de Mulciber.

En costume, devant le miroir, j'observe avec attention mon reflet. Hermione m'a enseigné une potion de coloration de cheveux lorsqu'elle se préparait pour Halloween et c'est avec adresse que je prends une grande respiration pour boire le flacon préparé préalablement d'une traite. Une grimace trahit mon visage si adorable lorsque sous mes yeux, mon merveilleux platine devient d'un noir profond, faisant ressortir mes yeux comme s'il ne me restait que ça. A vrai dire c'est presque impressionnant, je peine à me reconnaître dans le miroir quand je m'observe sous toutes les coutures. Décidément, je suis vraiment le plus bel homme que je connaisse.

-Et si toutes les femmes dans la rue me tombaient dans les bras? Tant de dames que je ne puisse plus avancer... Et des hommes aussi, largement.

Ma cravate nouée, je prends un faux cartable que je traînais dans ma valise pour paraître inaperçu, un vrai travailleur et après un assez bref moment et surtout un raccourci sorcier, je me retrouve au cœur de la bourse magique, entre tout un tas d'hommes bien habillés et de quelques femmes, rares, en jupe et tailleur. Je suis fasciné par cet égo qu'ont les hommes de rester à la tête des entreprises alors qu'ils ne sont pas aussi doués que beaucoup de femmes. Je veux dire... Elles sont éduquées pour être réfléchies, matures, honnêtes, responsable et raisonnables, leur domination n'est qu'une question de temps. Mais c'est le propre au mâle dominant: s'il ne croit plus en son pouvoir infini, il le perd.

Une épaule se cogne contre la mienne, me faisant basculer légèrement, vers cet homme qui porte une cape et un chapeau, se retournant très brièvement vers moi pour me faire un geste rapide.

-Excusez-moi.

-Attendez. Mes sourcils se froncent instantanément et je prends une pause, les choses défilant à toute vitesse dans ma tête. On se connaît non?

Il s'arrête alors, se tournant complètement vers moi.

-Heu...

-Vous êtes... Jim Joe Junior? Le célèbre conseiller bancaire de Londres?

Il hausse un sourcil, ramenant ses mains sur la lanière de son cartable. Cet homme a travaillé avec mon père des tas d'années. Certes les sortes de lutins dirigent Gringott, mais quelques sorciers se lancent dans la finance, pour des sorciers qui ont horreur des créatures étrangères, comme... Lucius.

-Effectivement, et vous êtes...?

Evidemment qu'il ne me reconnaît pas, et il ne le doit surtout pas alors je me ressaisis subitement pour sortir une fausse identité.

-Oh, Auguste De Varn, enchanté. Je venais justement à New York pour placer une grande somme de ma fortune colossale, qui s'accumule dans mes châteaux. Quel gâchis de laisser ça inutilisé n'est-ce pas?

Illusion - Authentique T2 (Dramione)Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu