22.Bousculade

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 La soirée était maintenant bien avancée

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La soirée était maintenant bien avancée. La majorité des adolescents étaient un peu (voire beaucoup) éméchés. Stiles, quant à lui, n'avait même pas bu une goutte d'alcool. Après les événements des derniers mois, il n'aimait pas perdre le contrôle de ses facultés.

Marie avait elle aussi éprouvé une certaine réticence lorsqu'on lui avait proposé de la boisson. Elle avait fini par accepter une bouteille de bière, mais y avait à peine touché. Ses amis, par contre, s'étaient complètement relâchés. Amy, l'une des bonnes connaissances de la belle, avait passé une grande partie de la soirée à suivre le jeune Stilinski d'un peu trop près, à rire à gorge déployée à chacune de ses blagues et à lui poser toutes sortes de questions sur sa vie personnelle.

-Dis-moi, Stiles: Est-ce que t'as déjà eu une petite-amie ?

Lorsque le garçon lui avait simplement répondu que non, elle s'était entêtée à découvrir pourquoi est-ce qu'il n'était pas déjà marié et père de trois enfants. Il était, selon elle, «l'homme parfait». Il l'avait très clairement entendu le dire à Marie.

-Et est-ce que tu comptes t'inscrire à l'école ? Demanda-t-elle un peu plus tard. Parce que, tu sais, il y a un casier de libre juste à côté du mien. Je suis sûre que tu pourrais t'y installer !

L'adolescent croisa le regard de Marie, qui se fit rieur quand ce dernier le supplia subtilement de l'aider. Amy était ouvertement en train d'essayer de le séduire, lui qui était le rencard de sa copine. À la voir entortiller maladroitement ses mèches blondes autour de son doigt, elle était le vrai stéréotype de la pimbêche de petite ville.

Marie et lui ne se retrouvèrent seuls que lorsque la moitié des invités avaient commencé à régurgiter le contenu de leur estomac. Ils étaient subtilement sortis dans la cour arrière de la demeure et s'étaient posés sur une balançoire dans un coin reculé du terrain.

-Je suis désolée pour Amy, s'excusa la belle brune, un fin sourire au coin des lèvres. Elle adore allumer les hommes, surtout ceux qui ne viennent pas du coin. Quand elle va réaliser que t'es pas intéressé, elle va laisser tomber.

-Et si tu me parlais un peu de toi ? s'intéressa Stiles lorsque le silence s'installa de nouveau entre eux. Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie ?

-Pourquoi est-ce que je devrais te parler de moi alors que tu restes si mystérieux à ton sujet ? feignit de s'insurger la jeune fille.

-Y a pas grand chose à dire sur moi, mentit l'adolescent. Je viens de la Californie et j'ai décidé de partir sur un coup de tête. J'ai commencé à faire le tour du pays et ma voiture m'a lâchée alors que je traversais la ville. Je suis allé demander de l'aide à Bobby et il a bien voulu m'accueillir le temps qu'on répare ma voiture.

Marie parut satisfaite de la réponse, au plus grand soulagement du garçon.

-Je veux devenir avocate, lança-t-elle pour répondre à la question que Stiles lui avait posé un peu plus tôt. Comme ma mère n'a pas les moyens de payer mes études, je travaille au restaurant pour pouvoir aller à l'université.

-Et ton père, dans l'histoire ?

Stiles regretta immédiatement son manque de tact et de discrétion, mais Marie ne parut pas s'en vexer le moins du monde, préférant répondre franchement à la question de l'adolescent.

-Il est parti de nos vies et tout le monde s'en porte mieux. Disons que c'était pas le père de l'année, cet idiot.

Stiles hocha la tête, gêné par le malaise qui plana un instant dans la cour. Il eut beau chercher quoi répondre, il ne trouva rien pour mettre fin au silence qui se faisait de plus en plus lourd. Ce fut la jeune fille, au final, qui parla en premier.

-Et si on quittait cette fête ? proposa-t-elle en retrouvant son sourire. On a plus rien à faire ici, de toute façon.

