Mon tuteur

"Bien le faire"

La porte d'entrée claque dans un grand bruit sourd. Le bruit des pas pressés s'acharnant dans ma demeure me fit comprendre qu'il était arrivé.

-Je suis dans le salon! criais-je à l'intention d'Émile qui devait en avoir assez de me chercher.

Il avait l'habitude d'entrer chez moi sans cogner, c'était devenu quelque chose de naturel. Toutefois, lorsque je vis de qui il s'agissait je dépita rapidement. La dame croisa mon regard et compris qu'elle n'était pas à sa place.

-Je cherche mes.. mes lunettes, que j'ai oublié l'autre soir. Tenta-t-elle tout de même, un sourire étrange et gêné fendant son visage.

Elle devait sans doute être aussi mal à l'aise que moi à cet instant, d'autant plus que le matin de la veille était encore frais dans nos mémoires. Partageant son inconfort face à cette situation, je lui épargnais une suite des événements encore plus étrange en décidant de ne pas la saluer ou lui adresser un simple sourire. Je me remis à l'écoute de mon programme télévisé et la laissa en plan. Cela fonctionna car je l'entendais monter à l'étage quelques secondes plus tard dans le but de continuer ses recherches. Curieux de sa venue solitaire et de son apparente habitude à entrer dans ma maison, je me pencha un peu et perçu la voiture de mon père dans le stationnement. Il attendait impatiemment et regardait l'heure sur sa montre d'un geste pressé. Ils semblaient avoir quelque chose de prévu ensembles, à 3h00 tapantes de l'après-midi.

La femme à l'étage trouva ses fameuses lunettes et manifesta sa joie en poussant un énorme "Hourra" du haut des escaliers. Elle les dévala rapidement, maudissant ses souliers à talons au passage et s'apprêta à ouvrir la porte de l'entrée lorsqu'elle freina dans ses gestes. Elle revint sur ses pas à reculons et vint se planter face à moi, un peu plus déterminée que notre première "discussion". Soudain, elle me tendit sa main, m'affichant un doux sourire. Il ne semblait pas faux à première vue mais je ne saurais le dire, étant donné que je ne la connais pas personnellement. Je posa mon plat sur la table basse du salon et lui serra amicalement la main. Je ne tenais tout de même pas à lui faire mauvaise impression. De plus, si elle fréquente sérieusement mon père il me faudra bien un jour lui adresser la parole. Je pense à Émile, qui est en route vers chez moi et qui pourrait surgir d'une seconde à l'autre, ce qui me fit presser un peu plus notre rencontre pas très officielle.

-Luciné Prudhomme, enchantée de te rencontrer. Je croyais que ton père t'avait parlé de moi mais apparement cet idiot ne t'as pas glisser un seul mot sur notre relation. S'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel, méprisant le comportement de l'homme dans le stationnement.

Leur relation? Il ne s'agissait donc bel et bien pas d'une histoire d'une nuit.

-Zack Morson, quoique vous devez sans doute déjà le savoir. Depuis combien de temps êtes-vous ensemble? Glissais-je subtilement dans la conversation. Était-il nécessaire de la vouvoyer, même par simple politesse?

-Suffit le vouvoiement, j'ai pas l'âge d'une grand-mère quand même! Et oui je te connais déjà un peu et cela fait quelques mois déjà que nous sommes en couple ton père et moi, peut-être cinq ou six? Elle vit mon visage se décomposer, sous le choc et se rattrapa. Tu sais, il m'a dit qu'il t'en parlerait afin de bien le fai.. Elle couvrit sa bouche d'une main, les yeux écarquillés.

Le faire? Faire quoi au juste? Elle me souhaita une bonne journée et promis de me revoir le plus tôt possible afin de faire connaissance en de meilleures circonstances. Je la vis par la fenêtre du salon monter dans la voiture et partir, autant pressés l'un que l'autre d'aller à leur rendez-vous galant. Je me rassis, continua de manger mes patates et attendis la venue de mon meilleur ami. À présent, tant de questions tournaient dans ma tête. Je n'arrive pas à croire que durant 5 ou 6 mois, peu importe, il m'a menti sur sa relation. S'il m'en avait parlé plus tôt, disons dès le début, j'aurais très probablement pu me faire à l'idée qu'il ait tourné la page sur ma mère. Mais me mentir sur un sujet aussi important?..

Ce qui vint à me faire penser que sa situation amoureuse est indirectement la même que la mienne.

Le charisme de cette femme était.. wow. Je n'ai tout simplement aucun mot pour décrire cette bouffée d'énergie qu'elle peut transmettre en une seule discussion. Elle me plait bien, je suis content que mon père ait trouvé une femme aussi.. aussi elle? Domage qu'il ne nous ait pas présenté plus tôt.

-Toi! Hurla Émile en faisant irruption dans la pièce.

Je sursauta, effrayé de son arrivée que je n'avais pas entendu.

-J'espère que t'as une fichue de bonne raison à cet appel. Termina-t-il, le souffle court par l'apparente course qu'il avait mené jusqu'ici.

Étallé sur le tapis de mon salon, mon meilleur ami était en agonie et chiallait en attendant ma réponse. Il cessa sa crise lorsqu'il vit mon légume délicieusement cuisiné.

-Je peux en avoir? Demanda-t-il tel un enfant.

-Patate que oui.. Commençais-je.

Je me languissais de ses yeux pleins d'espoirs qui ne demandaient qu'une seule chose; Que quelqu'un éteigne la lueur qui les faisait briller.

-Patate que non. Terminais-je en mangeant la dernière pomme de terre.

-NOOOOOOOOOON!!! S'écria mon ami.

Je m'esclaffa jusqu'à en tomber sur le sol. Ça faisait tellement du bien de rire. Ça convient plus à mon âge j'ai l'impression. Je pense comme un vieux parfois. Lorsque mon fou rire et ses plaintes cessèrent, il me dit:

-Alors, tu voulais me parler de toute urgence, qu'est ce qui se passe?

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Pour tous les éternels fans de Marvel;
Stan Lee tu étais, es et resteras à jamais dans nos mémoires à tous, merci pour toutes ces années de rêves éveillé que ton imagination et ton génie nous a offert❤️😪