25. Le phare

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Par de pareilles tempêtes, lorsque tout est assuré tant sur le pont que dans la mâture, il n'y a plus rien à faire qu'à attendre qu'elles passent. Le capitaine et son équipage devenaient fatalistes.

Son sommeil était pénible, peuplé de cauchemars, de songes angoissants où elle se débattait, impuissante, minuscule, contre des peurs profondes, des fantômes oppressants qui l'entouraient de toutes parts

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Son sommeil était pénible, peuplé de cauchemars, de songes angoissants où elle se débattait, impuissante, minuscule, contre des peurs profondes, des fantômes oppressants qui l'entouraient de toutes parts.

Vi ouvrit les yeux, glacée de trouille, affolée, mais en fait de réveil, il lui sembla qu'elle venait de sortir d'un cauchemar pour entrer dans un autre.

Tout d'abord elle paniqua, car il lui semblait qu'elle ne parvenait plus à respirer. 

L'air passa finalement, mais incroyablement difficilement, au prix d'un effort et d'une douleur qui la stupéfièrent. Sa poitrine lui faisait atrocement mal, comme si on l'avait serrée dans un étau, comme si une force invisible l'écrasait.
Et puis il y avait cette sensation horrible de vide sous elle, un vide qui l'aspirait, où elle tombait.


Elle ne reconnut pas l'endroit où elle se trouvait. Ce n'était pas sa chambre, elle n'était pas chez elle, où était-elle ? 
Mais ce qui était le plus angoissant, c'était qu'elle était seule.

Où était son frère ? Ce n'était pas normal, il aurait dû être là près d'elle, il était toujours près d'elle quand elle allait mal, il ne pouvait pas ne pas être là.


Elle l'appela, longuement, aussi fort que sa poitrine douloureuse le lui permettait. Rester seule comme ça, dans cet endroit inconnu, ça la terrifiait. Mais son frère allait venir, pas vrai ? Il venait toujours, il allait arriver.


Mais alors qu'elle criait son nom, une autre peur se fraya un chemin dans son esprit, elle venait de se souvenir de quelque chose, c'était vague mais elle en eut soudain l'horrible certitude, il ne viendrait pas.

Elle se recroquevilla en pleurant.
Il ne viendrait pas.
Elle allait tomber, dans le noir, toute seule, déjà elle se sentait basculer dans le vide.


Elle perçut soudain quelque chose d'autre. Une présence, une voix, quelqu'un qui la touchait. Il y avait une personne près d'elle.


Son cœur se gonfla d'un seul coup. C'était son frère, c'était lui, il l'avait entendue, il était venu.

Mais cet espoir se dissipa aussi vite qu'il était apparu. Ce n'était pas lui, elle ne le reconnaissait pas. Ce n'était pas son odeur, pas sa voix, pas ses mains.

Elle se sentit soulevée, sentit des bras autour d'elle, qui la retenaient, l'empêchant soudain de tomber. Il y avait une voix, près de son oreille, qui disait des trucs, qui lui parlait, à elle. Elle dut se concentrer pour comprendre ce qu'elle disait.


« ... tu tombes pas, andouille, j'te tiens. »


La voix était sèche, réprobatrice, et cela lui fit peur, lui faisant craindre qu'elle ne la lâche. Ce timbre particulier, cette manière de parler, ils étaient familiers. Elle connaissait cette voix-là, elle le sentait, mais elle ne parvenait pas à l'associer à un visage, elle n'arrivait pas à réfléchir, tout ce qu'elle voulait c'était ne pas chuter à nouveau dans le vide. 


La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadWhere stories live. Discover now