Le garçon acquiesça et les deux amis quittèrent la cour sans même retourner à l'intérieur de la demeure pour saluer leurs pairs. Mais s'ils avaient espéré ne pas se faire voir par les autres fêtards, c'était peine perdu, car il y avait cet homme, là, caché dans l'ombre, qui n'avait pas quitté les deux adolescents des yeux de la soirée. Il les observa partir, un mince sourire aux lèvres, avant de passer la main dans la poche de son pantalon et d'en sortir un téléphone cellulaire. Il composa rapidement un numéro, puis porta l'appareil à son oreille.

-C'est Stilinski, m'sieur, lança-t-il à son interlocuteur à l'autre bout du fil. Il vient de quitter la fête. Avec la fille.

***

-Alors, tu as aimé ta veillée ?

Marie et Stiles se retrouvaient maintenant exactement au même point qu'au début de la soirée, exception fait qu'ils faisaient dorénavant le chemin inverse qu'un peu plus tôt.

-Tu veux la vérité ? rigola le garçon. En fait, cette fête m'a permis de réaliser à quel point j'étais malheureux, ces dernières années. Ça m'a fait du bien de rire, de parler...de me faire écouter en retour. J'ai bien aimé qu'on...qu'on me remarque.

-Qu'on te remarque ? rit la jeune fille. Quoi, c'est maintenant le moment où tu m'avoues que t'es l'homme invisible?

«C'est pas loin de la vérité», songea le garçon. Il se préparait à répondre à la blague de sa nouvelle amie lorsqu'il remarqua trois hommes, qui se tenaient à une vingtaine de mètres devant eux, bien droits et parfaitement silencieux. Stiles s'arrêta net, intimant Marie à faire de même en l'empoignant doucement par le bras. l'adolescente lui jeta un regard perplexe, mais comprit rapidement son inquiétude lorsqu'il pointa les trois suspects d'un coup de menton.

-Tu les connais ? l'interrogea-t-il.

-Non, pourquoi ? Je devrais ?

Stiles souffla un bon coup, tentant mentalement de se convaincre qu'il était simplement paranoïaque. Il recommença donc à marcher, entraînant la belle à sa suite mais prenant la peine de passer un bras protecteur autour de son épaule. Il se faisait peut-être bien des idées quant aux intentions de ces hommes, mais il préférait ne pas prendre de chances.

Au final, ses soupçons se révélèrent fondés, car les deux adolescents se retrouvèrent vite encerclés par les trois individus, qui les fixèrent un instant, un sourire moqueur étirant leurs lippes. 

-C'est une jolie fille que t'as là, petit, lâcha l'un d'entre eux. Qui aurait pu croire qu'un gamin pathétique tel que toi puisse un jour se retrouver aux côtés d'une si belle créature ?

Le jeune Stilinski entendait son cœur battre furieusement dans ses tempes et sentit Marie frémir contre lui.

-Laissez-nous passer ! lança bravement la brune en défiant l'homme du regard.

-Mais c'est qu'elle a de la fougue, la petite ! pouffa son ami. T'as pas à t'en faire, ma jolie, c'est pas pour toi qu'on est là.

Stiles déglutit en remarquant que tous les regards s'étaient posés sur lui, mais se composa tout de même un masque d'indifférence. Il serra un peu plus sa poigne autour de l'épaule de son rencard, puis croisa ses prunelles brillantes de peur et de panique. Il tenta de la rassurer d'un hochement de tête assuré, signe qu'il prenait les choses en main.

-Qui êtes-vous ? cracha-t-il à l'intention de ses adversaires. Qu'est-ce que vous voulez ?

-Est-ce qu'il faut vraiment qu'on ait de nouveau cette conversation, Stiles ? souffla une voix au fort accent britannique juste derrière lui.

Eh merde. Crowley.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Le personnage de Marie ? Sa relation avec Stiles ? Que va faire Crowley, selon-vous ?

Mille mercis à vous tous !!! Je vous adore xxx

Joe.


Par lui, avec lui et en luiМесто, где живут истории. Откройте их для себя