7. Sur un arbre perché

207 20 19
                                    


Pourquoi ? Parce que le rire est la réponse la plus sage et la plus facile à l'étrangeté ; et quoi qu'il arrive, il reste toujours ce réconfort infaillible.

Pourquoi ? Parce que le rire est la réponse la plus sage et la plus facile à l'étrangeté ; et quoi qu'il arrive, il reste toujours ce réconfort infaillible

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« Merle ?

- Mmmh ?

- Qu'est-ce qu'on va faire ?

- Je sais pas, avoua-t-il. Laisse-moi le temps de réfléchir. »


Il reporta son regard sur les rôdeurs, à peine deux mètres en dessous de la branche sur laquelle il était assis. Les voir se presser contre le tronc de l'arbre en grognant inlassablement, les bras tendus, avait quelque chose de fascinant, d'hypnotique presque. C'était peut être bien la première fois qu'il avait l'occasion d'observer des rôdeurs de si près – des rôdeurs vivants bien sûr, enfin, vivants... disons des rôdeurs en mouvement.

Il prit le temps de les compter. Vingt-trois.
 Il avait encore des munitions dans ses poches mais il avait perdu son revolver dans la forêt. Tout ce qu'il avait comme arme à sa disposition était son couteau de chasse. Et Vi n'avait rien du tout. 
Pour le coup, ils étaient plutôt mal barrés.

La pluie finit par s'arrêter.


« Ah putain ! fit Vi. Pas trop tôt ! »


Elle retira sa veste et sa chemise, ne gardant que son teeshirt déchiré. Après être restée sous la pluie, avoir été plaquée au sol et s'être roulée par terre dans les flaques, elle était de toute façon intégralement trempée. Et complètement gelée. Ses longs cheveux mouillés se collèrent instantanément le long de son dos, à travers le tissu de son teeshirt. Elle fouilla ses poches, y trouva un élastique et noua ses cheveux en une sorte de boule après les avoir longuement essorés.

Elle se recroquevilla et souffla dans ses mains jointes pour tenter de les réchauffer. Elles étaient si froides qu'elles commençaient à lui faire sérieusement mal.


« Putain de Raynaud de merde... grommela-t-elle.

- Quoi ? fit Merle.

- Nan rien, j'te parlais pas à toi. »


Vi se déplaça de là où elle était pour se mettre à califourchon sur la branche où se trouvait Merle, appuyé contre le tronc. Elle s'installa face à lui.

Elle croisa les bras et se colla les mains sous les aisselles.


« Toujours pas d'idée de génie ? demanda-t-elle après quelques minutes.

- Non. »


Vi se rapprocha le long de la branche, saisit la fermeture éclair du manteau de Merle et l'ouvrit.


« On peut savoir ce que tu branles ?

- J'ai les mains gelées », dit-elle simplement en glissant ses mains sous le manteau et en les plaçant sous ses bras.


Comme elle s'y attendait, Merle était chaud et sec. Contrairement à sa veste à elle, son manteau était imperméable, il l'avait choisi avec soin au magasin de sport au rayon randonnée.


Il la considéra un moment. Même dans l'obscurité, il pouvait voir la chair de poule qu'elle se payait et à quel point elle tremblait.
 Il soupira et attrapa son teeshirt.


La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant