37.Désert aride

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Dean avait faim, il avait soif, il était fatigué et à bout de nerfs. À cela s'ajoutait la répugnance que lui apportait le fait de devoir supporter Lionel Mccleod, qui avait passé tout le trajet en direction de la Jordanie à chigner comme un enfant.

Il ne pouvait néanmoins pas vraiment se plaindre, comme s'était lui qui avait demandé à garder personnellement un œil sur l'historien. Rien ne lui faisait plus plaisir que de voir la peur briller dans les yeux globuleux de l'homme, qui tremblait comme une feuille et évitait de regarder l'aîné Winchester dans les yeux dès que ce dernier l'approchait.

Dès leur sortie de l'aéroport, le petit groupe avait loué un 4x4 équipé pour traverser le désert car, comme le leur avait indiqué Lionel, ils devaient parcourir une longue étendue aride avant d'atteindre les montagnes qui abritaient le précieux bâton de Moïse. Dean se proposa pour conduire, notamment parce que c'était sûrement la seule chose qu'il pouvait faire qui ne risquait pas de se retourner contre lui. Lydia s'assit sur le siège du passager pour laisser M. Mccleod aux bons soins de Scott, Sam et Castiel.

-Vous êtes bien certain que c'est dans cette direction ? demanda Lydia, soucieuse. Parce qu'il me semble que de là où on est, on devrait déjà voir les montagnes à l'horizon.

-En d'autres temps, je vous aurais donné raison de douter, mon enfant, mais ces montagnes n'ont rien d'ordinaire, croyez-moi, expliqua l'historien. Ce n'est pas pour rien que les immortels ont mis tant de temps à découvrir où se cachait le bâton !

La banshee ne répliqua pas, mais un seul coup d'œil dans sa direction fit comprendre à Dean qu'elle n'avait pas plus confiance en Lionel que lui.

-T'en fais pas, petite, tenta de la rassurer le chasseur. Si ce type tient autant à la vie qu'il le dit, alors il sait qu'il ne gagnerait absolument rien à nous trahir.

Même s'il s'adressait seulement à Lydia, l'aîné Winchester haussa assez le ton pour que le concerné l'entende malgré le souffle du vent. Lorsqu'il leva les yeux vers le rétroviseur pour observer la réaction de l'historien, il fut heureux de constater qu'il avait blêmi.

-Je le sais bien, souffla la rousse, déprimée. Je suis seulement inquiète pour Stiles. Il en a tellement bavé, ces dernière années, que j'ai peur qu'il ne parvienne pas à se relever à la prochaine embûche.

-Je ne connais le gamin que depuis quelques semaines, tu sais, mais s'il y a une chose que j'ai pu apprendre au sujet de Stiles, c'est qu'il est bien plus fort qu'il n'y paraît. Il finira par encaisser et on sera tous là pour y veiller.

***

Stiles fut brusquement sorti de son sommeil par le compagnon de Crowley, qui lui empoigna les poignets pour le tirer vers lui sans aucune douceur.

-Hey, mais lâche-moi espèce de porc !

L'adolescent, qui se trouva bien incapable de se débattre avec ses pieds et ses poings liés, ne put empêcher l'armoire à glace de le sortir du véhicule pour porter le garçon à son épaules, comme si ce dernier n'avait été qu'un vulgaire sac de patates. Le jeune Stilinski profita tout de même de l'occasion pour insulter son ravisseur à sa guise en le traitant de tous les noms qui lui passaient par la tête. Le compagnon de Crowley fit toutefois la sourde oreille et entraîna le captif à un point éloigné de la Jeep.

-Où est-ce qu'on est ? s'enquit finalement le garçon d'une voix pâteuse, dû à la soif qui lui asséchait la gorge. Vous aviez besoin de vous dégourdir un peu les jambes ?

En effet, du peu qu'il pouvait voir dans sa position actuelle, Stiles ne voyait toujours qu'une étendue désertique à perte de vue. Il n'y avait aucune montagne, aucune roche et encore moins de bâton de Moïse à l'horizon. Pourquoi continuer à pied, dans ce cas, si rien ne s'annonçait à des miles à la ronde ?

-Je pourrais te dévoiler mon super plan machiavélique tout de suite, mais comme c'est à cause de ça que le méchant est toujours déjoué dans les films, je préfère me taire, sourit mesquinement le roi de l'Enfer, qui marchait aux côtés de son acolyte. Maintenant tais-toi et arrête de bouger. Tu m'empêches de me concentrer.

-Peut-être que si ton bonhomme se décidait à me mettre à terre et à me détacher les chevilles, je pourrais marcher seul comme un grand garçon.

-Non, j'aime beaucoup mieux te regarder te faire ballotter, pouffa moqueusement le démon. Ça me fait une distraction, au milieu de ce fichu désert. De toute manière, on y est presque.

Stiles fronça les sourcils, éberlué. Il n'y avait toujours rien d'autre à l'horizon que du sable à perte de vue, alors où est-ce que Crowley espérait se poser ? Les questions continuaient d'affluer dans l'esprit du garçon lorsque le roi de l'Enfer fit signe à son bras droit de s'arrêter. Il fit ensuite quelques pas vers l'avant, leva les paumes vers le ciel et maugréa quelques paroles incompréhensibles dans un langage qui était inconnu de l'adolescent. Quelques secondes de silence suivirent ces marmonnements jusqu'à ce que, tout à coup, le sol commence à trembler sous leurs pieds.

L'homme qui portait Stiles perdit pied et le jeune Stilinski craignit, l'espace d'un instant, qu'il tombe à la renverse en l'emportant avec lui. Heureusement pour lui, le sous-fifre de Crowley se ressaisit et écarta les jambes de manière à garder l'équilibre.

De sa position, l'adolescent ne parvenait pas à voir ce qui causait ce tremblement de terre, mais à force de se contorsionner, il put voir l'ombre d'un pic monstrueux qui pointait en direction du ciel. Il comprit bien vite de quoi il s'agissait: une montagne.

-Comment est-ce que...bredouilla Stiles, stupéfait.

-Tu ne devrais pas paraître aussi surpris, gamin. Ça fait des années que tu jongles avec les loups-garous, les druides et les démons, alors je ne peux pas croire que ce soit la simple apparition d'une montagne qui t'ébahisse à ce point !

-Que veux-tu, je m'étonne à n'importe quoi, ironisa le garçon.

Crowley leva les yeux au ciel, exaspéré, avant de faire signe à son compagnon de le suivre. Ils se dirigèrent en direction de la montagne, plus précisément vers une ouverture sculptée à même le roc.

-Tu vas vraiment entrer là-dedans ? s'enquit Stiles en voyant le roi de l'Enfer passer l'ouverture de la grotte.

-Quoi, ça te pose un problème ? grinça le démon, visiblement, à bout de nerfs.

-Non, c'est juste que cet endroit me fait un peu trop penser à un film d'Indiana Jones pour que j'y mettes le pied sans aucun appréhension. À mon avis, Dieu n'aura pas laissé la tâche si facile à ceux qui cherchent ce bâton. Ces murs doivent être truffés de pièges.

-Pourquoi penses-tu qu'on s'embarrasse de toi, gamin ? sourit malicieusement Crowley. Joshua ne voudra sûrement pas que son élu soit blessé ou tué alors qu'il est le seul à pouvoir manier le bâton. Considère-toi donc comme étant un excellent bouclier humain, petit !

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Lydia, Scott, Castiel et les Winchester arriveront-ils à temps pour suver Stiles ? À quoi vous attendez-vous pour la suite ?

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.



Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant