32. Washington

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Par temps calme, nager au large est une affaire aussi simple pour un nageur entraîné que de voyager dans une voiture suspendue pour un terrien. Mais l'affreux sentiment d'abandon est intolérable. L'intensité avec laquelle l'être se ramasse en lui-même au sein d'une aussi cruelle immensité, Seigneur, qui peut la dire ? Voyez comme les marins, lorsque, par calme plat, ils se baignent au large, voyez comme ils se serrent contre leur navire et se bornent à longer ses flancs.

 L'intensité avec laquelle l'être se ramasse en lui-même au sein d'une aussi cruelle immensité, Seigneur, qui peut la dire ? Voyez comme les marins, lorsque, par calme plat, ils se baignent au large, voyez comme ils se serrent contre leur navire e...

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Ils garèrent la Dodge non loin de là où devait être le feu.

Retrouver l'endroit ne fut pas compliqué. 
Même s'il était difficile de se repérer maintenant qu'ils ne voyaient plus la fumée, il suffisait alors de suivre l'odeur.


Cette dernière était reconnaissable entre toutes.
 Merle et Vi avaient déjà connu ça, chacun de leur côté. C'était une odeur que ni l'un ni l'autre ne pouvaient oublier. Ils savaient déjà ce qu'ils allaient trouver avant même de le voir.

Lorsque les morts s'accumulent, que l'air se charge de la puanteur de la décomposition, que les vivants ne sont plus assez nombreux ni assez rapides pour enterrer l'armée de cadavres qui s'entassent, il n'y a plus qu'une seule solution pour tenter de s'en débarrasser.


Le feu brûlait encore dans la petite clairière. Il y avait au moins deux corps, ou plutôt ce qu'il en restait. Sans doute deux, car il y avait eu deux coups de feu. Impossible d'estimer s'il s'agissait de rôdeurs ou non.

L'odeur de chair brûlée était intense, épaississant l'air, prenant à la gorge.

Vi toussa et finit par remonter le col de sa chemise sur son nez pour tenter d'échapper à la puanteur. Elle et Merle échangèrent un regard grave. 
Ça ne puait pas uniquement le cadavre ici, ça puait aussi le mauvais pressentiment.

Il y avait des traces de pneus dans l'herbe. Quelqu'un était de toute évidence venu décharger les corps et allumer le bûcher.

Ils suivirent la piste, sur leurs gardes.
 Elle les mena à un chemin, qui les conduisit à une maison perdue entre les arbres.

C'était une sorte de chalet, assez semblable à celui de Susan, quoique légèrement plus petit. Ce qui était une petite grange ou un garage jouxtait la maison.


Tout était silencieux, il ne semblait pas y avoir âme qui vive.


Les deux amis s'avancèrent prudemment jusqu'à l'habitation.
 Sous le porche d'entrée se trouvait un fauteuil. Un petit mobile suspendu tintait doucement.

Vi pointa du doigt quelque chose.

À côté du fauteuil se trouvait un gros rondin de bois faisant office de table, sur lequel était posée une corbeille remplie de pommes.

Elles étaient en parfait état..

« Y a du monde qu'habite ici.

- Ou habitait », rectifia Merle.

Elle hocha la tête lentement.

« J'parie qu'ils étaient deux », avança-t-elle.

Ça se tenait.

« On dirait bien qu'y a plus personne, ajouta-t-elle.

- On fait le tour pour vérifier, ensuite on visite. »

Vi hocha la tête.


Ils contournèrent la maison sans apercevoir âme qui vive. Derrière se trouvait un jardin, qui était étonnamment semblable à celui de Susan, hormis une différence notable.
 Ici, les arbres et le reste étaient impeccablement entretenus.

La découverte suivante fit pousser à Vi une exclamation ravie.
 C'était un potager, aux dimensions impressionnantes, et, surtout, rempli de légumes.


La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadOnde as histórias ganham vida. Descobre agora