"Beaux rêves"

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La matinée s'écoula à une vitesse affolante et bientôt, c'est à dire dans les environs de midi, Chris devait retourner chez lui corriger plusieurs dictées et productions écrites. Entre temps, mon père était rentré de l'hôtel auquel il a dormis hier soir, nous gratifiants de son éternel sourire six pieds de long. À cause de son arrivée inattendue, j'ai dû me séparer du beau blond qui m'offrait une chanson bien trop appaisante.

La belle et agréable mélodie qui faisait son chemin jusqu'à mes oreilles lorsque je l'embrassais dans le cou et sur sa mâchoire. C'est finalement dans un ultime et dernier baisé dont j'ai étouffé les gémissements provocateur de mon amant, que nos chemins se séparèrent. Il descendit le très peu d'escaliers du perron et marcha à sa voiture. Je resta dans l'encadrement de porte jusqu'à ce qu'il disparaisse au bout de la rue avec sa voiture. Je referma ensuite la porte et m'adossa contre celle-ci, écoutant mes propres battements irréguliers de mon coeur. Il m'avait vraiment rendu fou... Ça y est, j'étais tombé amoureux. Je n'avais pas souri depuis longtemps déjà mais lui a réussi à me donner le sourire. C'est quoi ce vide que j'ai à présent dans la poitrine? Ce vide qui s'agrandis incroyablement au fur et à mesure que les secondes passent? Est-ce que c'est son départ qui me blesse autant? Je monta dans ma chambre et m'écroula sur mon lit gorgé de couvertures et d'oreillers confortables. Notre nuit torride de la veille me revint en mémoire et un rictus se forma à la commissure droite de mes lèvres. Les pensées de la veille m'emmenèrent délicieusement dans un sommeil semi-conscient.

Son souffle chaud me caresse la peau à un doux et lent rythme, tandis que je m'enfonce en lui un peu plus profondément. Mon nom traversa ses lèvres avec une extase des plus provocante, ces lèvres qui m'attirent tant se scellèrent avec les miennes, se quittant uniquement pour mieux se retrouver après. Ses mains brûlantes qui s'agrippent fermement mais avec tellement de douceur dans mon dos, parcourant mes omoplates qui roulent sous ma peau, cause de mes vas et viens dans son corps chaud et fragile. Je ne tarderai pas à venir si il continue de prononcer mon nom et ces gémissements...

-ZACK VIENT MANGEEEER!!!!!! Hurla mon père de la salle à manger.

Nan mais sérieux, au meilleur moment du rêve...

Je me redressa mais une vive douleur me parcouru dans le bas du ventre. Estomaqué, je baissa les yeux et y vit une bosse phénoménale trônant entre mes deux jambes.

Manquais plus que ça, je bande à en avoir mal...

Vivement de le voir après demain!..

Je descendis au rez-de-chaussez (après avoir mis un jogging pour cacher junior) et rejoins mon père à table. Je mangea rapidement et débarrassa la table tout aussi vite. Mon père n'avait même pas eu le temps de placer un mot que j'étais à l'étage, affalé sur mon lit, prêt à retourner à mon sommeil de plomb. J'avais pris soin de brosser mes dents et prendre une douche rapide avant de filer sous les couvertures. Les rideaux et la porte fermées, impossible de troubler mon sommeil. Pour une rare fois, je retrouva ce rêve approchant la perfection, mais que dis-je, qui EST la perfection!

Il monte et descend lentement sur l'objet de ma convoitise, tirant agréablement la pointe de mes cheveux vers l'arrière. Et dieu seul sait à quel point j'adore ce geste. Un râle grave de plaisir s'échappa subtilement de ma gorge, faisant frissonner le beau blond sur moi. Il augmenta son emprise sur ma chevelure charbon et enfouis un peu plus la tête dans mon torse humide, sans pour autant cesser ses montées et descentes sur mon membre. J'attrapa fermement ses hanches et l'aida à faire ses montées et descentes. Il rejeta la tête par en arrière et poussa un long gémissement de plaisir. S'en fût trop, je sortis de lui, le coucha sous moi et tout en empoignant les barreaux humides de mon lit, le pénétra le plus doucement possible. Nos corps humides par l'effort que l'on fournit, ses mains baladeuses s'accrochant dans mon dos et ses gémissements incessants vont me faire venir plus vite que je ne le pensais. Chris me demanda d'augmenter le plaisir, ce que je fis sans hésitation. Je fournis tous mes efforts dans ce dernier déhanchement et sentis une substance m'éclabousser le bas ventre. Je n'avais pas encore atteint le 7e ciel alors je me déhancha encore un peu et c'est finalement en sentant l'érection de Chris sur mon ventre que je....

Je me réveilla, aveuglé par un rayon de soleil qui filtrait au travers des rideaux de ma chambre. Non, c'est impossible que la nuit ait passée aussi vite! J'entendis de la musique à fond venant d'en bas et décida de me lever, impossible d'envisager pouvoir me rendormir...

Au salon, un spectacle peu commun me fit sortir de la torpeur dont mon sommeil m'avait mis;

Mon père qui se trémousse au milieu du salon sur le rythme de la musique. Faisant des mouvements avec ses bras et faisant bouger étrangement sa tête.

Tiens, il me fait penser au croisement d'une pieuvre, d'un macaque et d'un poulet...

Mes yeux me faisaient mal tellement cette danse était horrible et pourtant, sans aucune raison, je ne pouvais me défaire de ce spectacle troublant. C'est ainsi que je m'assied dans les escaliers, en regardant à travers les barreaux de la rampe, mon père se déhancher sur American idiot. Lorsque la chanson acheva, je le salua comme si je ne venais pas de voir ce qu'il venait de se passer et partis à la cuisine me chercher un déjeuné digne de ce nom. Je fis cuire des oeufs, du bacon et des tartine, que je couvris de beurre et de confiture. Tandis que je mangeais tranquillement, mon père fit irruption dans la cuisine et sans daigner me demander la permission, pigea une tranche de bacon dans mon assiette. Il s'assied ensuite face à moi et me fixa en dégustant lentement MA tranche de bacon.

Oh oh, mauvais signe. Il a pris la posture que les parents adoptent quand ils veulent avoir un semblant d'autorité...

-Fiston, on doit causer. Et voilà, qu'est ce que je vous disais! Ton professeur de science m'a envoyé un courriel me disant que ta note d'examen de début d'étape de la semaine passée est complètement nul.

Je ricana silencieusement dans mon assiette à l'entente de son discours.

-Je pourrais en dire autant de ta chorégraphie de tout à l'heure. Ricanais-je en me levant et en mettant mon assiette dans l'évier.

Et c'est en laissant mon père rouge pivoine dans la cuisine que je monta à ma chambre. Je retira le seul boxer que je portais et le remplaça par un short d'eau.

C'est ainsi que je passa le reste de la journée à me baigner et à me remémorer ma première fois avec le beau blond, somnolant sur le bord de la piscine, à l'ombre du soleil.

***
~Je le dirai jamais assez:
J'aime son père~

Mon tuteurWhere stories live. Discover now