3.Chute mortelle

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 -Alors ? Qu'est-ce que ça dit ?

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-Alors ? Qu'est-ce que ça dit ?

Stiles, appuyé contre le cadre de la porte de garage grande ouverte, observait Dean tandis que ce dernier inspectait la Jeep, la tête cachée sous le capot.

-Mais qu'est-ce que t'as fait à cette pauvre voiture, bon sang ? S'exclama le mécanicien au bout d'un moment. Y'a plus de ruban adhésif que de moteur là-dedans !

-Hey, tu crois que j'ai le budget pour aller chez le garagiste à toutes les deux semaines ? Non, alors je m'arrange avec ce que j'ai sous la main.

-Et bien, t'auras pas économisé gros, en fin de compte, souffla Dean en refermant le capot du véhicule et en se rapprochant de l'adolescent. Juste faire venir les pièces jusqu'ici, ça va te coûter une fortune...Et du temps, surtout.

Stiles se frictionna les bras, vaine tentative pour se réchauffer. La nuit était en train de tomber, tout comme la température extérieure, qui chutait en flèche. Du moins, c'était l'impression qu'avait l'adolescent, mais à voir Dean, toujours en T-shirt et le front couvert de sueur, il se permettait d'en douter un peu.

Le garçon tourna brièvement la tête vers l'horizon, cherchant du regard, au milieu des dizaines de carcasses de voitures qui encombraient le terrain de Bobby Singer, un quelconque visage, un mouvement ou même un objet suspect. Il se sentait épié. Encore. Mais le jeune Stilinski se força à détourner le regard. C'était sûrement un effet secondaire de la possession, ou encore un signe flagrant de paranoïa. N'empêche que, depuis son arrivée chez le ferrailleur, cette impression se faisait encore plus présente.

-Donnez-moi le prix, je vais m'arranger pour payer. Je me trouverai un job en ville, s'il le faut. Et je vous donnerai même un surplus si vous finissez le travail avant les temps.

Dean ne répliqua pas immédiatement. Il joua un instant avec un chiffon crasseux qu'il avait trouvé sur l'un des comptoirs du garage, puis dirigea ses pas vers la maison de Bobby.

-Qu'est-ce que tu fuis comme ça, petit, dis-moi ?

Stiles ne répondit pas. Il claquait des dents, maintenant. Il avait froid. Tellement froid. Dean ne répliqua pas, se contentant de jeter un rapide coup d'œil à l'adolescent frigorifié.

-T'es sûr que ça va, petit ? T'as l'air de mourir de l'intérieur.

C'était le cas, justement. Il avait d'abord cru, après sa miraculeuse séparation du nogitsune, que le mal qui le meurtrissait s'estomperait après la défaite du démon japonais. Mais il fallait croire qu'il s'était trompé, au final. Il allait probablement mourir et il ne pouvait rien faire pour l'empêcher. Ou plutôt, il ne voulait rien faire pour l'empêcher.

Mais ça, bien sûr, il ne pouvait pas le dire à celui qu'il suspectait d'être un chasseur.

-Ouais, ça va. J'ai seulement dû contracter un...un virus.

Dean ouvrit la porte d'entrée de la maison de Bobby et attendit que Stiles soit entré à son tour pour la refermer derrière lui.

-Et puis, comment c'était ? Questionna Bobby, assis derrière un bureau installé dans le séjour.

-Lamentable, souffla Dean en se jetant sur un fauteuil près du vieil homme. Je vais en avoir pour des semaines si je dois réparer cette caisse tout seul !

-Tu voudrais que je pleure, peut-être ? Grogna Bobby sans quitter des yeux le grimoire qu'il étudiait. Qu'est-ce que t'as de mieux à faire, de toute façon?

Dean leva les bras au ciel, faisant ainsi clairement souligner à son aîné qu'il connaissait déjà la réponse. Il voulait aller chasser, Stiles le comprit sur le champ.

