2. Petites lueurs

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Je vais goûter d'un ami païen, pensais-je, puisque la bienveillance chrétienne n'est que vide civilité.

Ils passèrent le reste du repas en mode « cours de langue » et le vocabulaire de Merle se trouva enrichi d'un grand nombre de jurons italiens

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Ils passèrent le reste du repas en mode « cours de langue » et le vocabulaire de Merle se trouva enrichi d'un grand nombre de jurons italiens. 
Et pour ce qui était du repas lui-même, si l'ont faisait abstraction de la cuisson imparfaite (quoi que Vi puisse en dire), il devait bien admettre que c'était meilleur que tout ce qu'il aurait pu se cuisiner tout seul, et de loin.


La compagnie de Vi était décidément bien agréable. Avoir une infirmière et une cuisinière rien que pour lui, c'était plutôt pas mal. Surtout sachant qu'il n'avait pas à la payer en retour.

Bon, ça aurait été encore mieux si elle avait été un peu jolie, enfin, au moins baisable. Il n'était pas vraiment exigeant en matière de physique, mais fallait bien avouer que Vi, c'était juste exactement le contraire de ce qu'il trouvait attirant chez une femme.

Il aimait bien les filles petites, avec des formes là où il fallait, et une apparence sexy, maquillage, talons, décolleté... Il aimait qu'elles soient féminines, mignonnes, douces si possible. Alors l'autre grand phasme, là, même propre, non merci, très peu pour lui.

Dommage, se dit-il, elle avait des cheveux pas négligeables, il aimait les blondes en plus, mais bon, elle avait guère que ça, la pauvre.

Vi se laissa tomber à la renverse dans l'herbe, les mains derrière la tête, croisant les jambes avec un soupir d'aise.


« On n'est pas bien là ? On a besoin de rien d'autre ! 

- Cause pour toi, Boucles d'or.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux de plus, espèce de rabat joie ?

- À ton avis Einstein ? 

- Je vois pas. 

- Plonger la grosse cuillère dans le pot de mayonnaise, faire sprinter l'unijambiste, tremper le biscuit dans le lait chaud, mettre la bûche au four, envoyer le chauve faire de la spéléologie, rentrer la limousine au garage, nourrir le dindon ! Tirer un coup, voilà ce que je veux. 

- Amis de la poésie, bonjour... 

- Figure-toi qu'un homme a certains besoins vitaux à satisfaire, et se vider les couilles régulièrement en fait partie.

- Ben, si tu veux on peut essayer de te trouver un cadavre de bonasse pas trop pourri. Ou bien je peux te mettre des nouilles dans un gant de toilette, j'veux bien les cuire toutes molles cette fois-ci, rien que parce que c'est toi.

- Fabuleux, grommela-t-il.

- Ou sinon, en derniers recours, tu peux aussi tenter de me séduire. 

- Non merci, j'suis pas pédé.

- Hey ! 

- Quoi hey ? Tu t'es regardée dans une glace récemment ? J'te toucherais pas même avec une capote au bout d'un bâton de cinq mètres !

- J'te trouve bien délicat pour un mec qu'a déjà un pied dans le troisième âge.

- Et toi franchement présomptueuse pour une gamine qu'a déjà les deux pieds dans la tombe. Faudrait être nécrophile pour vouloir de toi. Sérieux, même en fermant les yeux pour faire abstraction de ta gueule, ça changerait rien au fait que t'as autant de seins qu'une rescapée d'Auschwitz anorexique. »


Vi le toisa quelques secondes, l'air terriblement vexée. Peut-être un peu triste aussi.

Merle éclata de rire, content d'avoir finalement réussi à la blesser.

La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadWhere stories live. Discover now