34. Le Lac du Renard

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Je fourrai une ou deux chemises dans mon vieux sac de voyage, le serrai sous mon bras puis me mis en route pour le cap Horn et le Pacifique.

Je fourrai une ou deux chemises dans mon vieux sac de voyage, le serrai sous mon bras puis me mis en route pour le cap Horn et le Pacifique

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Susan était en train de préparer le café et un solide petit déjeuner.

À travers la fenêtre de sa cuisine, elle voyait passer régulièrement Faye qui jouait avec les chiens de Richard. Elle galopait d'un bout à l'autre du jardin, un bâton en main, poursuivie par les deux épagneuls bondissants, et par le petit cocker à la traine, tout frétillant.

Les cris enthousiastes de la jeune femme se mêlaient aux aboiements des chiens, tandis que Sue sortait du four les miches de pain qu'elle avait commencé à préparer de bon matin – une pour le petit déjeuner, les autres pour ses amis durant leur voyage.

Elle apporta ensuite le tout sur la table que Richard avait sortie sur la terrasse.

Ce dernier et Merle y étaient actuellement assis, et discutaient d'armes, de chasse et de chiens, trois choses que les deux hommes avaient en commun.


Durant sa vie d'adulte, Merle avait eu des chiens presque tout le temps, et même un chat une fois – arrivé de nulle part et ayant élu domicile chez lui sans lui demander son avis. Lorsqu'on chassait, avoir des chiens était presque une condition sine qua non, mais il appréciait également leur simple compagnie. Certains avaient été de piètres chasseurs, mais de très bons copains. 
Ceci dit, cela faisait quelques années que le dernier d'entre eux était mort, et il n'en avait pas repris après, sa vie était devenue trop chaotique pour ça.

Mais voir cavaler les trois chiens de Richard lui donnait vaguement envie d'en avoir à nouveau. Surtout en sachant ce que le vieux avait découvert, que les animaux sentaient venir les morts-vivants de loin et les fuyaient instinctivement.

Ouais, avoir un chien pourrait être utile.

Il rangea l'idée dans un coin de son esprit, pour éventuellement la retrouver plus tard.


Il sourit irrésistiblement en voyant Vi se rouler carrément par terre avec le cocker.

Foutue gamine.


« Heureusement qu'elle est censée faire gaffe à son épaule, ronchonna-t-il pour la forme.

- Tiens, au fait, j'vous ai pas d'mandé c'qu'elle avait ? intervint Richard.

- Une deuxième luxation par dessus la première. 

- C'est vous qui l'avez remise ?

- Les deux fois, ouais. Justement, là j'me demande si elle devrait garder son attelle ou pas. Ça fait un peu plus de deux semaines qu'elle la porte.

- C'est pas beaucoup.

- Non, admit-il. Mais elle aura besoin d'avoir les deux bras libres là où on va. On vit plus dans l'genre de monde où on peut s'payer le luxe d'être handicapé.

- Et vous en savez que'qu'chose, commenta le vieux avec un regard appuyé en direction de son moignon.

- Et j'en sais quelque chose, confirma Merle.

- Vot'main, c'est arrivé comment ?

- Sur un toit, répondit-il évasivement.

- Accident du travail ?

- Mouais, on peut dire ça comme ça. »


Richard laissa passer un silence.


« J'pense qu'elle peut enlever l'attelle maintenant, reprit-il. Plus tôt elle commencera à refaire marcher son épaule, mieux ce sera. A condition qu'elle y aille doucement.

- C'est beaucoup lui demander, ça », rétorqua Merle, avant de reporter soudain son attention en direction de sa coéquipière. 


La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadWhere stories live. Discover now