-Tu demanderas au gamin de t'aider si tu ne peux pas vivre avec ta solitude, ironisa le vieil homme en fermant le volume qu'il épluchait jusqu'alors. S'il doit rester dans le coin un moment, autant qu'il soit productif !

-Non, mais t'as vu ce qu'il y avait sous le capot de cette Jeep ? Il est pas question que le petit retouche à cette voiture !

Stiles entendait la discussion entre les deux hommes sans pour autant l'écouter. Ses yeux se posèrent sur les étagères pleines à craquer de bouquins poussiéreux, sur le papier peint défraîchi qui ornait les murs et sur les bibelots étranges qui trônaient, désordonnés, sur les meubles vieillots. Mais une fois encore, il regardait sans réellement voir ce qui défilait devant ses sombres prunelles.

Sa vision s'obscurcit un instant. Des points multicolores vinrent danser derrière ses paupières lorsqu'il ferma les yeux, incapable de maîtriser ses étourdissements soudains. Instinctivement, le garçon chercha à tâtons quelque chose sur lequel s'appuyer, mis la main sur une chaise qui attendait dans un coin de la pièce, puis s'y assis, sonné.

-Hey, petit ! S'exclama Dean en remarquant enfin le malaise de l'adolescent. Qu'est-ce qui se passe ? Tu m'entends ?

Le jeune Stilinski hocha difficilement de la tête, pantelant. Il avait maintenant l'impression que l'air se solidifiait autour de lui et en venait à suffoquer. Et puis, il avait froid. Tellement froid...

Stiles sentit à peine la mains calleuse de Bobby lorsqu'elle vint se poser sur son front pour prendre sa température.

-Sa peau est glacée, s'étonna le vieux mécanicien en retirant vivement sa main. On dirait presque...on dirait presque qu'il souffre d'hypothermie.

-En plein milieu du mois de mai ? Répliqua Dean. Mais comment c'est possible ? On est dans le Dakota du Sud, merde ! Pas au Canada !

-Va chercher Sam, se contenta de répondre l'aîné en déposant une couverture usée et effilée sur les épaules du malade. Je vais aller lui préparer une tasse de café. Tu crois que ça aidera ?

Aucun d'entre eux ne put connaître la réponse, car à peine les deux hommes furent-ils sortis de la pièce que Stiles s'écroula au sol. Il était si frigorifié et il avait si froid. Tellement froid...Le sol tanguait sous lui, nouant son estomac, contraignant tous ses sens à une forme de torture des plus inhumaine: celle d'être complètement désorienté, déconnecté du monde réel.

-Petit ? Petit ! Ouvre les yeux ! Regarde-moi ! Ne t'endors surtout pas !

Pendant un terrible instant, un autre visage vint se superposer à celui de Bobby, qui s'était agenouillé près de lui. Son visage. Seulement, ses traits étaient déformés par une grimace impitoyable, ses sourcils froncés par un machiavélisme à peine caché et ses yeux davantage obscurcis par d'énormes cernes. Le nogitsune. Il était de retour.

-Laisse-moi tranquille, souffla l'adolescent dans un dernier effort pour chasser le démon. Je ne te laisserai pas...leur faire du mal...Pas encore...

Le garçon tenta de se débattre entre les bras de Bobby qui, les sourcils froncés, ne cessait de se répéter mentalement les dernières paroles du jeune Stilinski. Mais qu'est-ce que tout cela signifiait ?

Bientôt, l'adolescent s'immobilisa, les yeux clos, le teint livide. Le vieux chasseur le prit dans ses bras dans l'intention de l'allonger quelque part, lorsque Sam et Dean entrèrent dans le séjour au pas de course, pantelants.

-Il est mort ? Fut tout ce que Dean trouva à dire.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Les relations entre les personnages ? Mais qu'arrive-t-il donc à Stiles ? À quoi vous attendez-vous pour la suite ?

Mille mercis à vous tous,

Joe.


Par lui, avec lui et en luiWhere stories live. Discover now