Vendredi 25 Octobre

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« Il n'est pas mêlé à ça, il était juste au mauvais endroit au mauvais moment.

– Il a un don pour ça alors, commente Léon en haussant les épaules.

– Il était avec moi. D'accord ? C'est pour ça qu'il était là-bas en même temps que moi. Arrête de t'imaginer des trucs. »

Je n'arrête pas de donner des conseils que je ne suivrais pas, en ce moment. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Je ne sais même pas pourquoi j'essaye de défendre Scott. Léon me regarde, l'air sceptique, avant de hausser un sourcil et de dire :

« C'est marrant ça aussi, tu traînes toujours avec lui après tout ce qu'il a fait ?

– Je ne traîne pas avec lui, dis-je d'un ton buté. On s'est retrouvé à aller à la bibliothèque au même moment et on était dans le même couloir au moment de l'agression. Ce n'est pas de ma faute non plus, les couloirs sont à tout le monde.

– Je ne te demandais pas de te justifier autant. »

Il affiche son petit sourire satisfait. Merlin, il veut juste me tester, voir ce que je peux dire sur Scott, voir combien ça m'importe ce qu'il pense de lui et de moi. Je soupire. Tout ça me fatigue. J'aimerais bien que Scott ne soit pas mêlé à tout ça, qu'il soit resté discret toute l'année. Ça m'aurait évité plein d'ennuis.

On arrive devant le bureau de McGonagall, je croise le regard de Léon. Il sourit toujours bêtement alors que je le foudroie du regard. Quelle équipe de choc.

« Bonjour Monsieur Wilkes, Miss Weasley, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? demande Minerva en nous invitant à entrer dans son bureau.

– C'est à propos d'Halloween, James nous a dit qu'il voulait préparer une nouvelle soirée concert. Et on voulait voir ce que vous en pensiez. »

Léon m'a envoyé un regard blasé. Je crois qu'il m'en veut de l'avoir traîné là alors qu'il va probablement ne servir à rien. Je regarde la directrice avec un sourire sage. Mais pourtant, elle soupire légèrement quand même, je ne comprends pas ce que j'ai pu faire de travers. Ça aurait dû être convaincant, quelques paroles bien placées, un sourire, des yeux gentils.

« Je ne sais pas, dit-elle en nous observant l'un et l'autre. Les derniers événements risquent de me contraindre à augmenter la sécurité dans le château. Il me semble compliqué, dans cette situation, d'organiser une telle soirée. Croyez-moi, j'apprécie ce genre d'événement, je trouve qu'ils améliorent l'entente entre les élèves, les fait sortir de leur zone de confort et leur permet de voir davantage de personnes d'autres maisons que s'ils restaient dans leur salle commune tous les soirs. Mais je ne veux surtout pas prendre de risque.

– Je comprends, dis-je en baissant les yeux, un peu déçue.

– Mais les élèves ont besoin aussi de distractions, Professeur, de quelque chose qui leur fait oublier l'inquiétude dans laquelle ils vivent. Je pense que des moments de décompression ne peuvent être que profitables. »

Je pince les lèvres pour me retenir de rire ou de sourire trop fort. Léon nous a placé un de ces arguments qui peut fonctionner. Mais il est face à McGonagall et on ne rigole pas avec elle. J'ajoute ma pierre à l'édifice.

« D'autant plus que ça ne nuira pas au travail, le lendemain, il n'y pas de cours. Il faut en profiter. Bien sûr, on n'oublie pas que la situation est complexe, on pourra même assurer nous-mêmes une partie de la surveillance, s'il le faut. »

Ses yeux se tournent lentement vers moi. Elle commence à hésiter, on est sur une bonne voie. Léon la fixe un peu anxieusement. Allez, Minerva, cède à la tentation de l'amusement. Je suis d'accord, au fond, pour dire que ça craint carrément de prendre le risque mais si on fait ça bien, il n'y aura pas de risque. Léon continue en en rajoutant une couche :

Molly II WeasleyWhere stories live. Discover now